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l'obliquité à celles des brides que l'on veut du corps du tuyau, ou à l'une & à l'autre des deux branches, selon le besoin.

34. Modeles du tuyau à deux branches dans le chassis de dessus. A, B, C, D, extrémités des axes de fer des noyaux, lesquelles ne devroient pas paroître; a b c d modele du tuyau & de ses deux branches, 1, 2: m, n: m, n: 1, 2, demi-modele des brides de la moitié du modele contenue dans le chassis de dessus. E F, G H, I K, platines dont les entailles demi-circulaires embrassent les noyaux; la platine G H a deux entailles circulaires pour embrasser les deux noyaux des branches; e f, g h, i k, espaces vuides par lesquels on introduit les chevilles de terre dans les trous des platines, après que le noyau est placé. On remplit ensuite ces parties avec du sable que l'on tasse à la main pour assurer les chevilles, & les moules sont en état de recevoir la fonte.

Il résulte, 1°. de tout ce qui a été dit sur les figures de ces deux dernieres Planches, que le moule complet d'un tuyau à brides ou oreilles est composé de deux chassis, de quatre platines de fonte pour porter les chevilles de terre, & d'autant de chevilles de terre que les platines ont de trous; ce nombre est douze dans l'exemple de la Planche XI. & que les pieces qui composent le modele sont au nombre de six, comme il a déjà été remarqué; 2°. que le moule complet d'un tuyau à branche est composé de deux chassis, de six platines, & de douze chevilles de terre, les brides dans l'exemple de la Planche XII. n'étant percées que de quatre trous; les pieces qui composent le modele sont au nombre de huit, savoir deux demi-modeles de tuyaux à branche, & six demi-modeles de brides; 3°. que le moule complet d'un tuyau à deux branches, comme celui, fig. 33. est composé de deux chassis, de six platines, & de seize chevilles de terre; les pieces qui composent le modele étant au nombre de dix, savoir deux demi modeles de tuyau à double branche, & de huit modeles de demi-brides.

On fait aussi des tuyaux courbes, c'est-à-dire que leur axe est ceintré en arc de cercle, les noyaux se font à la main en se servant d'un calibre; le modele se fait en terre aussi-bien que la chape. Voyez ci-devant moulage en terre.

On fait aussi des tuyaux à trois branches pour les pompes dont les manivelles sont à tiers point.


QUATRIEME SECTION. De la Forge.

PLANCHE Iere. Plan général d'une forge à deux seux.

APre's que le minerai a été fondu dans le fourneau & coulé en gueuse, comme il a été expliqué dans la seconde section, on transporte les gueuses ou fers cruds à la forge pour les recuire, & obtenir par cette opération un fer malléable.

La forge à deux feux & deux marteaux est composée de trois halles, A A, B C, & D D: celle du milieu B C a intérieurement huit toises de long sur sept de large. La largeur de cette halle est égale à la longueur des deux autres halles. A A, D D des tines à recevoir le charbon; la largeur de ces deux dernieres halles est d'environ quatre toises. A, B, C, D, portes extérieures & portes de communication des trois halles placées dans le même alignement. E E, E E autres portes extérieures des deux halles à charbon, F, F deux portes de la halle du milieu ou de la forge, G G autres portes de communication des halles à charbon à la forge.

Il y a quatre roues, deux destinées à faire mouvoir les marteaux, les deux autres pour faire agir les soufflets des deux feux; l'eau introduite par un canal souterrein H I au haut de la planche se distribue dans la huche de charpente, & de-là tombe par des empellemens particuliers sur la roue du marteau & sur celle des soufflets; K empellement que l'on ouvre de dedans la forge pour donner l'eau à la roue L de l'équipage à double harnois qui meut les soufflets. a c tourillons de l'arbre de cette roue qui est à augets, l'eau y étant portée par le dessus. b lanterne fixée sur le même arbre, e hérisson fixé sur l'arbre des soufflets. f cet arbre garni de six cames disposées trois à trois en tiers point. d e les tourillons du même arbre. 8, 9, les soufflets dont les buzes sont dirigées dans la tuyere du foyer z. 7 petite porte par laquelle on introduit les gueuses dans le foyer en passant sous la huche dont le fond est élevé au-dessus du sol de l'attelier. 6 le basche plein d'eau, dans lequel on rafraîchit les outils, c'est aussi par l'ouverture dans laquelle le chiffre 6 est placé, que l'on manœuvre avec un gros ringard pour faire avancer la gueuse dans le foyer, 5 billot de bois ou bloc de pierre adossé au pilier quarré qui soutient la cheminée de la forge; sur ce bloc est posée l'écuelle à mouiller.

L'autre empellement M que l'on peut ouvrir tant & si peu que l'on veut de dedans l'intérieur de la forge, distribue l'eau sur la roue N de l'arbre de la roue du marteau que l'on a supprimé dans cette figure. O partie du coursier du côté d'aval par lequel l'eau superflue qui a fait tourner les roues s'écoule. Y l'arbre du marteau garni de quatre bras revêtus par des pieces de bois que l'on nomme sabots. y 3, tourillons de l'arbre de la roue du marteau; 3 représente aussi une vieille enclume couchée sur le côté faisant la fonction du chevalet décrit dans la section précédente. w l'enclume posée dans son stock. h plan de la grande attache. i espace de deux piés & demi entre la grande attache & le court carreau. k le court carreau. 1 & 2 les mortiers qui reçoivent les jambes du marteau. p le refouloir. m plan de la petite attache, n plan d'un poteau qui soutient la ferme du comble, r piece de bois couchée par terre, contre laquelle on appuie les tenailles, s banc pour reposer les ouvriers, t autre piece de bois sur laquelle on pose les ringards qui servent à la chaufferie.

L'autre forge & chaufferie ne differe de celle que l'on vient d'expliquer, qu'en ce que la roue du marteau est à aubes & reçoit l'eau par-dessous, & que le basche est au-dehors de la cheminée. P p P, canal souterrein qui conduit l'eau à la roue du marteau. P empellement qui fournit l'eau à la roue; on peut ouvrir cet empellement tant & si peu que l'on veut de dedans la forge au moyen d'une bascule qui y répond. P Q la roue de l'arbre du marteau. X cet arbre garni de quatre bras revêtus de sabots. x 3 les tourillons de cet arbre; 3 vieille enclume tenant lieu de chevalet pour porter l'empoisse qui reçoit le tourillon, h plan de la grande attache, i espace de deux piés & demi entre la grande attache & le court carreau. 1 & 2 plan des jambes. 1 la jambe dite sur l'arbre. 2 la jambe dite sur la main. 4 le manche du marteau, u le marteau posé sur l'enclume; dans cette figure le manche est mal formé, & il y manque la braye qui l'environne dans l'endroit où les bras de l'arbre le rencontrent.

L'équipage des soufflets qui est à double harnois est en tout semblable à celui de l'autre chaufferie, V u, R, V canal souterrein qui conduit l'eau à la roue des soufflets, R empellement que l'on tient ouvert pour laisser entrer l'eau dans la huche R S; S empellement particulier de la roue des soufflets, T cette roue qui est à augets & reçoit l'eau par-dessus, a c l'arbre de la même roue. b lanterne qui engrene dans l'hérisson e de l'arbre des soufflets, f l'arbre des soufflets garni de six cames disposées en tiers-point pour faire lever alternativement les soufflets, d g les tourillons de l'arbre des soufflets, 8, 9 les soufflets dont les buzes entrent dans la tuyere de la chaufferie pratiquée dans la cheminée Z, 7 ouverture par laquelle on introduit les gueuses qui passent par-dessous la huche & sur le pont de planches qui recouvre en partie le coursier de la roue du marteau du côté d'aval. 6 le basche pour raffraîchir les ringards; il est placé hors de la cheminée: c'est aussi par l'ouverture 6, entre le pilier qui soutient la cheminée & le mur de clôture de la forge, que l'on place le gros ringard qui sert à avancer ou reculer la gueuse vers le