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gueur, moulés triangulairement, le long desquelles le laitier coule; on a donné à ces barres le nom de gentilshommes.

8. La gueuse tirée du moule de la Planche précédente, elle est vue par-dessous; on y yoit en relief le nombre 287, qui étoit imprimé en creux dans le moule, lequel nombre fait connoître que cette gueuse est le résultat de la deux cent quatre-vingt-septieme coulée depuis que le fourneau a été mis en feu.


PLANCHE X.

La vignette représente le fourneau vû extérieurement par l'angle du pilier de cœur, entre la face de la thuyere & celle des timpes; on a démoli le mur des batailles au-dessus de la thuyere, pour laisser voir l'opération de sonder avec la bécasse.

Fig. 1. Ouvrier qui sonde avec la bécasse, pour connoître si les charges sont avalées de l'espace nécessaire pour y introduire une nouvelle charge, lequel espace est de 36 pouces au-dessous des taques qui entourent le gueulard: pour cela l'ouvrier ayant introduit la partie coudée de la bécasse, il la promene dans toute l'étendue du gueulard; si la bécasse n'atteint pas le charbon de la charge précédente lorsque son manche affleure le gueulard, il est tems de charger, on a supprimé un des quatre piliers qui partant des angles de la bune soutiennent la cheminée F, que l'on nomme en quelques endroits couronne, & cela pour laisser voir l'ouvrier sondeur.

Près de cet ouvrier on voit le pont O qui communique de dessus le fourneau à la halle à charbon P p, & près le passage la plaque de fer suspendue, sur laquelle on sonne les charges; dans le lointain on voit plusieurs bêtes de somme q q qui apportent le charbon à la halle.

A, ouverture ou fenêtre dans le mur des batailles du côté des timpes pour regarder dans le moulage, & que les ouvriers du haut du fourneau puissent dans l'occasion communiquer avec ceux du bas.

OP, la roue à aubes qui donne le mouvement aux soufflets; elle tourne de P en O: k k lucarnes par lesquelles passent les bascules des soufflets, e e les bascules, i i les contrepoids; le soufflet du côté du pilier de cœur est abaissé, ce que l'on connoit par sa bascule qui est élevée; & le second soufflet près l'angle de la face de la thuyere & de la face de rustine est élevé, puisque sa bascule repose sur sa chaise de rechute: m piece de bois posée sur deux des liens qui assemblent la chaise des bascules qui est en-dedans avec la chaise de rechute; cette piece de bois est couverte de fascines pour amortir le coup de la chute du contrepoids, ou on y substitue un ressort de meme matiere, h h deux des quatre liens, c d chapeau de la chaise de rechute, f f les montans, a le patin près duquel on voit une partie de l'escalier qui conduit du bas du fourneau au haut de l'escarpement sur lequel la halle à charbon est construite, z z contreforts extérieurs pour fortifier ceux qui arboutent contre la face de rustine, S passage entre les deux contreforts vis-à-vis le mou lage, W une des deux portes aux extrémités du moulage.

2. Ouvrier qui avec un levier ou ringard pousse une gueuse pour aider à l'ouvrier (fig. 3.) à les empiler.

3. Ouvrier armé du levier ou crochet (fig. 6. Pl. VIII.) qui fait effort pour donner quartier à la gueuse.

4. Le commis du fermier de la marque des fers présent à la pesée de chaque gueuse dont il enregistre les numéros & le poids pour percevoir le droit domanial.

5. Ouvrier qui pese une gueuse avec une romaine, L la gueuse, X romaine suspendue à une chevre, r r r les trois montans de la chevre.

Bas de la Planche.

Fig. 1. Bécasse en forme de fléau; la partie X qui entre dans le fourneau est assemblée avec le manche par deux pitons ensilés l'un dans l'autre.

2. Autre maniere de bécasse ou jauge préférable à la précédente; la partie X est terminée par une douille qui reçoit le manche, ensorte qu'elle est inflexible.

3. Griffe ou grille servant à soulever la gueuse pour la peser; elle est composée de trois crochets à piton, enlacés dans un troisieme piton D, terminé par un crochet qui s'adapte au crochet de la romaine; deux crochets a & b sont tournés du meme sens, & le troisieme Z, qui est l'intermédiaire du sens opposé pour saisir deux des arêtes de la gueuse.

4. Romaine dont se sert l'ouvrier, fig. 5. de la vignette pour peser; elle n'a rien de particulier.

5. Autre maniere de grille pour peser les gueuses, Z le fond de la grille que l'on passe sous la gueuse, a & b les derniers maillons des chaînes qui s'accrochent au crochet de la romaine, comme on le voit dans la vignette.


TROISIEME SECTION. Des fourneaux en marchandise.

PLANCHE Iere.

Plan général d'un fourneau en marchandise & des atteliers qui en dépendent pour le moulage à découvert dans le sable, le moulage en sable dans des chassis, le marchoir, le moulage en terre & la rôtisserie. A A la halle au charbon placée sur un terrein élevé. B porte de la halle du côté de la face de rustine: on communique de la halle au-dessus du fourneau par un pont dont on voit l'élévation dans la Planche suivante. Il y a un escalier pour descendre de dessus ce pont au rez-de-chaussée du fourneau: cet escalier prend son origine près de l'empellement du coursier, & se termine près de l'angle Y de la rustine & du contrevent. M N le coursier qui fournit l'eau à la roue à augets. M l'empellement qui fournit l'eau au coursier; l'eau de l'étang arrive à l'empellement par-dessous une voûte indiquée par des lignes ponctuées. K la roue à augets recevant l'eau par-dessus; a b arbre de la roue à augets. C lanterne qui communique le mouvement à la roue G de l'arbre des soufflets: c d cet arbre; o o & p p cames placées en tiers point qui compriment alternativement les soufflets. o o cames du soufflet du côté de la rustine; p o cames du soufflet du côté du pilier du cœur, le premier est abaissé & le second élevé; n n basse-condes sur lesquelles les cames s'appliquent; r r les soufflets.

Le mole du fourneau S T V X, est un quarré d'environ 25 piés sur chaque face. S T la face des timpes, ou le devant du fourneau, vis-à-vis lequel se fait le moulage à découvert. T V la face dite du contrevent. V X la rustine. X S le côté de la thuiere. S k le pilier de cœur entre l'embrasure de la thuiere & celle des timpes. e f g h i k canaux expiratoires par lesquels s'exhale l'humidité du mole; ils ont à-peu-près la même disposition que ceux décrits dans la section précédente, & ils servent au même usage. III fondation des parois & contre-parois du côté du contrevent & de la rustine, les mêmes parois & contreparois pour les deux autres faces étant portées par les marastres qui traversent les embrasures. R massif de l'ouvrage qui est de sable battu. E le creuset. F la dame. Y le frayeux, entre lequel & la dame est l'ouverture que l'on nomme coulée. Y L le moule de la gueuse; m communication du moule de la gueuse au moule d'un contre-cœur; près de la communication est une boule d'argille servant à fermer la coulée lorsque le moule du contre-cœur est rempli. D porte du moulage entre les deux pavillons qui renferment le moulage en terre & le moulage en sable dans des chassis. Y Y autre porte des atteliers entre la rôtisserie qui est adossée à la face du contrevent du fourneau, & le pavillon où se fait le moulage en terre. Z Z autre porte entre le pavillon où se fait le moulage en sable dans des chassis, & l'équipage dit à double harnois, qui meut les soufflets. P porte du pavillon où se fait le moulage en