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sée sur une pierre, sur laquelle tombe l'eau qui vient du réservoir A A.

La seconde trompe dont on a supprimé la face antérieure, pour laisser voir la construction intérieure & la disposition des languettes qui divisent vers le haut la trompe en trois parties; 3, 4, sommet ou ouverture des entonnoirs qui fournissent l'air à la trompe; 3 a, 4 a les entonoirs par lesquels l'eau ne sauroit jamais entrer, 6 a espace par lequel l'eau du réservoir s'introduit dans la trompe, a l'étranguillon où l'eau commence à s'éparpiller & à saisir l'air qu'elle pousse en-embas dans la caisse H H; B extrémité inférieure de la trompe, C taque de fer sur laquelle l'eau tombe, & où l'air qui gagne le haut de la caisse se sépare de l'eau, D pierre sur laquelle la taque de fer est posée; auprès de ces taques sont les ouvertures évacuatoires par lesquelles l'eau superflue s'écoule: on voit une de ces ouvertures en B, fig. 1.


PLANCHE V. Représentation d'un des deux soufflets du fourneau.

Fig. 1. Plan général du fond M, ou de la caisse inférieure du soufflet. A B la tête, A R, B R les côtés de la caisse, R S la têtiere dans laquelle la buse du soufflet est fixée, comme on voit dans la derniere figure de la Planche, m m soupapes ou venteaux par lesquels l'air extérieur entre dans le soufflet lors de l'inspiration; le tour de chaque soupape est garni de peau de mouton en laine, aussi bien que la partie du fond de la caisse où elles s'appliquent. O O courroie ou bande de peau attachée en o o en-travers des soupapes, pour, lorsqu'elles levent, les empêcher de se renverser; au lieu d'une courroie on peut substituer une corde, ce qui fait le même effet. N cloison ou planche posée en-travers de la caisse, pour empêcher, lors de l'inspiration, que quelques étincelles qui pourroient entrer par la buse du soufflet m, ne serépandent dans sa capacité; la partie de cette cloison qui regarde la têtiere, & aussi la partie du fond & des côtés de la caisse, compris entre N & R, sont revêtus de feuilles de tole ou de fer-blanc pour les garantir du feu. P P cannelure demi-cylindrique, qui reçoit la cheville qui assemble les deux parties du soufflet. L'épaisseur de la têtiere est traversée verticalement par deux mortaises, dans lesquelles entrent les pitons qui reçoivent la cheville dont on vient de parler; les pitons sont clavettés en-dessous de la caisse par une clé passante qui traverse les mortaises pratiquées à la partie inférieure des pitons, comme on le peut voir dans les Planches qui ont rapport à la fabrique des ancres. La têtiere S est garnie de deux frettes de fer pour l'empêcher de fendre. a b c d e f mentonnets qui assujettissent les liteaux sur le bord de la caisse. 1 2 3 4 5 6 R queues des mentonnets, ou porte-ressorts, que l'on a supprimés pour laisser voir les tenons quarrés auxquels ils s'assemblent.

2. Élévation perspective du volant ou de la caisse supérieure du soufflet; cette caisse formée de madriers ordinairement de sapin, de trois à quatre pouces d'épaisseur, assemblés à raînures & languettes rapportées, la tête D B, O S l'est avec les côtés à queues d'hironde, & est ceintrée en arc de cercle & non d'ellipse, auquel le trou P qui reçoit la cheville ouvriere, sert de centre; le prolongement des côtés ou pannes des soufflets sont fortifiés en cet endroit par des frettes de fer pour empêcher cette partie de fendre; & c'est à-travers le trou pratiqué à chacune des frettes que passe la cheville ouvriere. Le volant qui a en D B ou O S environ 3 plés de profondeur, & seulement 9 pouces du côté de la têtiere P P, embrasse par ses quatre côtés les quatre rebords de la caisse inférieure; le côté du volant vers la têtiere, côté qu'on ne voit point dans la figure, est reçu dans l'entaille qui est entre le rebord R, fig. 1, & l'emplacement P P de la cheville ouvriere. N N boîtes, ou crampons fixés solidement à la partie supérieure du volant pour recevoir & assujettir la basse-conde X M; la partie M de la basse conde qui est élargie & un peu courbée en cet endroit, reçoit l'effort des cames de l'arbre de la roue des soufflets; l'autre extrémité X, est serrée dans sa boîte N par des coins de bois pour affermir la basse conde X M, à une longueur & hauteur convenable à la situation de l'arbre de la roue, comme on peut voir dans les Planches précé dentes. La tête de chaque soufflet est encore garnie de deux bandes de fer D B, O S, dont la partie supérieure D, ou O, est terminée en anneau pour recevoir les crochets des bascules, & la partie inférieure en crampon pour suspendre le volant par la partie inférieure de la tête dans laquelle les crochets des crampons sont encastrés.

3. Vue perspective de la caisse inférieure garnie de toutes ses pieces; on en distingue les rebords Y y, Y y, sur lesquels les liteaux sont appliqués: ces rebords qui ont neuf pouces de haut en y y du côté de la têtiere S, ont seulement six pouces du côté de la tête A B; le fond de la caisse a quatre pouces d'épaisseur cinq piés neuf pouces de large à la tête A B, & un pié dix pouces de large au bord r de l'entaille y y de la têtiere S, dont l'extrémité réduite à quinze pouces en quarré, est percée d'une ouverture ronde f, pour recevoir la buse du soufflet, dont la longueur depuis la tête jusqu'au rebord r de l'entaille du côté de la têtiere est de seize piés, & la longueur totale, y compris la tetiere r S de vingt piés quatre pouces, on voit en m les soupapes qui laissent entrer l'air dans le soufflet; & en N la cloison garnie de fer-blanc, dont il a été parlé ci-dessus.

Sur les rebords de la caisse, lesquels ont six pouces de large, & sous les mentonnets, on fait entrer les tringles de bois qui entourent la figure; ces tringles sont ce qu'on appelle les liteaux dont l'effet est de clôre le soufflet, en s'appliquant exactement aux parois intérieurs des quatre côtés du volant: a b c liteaux du côté de la tête A B du soufflet. Ces liteaux sont divisés en trois parties: h C, h C liteaux des longs côtés du soufflet en une seule piece ou en plusieurs, si on le veut; d e liteaux du côté de la têtiere: ces liteaux sont en deux parties. Comme la construction des liteaux n'est pas sensible dans cette figure, on trouvera tous les développemens nécessaires pour en avoir une parfaite intelligence dans la Planche qui suit.

4. Représentation perspective du soufflet entierement achevé, des chevalets qui le supportent, &c. P P cheville ouvriere placée dans l'entaille de la têtiere E; cette cheville passe dans les trous des frettes des prolongemens des côtés du volant, & dans les trous des brides qui assujettissent la cheville à la caisse inférieure. N N crampons, ou boîtes pour recevoir la basse conde; O O les anneaux par lesquels le volant est suspendu: O B ceintre de la tête du volant en arc de cercle, auquel le point P, ou extrémité de la cheville ouvriere sert de centre; F la buse qui répond à la thuiere: I G chevalets auxquels la caisse inférieure est attachée; les chevalets sont entretenus ensemble par des liens m n, m n, & sont posés sur des semelles, ou blocs k K: L bloc de pierre sur lequel pose la têtiere du soufflet; ce bloc de pierre est adossé à la costiere de la thuiere, comme on peut voir dans les Planches précédentes.


PLANCHE VI. Developpemens des liteaux d'un soufflet, dessinés sur une échelle quadruple.

Fig. 5. Représentation perspective & de côté des deux pieces qui composent un mentonnet porte-ressort. 1 queue ou racine du mentonnet, u mortaise sous le tenon quarré pour recevoir le ressort, 2 mentonnet séparé de sa racme.

5. Mentonnet porte ressort en perspective du côté qui