çon du cerisier & d’une mouche figurée par Reaumur, vol. II, pl. 38, n°s. 22 & 23 de ses
Mémoires. Ces larves font tomber beaucoup de
ces fruits avant leur maturité complète, ou en
rendent, plus tard, le manger désagréable. Il n’y
a pas moyen de s’opposer à leur multiplication.
Toutes les variétés de cerises se mangent en outre, cuites, apprêtées de diverses manières. Elles peuvent, comme les merises, servir à faire du vin, de l’eau-de-vie & des liqueurs de table. Comme elles encore, on les fait sécher pour l’hiver.
Voici la liste des variétés provenant des merisiers & des griottiers, divisée en quatre races, deux pour les premiers & deux pour les seconds.
Première race.
Guiniers. Leurs fruits sont en cœur, généralement à demi mous & d’une difficile conservation. Leurs feuilles sont longues & pointues.
Le Guinier cœur de poule. Son fruit a plus d’un pouce de diamètre, noir en dehors, rouge foncé en’ dedans. On le cultive principalement dans le midi de la France. Il mûrit en septembre.
Le Guinier à fruits noirs a les fruits un peu plus petits que ceux du précédent, mais de même couleur. Ils mûrissent à la fin de mai.
Le Guinier à petits fruits. Ses fruits sont encore plus petits & plus alongés. Sa chair est plus fade. Ils mûrissent à la même époque.
Le Guinier à fruits roses hâtifs. Ses fruits sont plus gros vers la queue & d’un rouge pâle. Sa chair est peu agréable au goût. Ils mûrissent des premiers. On le cultive aux environs de Lyon.
Le Guinier à gros fruit blanc a le fruit rougeâtre du côté du soleil & blanc du côté de l’ombre. Sa chair est blanche, ferme & agréable. Il mûrit quinze jours plus tard que celui de la variété précédente.
Le Guinier à gros fruit rouge tardif, qu’on appelle aussi guigne de fer ou guigne de Saint-Gilles. Ses fruits sont de médiocre bonté & ne mûrissent qu’en octobre.
Le Guinier à gros fruit noir luisant. Son fruit est noir luisant ; sa chair rouge & tendre ; son noyau coloré. Il mûrit à la fin de juin. Il est excellent.
Le Guinier à gros fruit noir luisant & à courte queue. Son fruit est encore meilleur que celui du précédent. On le cultive aux environs de Lyon.
Le Guinier quatre à la livre OU à {{sct|feuilles de tabac. Il se fait remarquer par ses feuilles de près d’un pied de long sur moitié de large. Il donne rarement du fruit, & il est très-petit, très-peu abondant & mauvais. C’est par charlatanerie qu’on disoit, dans le commencement de son arrivée à Paris, que ce fruit étoit gros comme une pomme. On doit le reléguer dans les jardins paysagers, encore en petite quantité ; car il subsiste peu d’années & perd ses agrémens en devenant vieux.
Le Guinier à rameaux pendans offre peu d’intérêt, surtout quand on le compare au griottier de la Toussaint. Son fruit n’est pas bon.
Seconde race.
Bigarreautiers. Leurs fruits sont gros, oblongs ; leur chair ferme, blanche ou rouge, d’assez difficile digestion, & sujette aux vers. Leurs branches sont presque horizontales, leurs feuilles longues & pendantes.
Le Bigarreautier à gros fruits rouges. Ses fruits sont d’un rouge foncé du côté du soleil & d’un rouge vif du côté de l’ombre ; sa chair est traversée par des fibres blanches ; son eau est rougeâtre, bien parfumée. Mûrit à la fin de juillet. Excellent.
Le Bigarreautier à gros fruits blancs. Ses fruits sont d’un rouge clair du côté du soleil & presque blancs du côté de l’ombre. Sa chair est moins ferme, mais plus succulente que celle de ceux de la variété précédente.
Le Bigarreautier à petit fruit blanc hâtif a le fruit plus petit, mais de même couleur que celle du précédent ; sa chair est tendre, blanche & a un goût relevé. Il mûrit de bonne heure.
Le Bigarreautier à petit fruit rouge hâtif est au premier ce que ce dernier est au second.
Le Bigarreautier commun, ou belle de Roquemont. Ses fruits sont moins gros & moins longs que ceux du premier ; leur peau est luisante. & marbrée. Leur maturité s’effectue au commencement de juillet. On ne peut trop le multiplier.
Le Bigarreautier à fruit couleur de chair ne diffère presque du précédent que par sa couleur. Son fruit est également très-bon.
Troisième race.
Les Griottiers, cerisiers proprement dits des Parisiens. Fruits ronds, avec un sillon peu marqué ; chair tendre, très-aqueuse, acide & austère, tantôt blanche, tantôt colorée, ce qui donne lieu à deux subdivisions, dont la dernière porte spécialement le nom de griottiers dans quelques lieux.