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nes acérées qui partent quatre à quatre de la circonférence des rameaux. Les fleurs sont fort petites, verdâtres & disposées entre les feuilles vers l’extrémité des rameaux. Jusqu’à présent elles n’ont point produit de semences dans notre climat.

Culture. L’Azime a quatre épines se cultive en pots & se conserve l’hiver dans les serres tempérées. Cet arbuste a besoin d’une terre un peu forte & d’arrosemens assez fréquens sur-tout pendant la belie saison.

On le multiplie assez aisément de marcottes & de boutures. Les marcottes se font au printems, au moment où l’on sort ses plantes des serres. Il n’est pas nécessaire d’inciser les branches, il suffit de les courber avec précaution, parce quelles se cassent très-aisément, & de les assujétir avec un crochet dans la terre du vase où elles doivent être marcottées. Assez souvent elles poussent suffisamment de racines pour être sevrées dans le courant de l’automne & former de nouveaux pieds.

La multiplication par la voie des boutures est tout aussi aisée. On choisit, vers le commencement de Mai, de jeunes rameaux de quatre à cinq pouces de long, on les plante dans des pots avec une terre un peu forte, & on les place sur une couche tiède en les couvrant d’une cloche & d’un châssis. Un peu d’humidité & de l’air, pendant les nuits, sur-tout lorsqu’elles sont chaudes, leur font beaucoup de bien, & accélèrent leur reprise. Comme les boutures ne poussent pas très-vigoureusement la première année, on doit leur laisser passer l’hiver dans le même vase, & les placer dans la tannée d’une serre chaude pour en assurer davantage la réussite. On doit en faire autant pour les marcottes nouvellement sevrées. Les années suivantes cet arbuste devenu moins délicat, n’a besoin pour se conserver, pendant l’hiver, que d’être placé sur les gradins d’une serre tempérée.

Usage. L’azime à quatre épines, qui conserve des feuilles toute l’année, figure très-bien dans les serres, parmi les arbrisseaux étrangers.

La seconde espèce n’a point encore été cultivëe en Europe. (M. THOVIN.)


AZOLLE, Azolla.

Genre nouveau qui paroît appartenir à la famille des Nayades ; il a été établi par M. le Chevalier de laMarck, dans son Dictionnaire de Botanique, & n’est composé que d’une seule espèce.

Azolle filiculoïde.

Azolla fìliculoides. La M. Dict. du Détroit de Magellan.

C’est une plante qui croît à la surface des eaux, comme les lemma avec lesquelles elle a beaucoup de rapport. Jusqu’à présent, elle n’est connue que par les exemplaires secs que Commerson a ramassés, & qui ont été envoyés en Europe. D’ailleurs elle n’offre rien d’intéressant pour ses usages, & sa culture nous paroît devoir se réduire à la mettre dans l’eau comme les lenticulés, les conserves, & autres plantes aquatiques. (M. Thovin.)

AZORELLE, Azorella.

Nouveau genre qui fait partie de la famille des ombellifères & qui a été établi par M. le Chevalier de la Marck, dans son Dictionnaire de Botanique. Il n’est composé que d’une espèce.

Azorelle filamenteuse.

Azorella filameniosa. La M. Dict.

C’est une petite plante qui croît dans les lieux humides des Terres magellaniques, où elle a été découverte par Commerson. Elle ne s’élève que de deux à trois pouces de haut & a le port d’un hydrocotyle. Cette plante n’a point encore été apportée en Europe, où sa culture n’est pas plus connue que ses usages. Mais il est très-probable qu’elle se conserverait en pleine terre dans notre climat. (M. Thovin.)

AZUL ou HAZOUL des Arabes. Mesembryanthemum nodiflorum. L. Voyez Ficoide Nodiflore.

Òn donne quelquefois le nom d’Azul à la barille, qui est une plante fort différente & du genre des Salsola. Cette erreur est occasionnée par la propriété qu’ont ces deux plantes de fournir de la soude. (M. Thovin.)


Fin du premier Volume & de la seconde partie.




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Veuve Hérissant, Imprimeur du ROI, & des Bâtimens de Sa Majesté.