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ASP ASS


La Cyanelle 
Cyanella.
La Scille 
Scylla.
* * Corolle à six divisions semblables entr’elles.
Fleurs Tubuleuses.
La Jacinthe 
Hyacintus.
La Tubéreuse 
Polyanthes.
L’alétris 
Aletris.
L’aloès 
Aloé.
L’agave 
Agave.
* * * Corolle à six divisions, dont trois extérieures sont caliciformes.
L’ananas 
Bromelia.
La Caragate 
Tillandsia.
La Burmane 
Burmannia.

Quoique la position du germe sous la fleur semble éloigner ces trois derniers genres de leur famille, cependant la réunion des autres caractères les en rapproche, & leur port ne permet pas de les en séparer. (M. Thouin.)

ASPIC. Nom d’une espèce de lavande dont on tire en Provence l’huile d’Aspic, Lavandula spica. L. Voyez Lavande commune. (M. Thouin.)

ASPIC ou Lavande du Laboureur. Synonyme anglois, peu usité en France, de la Conyza squarro-. L. Voyez Conise vulgaire. (M. Thouin.)

ASPIC d’Outre-mer ou Nard indique, en latin, Spica nardi, Spica indica, Nardus indica ; & en terme de Botaniste, Andropogon Nardus. L. Voyez Baron Nard.

La partie de cette plante dont les Indiens font usage pour assaisonnerleurs poissons& leurs viandes, est le collet de la racine auquel sont attachées les fibres des feuilles desséchées. On s’en sert en Médecine. (M. Thouin.)

ASPIRATION des plantes. Quoiqu’on ne puisse dire que les plantes respirent, à la manière des animaux, qui reçoivent dans leurs poumons un air qu’ils expirent ensuite, cependant on ne doute pas qu’elles n’aspirent une grande quantité d’air. Elles en ont un tel besoin, qu’elles périssent, si elles en sont privées. Comment se fait cette aspiration ? Quels en sont les organes ? Par quelles loix ? Voilà ce qu’on ne sait pas, ou ce qu’on ne sait que bien imparfaitement. La Physique végétale n’a pas encore fait assez de progrès pour éclaircir suffisamment ces questions. Voyez le Dictionnaire des Arbres. (M. l’Abbé Tessier.)

ASPRELE. Nom que les ébénistes donhent aux tiges de l’Equisetum hyemale L., & dont ils se servent pour polir les bois-précieux. V. Prêle sans feuilles. (M. Thouin.)

ASSA-FÆTIDA, Suc Syriac, liqueur de Syrie, suc de Médie, merde du diable. Cette gomme-résine employée en Médecine & dont les Orientaux assaisonnent leurs mets, est le suc propre d’une plante de-la famille des Ombellifères & du genre des férules. Les Botanistes la nomment fcrula. Assasfætida. L. V. férule de Perse. (M. Thouin.)

ASSIMINIER. Nom indien de l’anona tríloba. L. Dâns quelques ouvrages d’Agriculture, ce mot est employé comme nom françois du genre de l’Anona ; mais actuellement que celui de coressol est plus généralement adopté pour le nom françóis de ce genre, le premier ne peut être regardé que comrnenn synonyme spécifique. Voyez Corossol trilobé. (M. Thouin.)

ASSOLER. Diviser les champs cultivés en Soles. Cette expression viendroit-elle du mot solum, sol, terre ; ou d’assolere, avoir coutume, être dans l’usage ? Un Fermier, dont la Ferme est composée d’un certain nombre d’arpehs de terre, les partage ordinairement en deux, trois ou plusieurs divisions qu’on appelle soles. Ceux de la même division, ou sont destinés à être ensemencés avec la même espèce de grains, ou à se reposer en même tems. On dit dans les pays où on assole les terres par tiers, la sole des bleds, celle des mars, celle des guérets ou jachères. Pour lesBaux desFçrmes, les déclarations des terres, que sont obligés de fournir les Fermiers, & autres actes relatifs à cet objet ; on se sert dans quelques pays des mots affoler & sole ; dans d’autres, il y a des expressions différentes pour dire la même chose. M. Duhamel, dans ses élémens d’agriculture, a appliqué le mot d’affoler à la : manière d’alterner ; le premier présente un sens général, & établit de grandes divisions de terres, au lieu qu’alterner doit s’entendre des champs en-particulier, dans lesquels on peut semer différens grains les uns après les autres. Un paysan qui n’a qu’un champ n’assole point, mais il alterne. Voyez Alterner. (M. l’Abbé Tessier.)

ASTER, en latin Aster, Voyez Astère.

ASTERE. aster.

Genre de plante de la famille des composées radiées ou des corymbifères, qui renferme dans ce moment, plus de quarante espèces différentes. Presque toutes sont desplantes vivaces, dont les tiges sontherbacées & d’un beauport ; quelques-unes ont les tiges ligneuses & forment des arbustes toujours verts, les autres sont des plantes annuelles. Les fleurs, dans presque toutes les espèces, sont apparentes & produisent de l’effet, soit par leur masse ou par leur grandeur, soit par l’éclat de leur couleur.

Les Astères sont presque toutes originaires des climats tempérés ; elles croissent en Europe & dans l’Amérique Septentrionale, & le lieu le plus chaud où elles se trouvent, est le cap de Bonne-espérance. Elles- viennent de"préférence dans les terres substantielles, un peu humides & dans des positions ombragées, excepté cependant celles du

Cap.