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'í4 D1SCOU RS Influence de l'eau. On a .donné dans un extrême , lorsqu'on a- regarde^ leau comme le seuí principe nécessaire à la végétation ,, en raccor- dant à la terre .que l'office d'épongé. J'ai fait voir, il n'y a qu'un instant, combien la terre y -influoit par elle-même. Lorsqu'elle est entièrement aride, elle ne produit rien, comme on en a des exem- ples dans les pays de fable pur, tels que les déserts d'Arabie, où il ne pleut point. Toutes les .plantes n'ont pas besoin d'une égale quan- tité d'eau; les algues veulent eh être. recouvertes entièrement ; la châtaigne d'eau nè, vient à fleur-d'eau, que parce que ses racine^ y font plongées fans cesse ; il fussit au riz d'avoir le pied dans un marais; le froment, qui périrait, s'il étoit dans un sol toujours humide , crak &: parvient à maturité , pourvu que le ciel l'arrose quelquefois au printems. de dans Tété ; qu'il pleuve après qu'on a planté la canne à sucre, & qu'il fasse sec ensuite, la récolte en sera avantageuse; d'autres plantes enfin, n'ont besoin que de seau des rosées pour végéter. Mais cet élément-ne peut être suppléé. Voyez les jardins, les campagnes, les bois, après une longue sécheresse; les feuilles se ternissent, se fanent & tombent même,.les tiges & les branches auxquelles elles appartiennent, ne grossissent plus de n ont plus ce lisse que leur donne une végétation soutenue ; la floraison, ou s'arrête, ou ne se fait que d'une manière languissante, de la fructification, objet des voeux du cultivateur, est imparfaite, si la cause subsiste long-tems. Mais, lors- qu'il tombe une pluie abondante de attendue, la scène change bien- tôt, la nature reprend ses droits, les arbres de les plantes reverdissent, tbut devient riant comme au printems, de l'ordre est rétabli dans la végétation. L'industrie humaine, dans des cultures particulières, a senti la nécessité de procurer aux végétaux des arrosemens artificiels. Elle- y a été forcée, soit parce qu'elle en élève dans des faisons que la nature n'a pas indiquées , soit parce qu'elle consacre, à certaines espèces, des terreins destinés à d'autres. C'est ainsi,que dans les serres chaudes, ou dans les potagers, les jardiniers ont souvent l'arrosoir à la main ; en'dirigeant avec intelligence les sources des montagnes, on forme dés prés fur des coteaux élevés & rapides, dans la Suisse de dans quelques cantons de la France. Les phénomènes de la dessiccation des végétaux suffiraient pour constater combien il peut entrer de parties d'eau dans leur compositîon. En exposant avec précaution, àl'ardeur du soleil, huit livres d'herbes fraîches, M. Daubenton les a réduit à deux, à cause de févaporation qui s'est faite du principe aqueux. Si ces herbes eussent été mises dans une -étuve bien chaude, elles en eussent perdu davantage: posées mimédiatement fur le feu, elles auroient conservé encoromoîns du même principe. Les parties solides des plantes * telles que le bpis,