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32 DISCOURS



DEUXIEME DISCOURS,

Par M. l’Abbé Tessier.


Principes de la Végétation, & parties des Plantes.

Quoique la connoissance des principes de la végétation appartienne plutôt à la théorie qu’à la pratique de l’agriculture, cependant je crois devoir exposer ici, en peu de mots, ce qui les concerne. Les physiciens, qui liront cet ouvrage, ne seront peut-être pas fâchés de les y retrouver rapprochés ; ces principes ont une grande influence sur l’agriculture, puisqu’ils en sont une partie essentielle. Je ne me permettrai de la théorie que dans cette, occasion, tout le reste du dictionnaire étant consacré aux faits de aux pratiques. D’ailleurs l’auteur de celui qui a pour objet la culture des arbres, se propose de traiter de la physique végétale avec quelqu’étendue. Il a des titres héréditaires qui le mettront dans le cas de s’en acquitter mieux que moi.

Quant aux parties des plantes, il est nécessaire que j’en parle ; mais je les considérerai relativement à l’agriculture. On sait qu’on cultive, les unes pour les racines, les autres pour la tige ou pour la fleur, ou pour le fruit, &c. C’est sous ce point de vue qu’il en sera question dans ce discours.

Principes de la végétation.

Les principes de la végétation sont les élémens qui influent sur elle & qui entrent, en partie, dans la composition des plantes. Tels sont la terre, l’eau, l’air & le feu, dont la chaleur est l’effet, & peut-être la lumière de l’électricité.

Influence de la terre.

La terre est le milieu, dans lequel se fait la germination, ou le premier développement. C’est dans son sein que s’attendrit & s’atténue la partie de la graine, de la bulbe ou de la racine, qui doit fournir à la plante les premiers sucs ; c’est elle qui renferme & élabore les molécules destinées à lui succéder & à passer par des canaux imperceptibles, pour porter la nutrition, l’accroissement & la vie ; c’est elle qui sert d’appui de de soutien au végétal, jusqu’à çe qu’il soit parvenu au terme de fa maturité. Quelques plantes, il est vrai, n’ont pas de communication directe avec la terre. Le gui croît sur les branches du chêne ou du pommier ; la cuscute rampe sur la bruyère ou sur le thim.


Mais