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312 AVANT-PROPOS.

Le quatrième & dernier ordre comprend tous les noms des végétaux qui font l’objet de cette partie d’agriculture.

On choisira, de préférence, les noms françois les plus généralement connus des agriculteurs, auxquels on ajoutera une seule dénomination latine choisie parmi celles que M. le chevalier de la Marck a adoptées dans son dictionnaire de botanique.

On suivra la culture depuis le semis jusqu’à la parfaite croissance de la plante ; on parlera ensuite de son usage dans la pratique du jardinage, & dans la décoration des jardins, dans la composition des potagers, des jardins à fleurs, des bosquets, &c. Ses propriétés en médecine, ou dans les arts, seront simplement indiquées en deux mots, afin de ne pas empiéter sur les dictionnaires des autres sciences, dont chacune de ces propriétés doit être l’objet ; il en fera de même des descriptions botaniques, anatomiques, & de toute la partie de la synonymie étrangère qui appartient à la botanique.

On ne traitera, dans ce dictionnaire du jardinage, que des végétaux cultivés en Europe, soit dans les jardins potagers ou dans les jardins de fleurs, dans les pépinières ou dans les jardins de botanique, ce qui composera un nombre de plus de six mille végétaux. Les autres, qui ne sont connus que par les ouvrages des botanistes ou des voyageurs, ne seront point désignés nommément ; mais on donnera des préceptes généraux sur leur culture, à l’article du pays où ils croissent.

Dans tous ces articles, on aura toujours soin de proportionner l’étendue au degré d’importance des objets qui en feront la matière. Ainsi, les articles qui concerneront les végétaux utiles, soit dans l’économie domestique, soit dans les arts, seront traités avec étendue ; on en donnera moins à ceux qui n’auront pour objet que l’agrément ou la décoration des jardins ; & ceux où il ne sera question que des plantes dont le principal mérite est d’occuper une place dans les écoles de botanique, seront les moins détaillés. Comme on ne pourroit faire entrer dans ces derniers articles que la culture qu’il convient d’administrer aux plantes qui en sont l’objet, & que cette culture se réduit à des principes généraux traités assez au long dans les articles qui les renferment, on se contentera d’y renvoyer le lecteur, pour ne pas faire à chaque instant des répétitions qui grossiroient inutilement le volume.

Il en sera de même des synonymes françois, qui ne se trouveront à leur place, dans ce dictionnaire, que pour indiquer les articles auxquels ils appartiennent, & que l’on doit consulter.

Enfin, pour abréger le discours & ne pas fatiguer le lecteur par la répétition continuelle des termes qui expriment la durée des végétaux & leur nature, nous nous servirons, pour désigner ces deux choses, des

signes