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MARTIAL.

MARTIANAY.

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après, à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, et depuis ce temps il n’est plus parlé d’elle dans FEvangile. martial (Saint), évèque et apùtre de Limoges sous l’empire de Dcce, est plus connu par la tradition que par les anciens historiens. On lui attribue deux épitres qui ne sont pas de lui.

martial

D’Auvergne

(c’était son nom de familli ;) na-

quit vers l’an 1 HO, et fut procureur au parlement et notaire - au Chàtelet de Paris, son pays natal. Il mourut en 1508, regardé comme un des hommes les plus aimables et un des esprits les plus faciles de son siècle. Ses ouvrages sont les Arrêts d’amour, les poètes provençaux lui en avaient fourni le modèle. Ce sont des pièces badines, assez ingénieuses, et dont le principal mérite est une grande naïveté. Benoit de Court, savant jurisconsulte, a commenté fort sérieusement ces badinages. Il étale une grande érudition dans son Commentaire,

où il développe fort bien plusieurs questions du droit civil que l’on ne serait pas tenté d’y aller chercher. Ce Commentaire, avec les Arrêts, fut imprimé chez Griphe, à Lyon, in-4o, 1533 ; in-8o, à Rouen, 1087 ; et en Hollande, i731, in-12. Ces Arrêts, au nombre de 53, sont écrits en prose, au commencement près, qui est en vers ainsi que la fin un Poème historique de Charles VII. en 6 ou 7,000 vers de différentes mesures, sous le titre de Vigiles de la mort du roi, etc. Paris, 1493, in-fol. L’auteur lui a donné fort mal à propos, et par une idée très peu ingénieuse, la forme de l’office de l’Eglise que l’on nomme Vigiles. Au lieu de Psaumes, ce sont des récits historiques, dans lesquels le poète raconte les malheurs et les glorieux exploits de son héros. Les leçons sont des complaintes sur la mort du roi. Le cœur du poète parle dans tous ses récits avec beaucoup de naïveté. Il sème sur sa route des portraits fidèles, mais grossiers ; des peintures énergiques, mais basses, de tous les états qu’ilil passe en revue ; des maximes solides, qui respirent l’amour de la vertu et la haine du vice. Il y a de l’invention et du jugement dans le poème, mais peu d’exactitude dans la versification l’Amant rendu cordelier de l’observance d’amour, poème de 234 strophes, in-16. C’est un tableau des extravagances où jette la passion de l’amour. La scène se passe dans un couvent de cordeliers, où l’auteur est transporté en songe Dévotes louanges à la Vierge Marie in-8o, poème historique de la vie de la Sainte Vierge, rempli de fables pieuses que le peuple adoptait alors, et qui n’est qu’une légende fort mal versifiée. Les poésies de Martial d’Auvergne ont été réimprimées à Paris, 2 vol. in-8o, 1724.

martial,

ale

adj., guerrier. Cour martiale

sorte de

tribunal militaire. Loi martiale, loi qui autorise l’emploi de la force armée dans certains cas, et en observant certaines formalités.

martial

se disait autrefois, en chimie et en pharmacie, des substances dans lesquelles il entre du fer. martial

(H.)

ecclésiastique de la Nouvelle-Orléans, naquit à Bordeaux en 1770, de parents peu aisés. Il sortit de France à l’époque de la révolution, quoiqu’il no fùt pas encore ans

les ordres sacrés, et acheva ses études ihéologiques à Rome. Ayant été ordonné prêtre en 170i il entra comme précepteur dans une famille honorable de Torii depuis, il visita l’Italie avec son élève, et il la visita avec fruit. De retour en France à l’époque du concordat, il établit à Bordeaux, avec MM. Giraudot et Larrouy, un pensionnat qui acquit en peu de temps de la vogue, et qui méritait la confiance des pères de famille. Les exigences universitaires le forcèrent, à ce qu’il parait, de rompre son établissement ; il passa en Amérique avec M. Du Bourg, et commença un établissement du mème genre à la Nouvelle-Orléans. Cette maison prospérait par ses soins et son activité, lorsque le local qu’il occupait et qui appartenait à des Urselines leur devint nécessaire. M . Martial, obligé de se retirer, passa au Kentuckcy en mai 1823 avec cinquante élèves qui furent reçus dansle collège de Saint-Joseph dcBardstown.^Vl. Flaget, évêque du diocèse, apprécia le mérite de l’abbé Martial, et le fit son grand-vicaire. Il le chargea, en 1S26, de faire un voyage en Europe pour les intérêts de la mission. L’abbé Martial visita en effet la France et l’Italie, et recueillit les dons des princes et des fidèles pour l’église de Kcntuckey. Le Saint-Père, le roi de Naples, les cours de Sardaigne et de Modène, lui firent des présents pour son éveque ; Charles X donna une garniture d’autel pour la cathédrale. L’abbé

Martial retourna aux Etats-Unis, au printemps de 1828, fit un voyage au Canada, et se fixa à la Nouvelle-Orléans, où il •était supérieur des Ursulines. Le 28 juillet 1832, il perdit toutà-coup la connaissance ; la violence du mal fit craindre qu’on ne pût lui administrer lessacrements,

mais il reprit ses sens

et put les recevoir. Cet excellent prètre mourut trois jours après, laissant son respectable éveque, tout le clergé et ses amis consternés d’une telle perte. Doué des qualités les plus attachantes, il les relevait encore par une piété, une activité et une sagesse

martial

(M. Valkiiius), célèbre poète épigrammatiste latin, tlorissait vers la fin du premier siècle de Jésus-Christ. Né à Bilbilis en Espagne, d’une famille peu illustre, il fut d’abord destiné à la jurisprudence ;

mais il montra peu de

goût pour cette carrière. A vingt ans il fut envoyé à Rome pour y achever ses études, et s’y livra exclusivement à la poésie. 11 parait que ce fut deux ans après qu’il se fixa dans cette capitale, où il demeura trente-cinq années, vivant du fruit de ses talents poétiques. Titus et Domitien faisaient de lui beaucoup de cas, et te dernier le créa chevalier et tribun, et lui accorda les prérogatives du père de famille chargé de trois enfants. Martial reconnut ses bienfaits par des adulations emphatiques et exagérées, aussi contraires à la vérité qu’au bon goût. Sous Trajan, soit dépit de voir ses ouvrages peu estimés du prince, soit désir -de revoir sa patrie, il quitta Rome, et retourna en Espagne, où il épousa une femme riche nommée Marcella. 11 vécut encore quelques années ; car il envoya de là à Rome, en l’année 100, un livre d’épigrammes. On ignore la date précise de sa mort. 11 nous reste de ce poète quinze livres d’épigrammes, dont le premier, qui est • intitulé Spectacula, est un recueil de petites pièces sur les spectacles donnés au peuple par Titus et par Domitien ; et dont les deux derniers sont appeles Xenia ou Apophoreta, parce qu’ils ne contiennent que des espèces de devises à placer sur les cadeaux (Xenia) que l’on distribuait à la fête des Saturnales ou dans d’autres occasions. La publication du recueil des épigrammes de Martial forme presque une époque dans l’histoire de l’épigramme ; ces petites pièces

fugitives ne sont plus, comme dans Catulle, quelques vers isolés et sans saillie ; presque toutes, au contraire, se termident par une pointe, un trait, pour lequel l’auteur réserve tout le sel et le mordant de son génie. Ce n’est point cependant que Martial égale Catulle ; celui-ci avait le génie de l’épigramme

l’autre n’en avait que l’esprit assez souvent on voit qu’il cherche en vain un trait qui lui échappe. 11 a quelque chose de maniéré et d’énigtnatique dans quelques pièces ce qui a été remarqué surtout à la fin du troisième livre, dans le septième et le onzième ; de plus beaucoup de ses traits, de ses allusions, n’ayant rapport qu’à des circonstances éphémères ou locales, à des ridicules du jour, du moment, à des individus qui n’existent plus, ont perdu pour nous de leur sol. Ce qu’on peut reprendre à juste titre chez Martial, c’est l’exagération dégoûtante avec laquelle il prodigue à Domitien les noms de père de la patrie, de dieu, et la lâcheté avec laquelle il le poursuivit après sa mort ; c’est la licence effrénée qui fait le fond d’un grand nombre de ses épigrammes, et qui en rend la lecture vraiment dangereuse. Les meilleures éditions de Martial sont celles de Colusson, ad usum Delphini, Paris, 1680., et des Deux-Ponts, 1780. martiale (Eau), fontaine sacrée de Rome, dans laquelle Néron se baigna. On attribua à ce sacrilège la santé languissante qu’il eut depuis. Cour martiale (hist.) se dit particulièrement d’un tribunal créé après le 10 aoùt pour juger les Suisses et les autres défenseurs des Tuileries. Cour martiale, nom qui a été donné, sous la république, à tous les conseils de guerre. Loi Martiale loi anglaise sur les attroupements. Cette loi fort sévère est un des actes d’Elisabeth. Loi martiale se dit particulièrement de la loi du 21 octobre 1789. Chaque fois que la loi martiale était proclamée, on devait tirer le canon d’alarme, arborer le drapeau rouge à la maison commune, et en tète de la troupe chargée de dissiper le rassemblement, trois sommations devaient précéder L’emploi de la force.

MARTIALE (hist., litt.) nom des assemblées littéraires que l’abbé Dangeau tenait chez lui tous les mardis. martianay

(JEAN), né à Saint-Sever-Cap,

au diocèse

d’Aire, en Gascogne, le 30 décembre 1017, entra dans la congrégation de Saint-Maur, et

s’y distingua par son applica-

tion à l’étude du grec et de l’hébreu’ ; il s’attacha surtout à la critique de l’Ecriture-Sainte.ct

ne cessa de travailler jusqu’à

sa mort, arrivée à Saint-Germain-des-Près en 1717, à 70

ans. On a de lui et du P. Rouget une nouvelle édition de saint Jérôme, en 5 vol. in-fol. dont le premier parut en 1693, et le dernier en 1706. Cette édition offre des prolégo-