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MARSUPIAUX.

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MARSY.

museau obtus. Pop. et par injure, gros marsouin se dit d’un homme laid, mal bâti et mal propre.

marsupiaux

(mam.). Ce mot, tiré du latin (marsupium, bourse), a été donné au groupe des mammifères aplacentaires, qui comprend les marsupiaux proprement dits et les animaux qu’Et. Geoffroy a désignés sous le nom de monotrèmes. Les sarigues,

les premiers animaux qui furent connus

de ce type curieux, donnèrent lieu à cette dénomination par cette poche abdominale où le jeune trouve d’abord une poche incubatrice, et plus tard un asile et un refuge. L’existence de cette poche qu’on a comparée à une seconde matrice, outre celle d’un véritable utérus, a valu encore aux marsupiaux le nom de didelphes (01 ; o--).çjç, double matrice). Mous devons à Etienne Geoffroy une première théorie de la génération des marsupiaux dans laquelle le savant anatomiste pense que le produit de la génération de ces singuliers mammifères quitte l’utérus dans l’état d’ovule gélatineux rappelant l’état permanent d’une méduse, et se met en communication organique avec la mamelle de la mère, à l’aide d’une connexion intime de vaisseaux continus. Au moment où le jeune se détache de la tétine et nait définitivement, une trace de sang indique à la mamelle que la séparation vient d’avoir lieu. Plus tard Geoffroy abandonne cette idée d’une continuité vasculaire entre le jeune et sa mère, et considère l’adhérence de l’embryon à la tétine comme un simple contact. Les monotrèmes, nom sous lequel on désigne le second groupe des marsupiaux, et qui comprend les deux genres ornithorhyque et echidné ont un orifice unique, comme l’indique leur nom

(uhvov7p7rf/.3t un seul trou), une sorte de cloaque dans lequel les voies génitales urinaires et fécales débouchent à la fois. Ces animaux singuliers

d’abord éloignés des mam-

mifères, ont été l’objet de nombreuses recherches et les dé-

couvertes successives de l’anatomie et celles de l’embryologie ont montré de la manière la plus évidente que ces animaux devaient prendre place dans le grand groupe des mammifères. En effet, les monotrèmes, comme les marsupiaux, ont la machoire supérieure immobile ; leur machoire inférieure n’est pas articulée avec un os carré ; le crane repose sur l’atlas par deux condyles les globules du sang sont circulaires, l’aorte se courbe à gauche ; les poumons, composés d’un tissu spongieux, sont divisés et subdivisés en cellules très petites, et appendus librement dans la cavité thoracique ; celleci est séparée de la cavité abdominale par le diaphragme ; il existe des mamelles qui acquièrent un développement plus considérable à l’époque de la gestation ; la peau est garnie de poils. Cependant, bien que les marsupiaux aient de grandes affinités avec les autres mammifères, on a cru devoir en faire une classe distincte parce qu’ils ne paraissent pas posséder le lien organique qu’établissent les vaisseaux allantoïdieuschez les placentaires. Les particularités organiques les plus remarquables peuvent se résumer de la manière suivante Système nerveux

pas de corps calleux, ou un corps

calleux tout-à-fait rudimentaire. Système osseux des os marsupiaux articulés et mobiles sur le pubis. Les marsupiaux, si l’on en .excepte l’opossum de Virginie, sont confinés dans l’hémisphère austral, et appartiennent en général à l’Australie, où les différents genres semblent correspondre à ceux des mammifères placentaires sur les autres continents. La plupart des auteurs qui ont classé les mammifères aplacentaires ont généralement pris pour point de départ de leur système la disposition du système dentaire. Le groupe s’est trouvé ainsi morcelé, et ses représentants furent différemment répartis dans les ordres des mammifères placentaires. Ainsi les marsupiaux furent d’abord considérés par G. Cuvier, comme constituant la quatrième famille de ses carnassiers et c’est la place que leur a conservée Fréd. Cuvier. Les monotrèmes faisaient partie de l’ordre des édentés. Nous donnerons ici le tableau de la distribution méthodique des marsupiaux par M. Owen ; nous réservant de traiter plus longuement dans des articles spéciaux, des caractères propres à chaque famille et à chaque genre.

i’e Tribu, Sarcophages (Carnivores). Trois espèces de dents et des longues canines à chaque mâchoire. Estomac simple ; pas de cœcum.

Famille Dasyuridés. G. thylacine, dasyure, phascogale. Deux genres fossiles représentant des formes transitoires : Pnascolotherium et thylacotherium.

,2e Tribu, Entomophages (Insectivores). Trois espèces de dénis à chaque mâchoire. Estomac simple ; cœcum de longueur médiocre.

1" Famille MARCHEURS.G. myrmecobe. 2e Famille SAUteurs. G. cheerope, péramèle. 3e Famille Grimpeurs. G. didolphe, cheironecte.

3e Tribu, Carpopuages (Fruyivores). Incisives antérieures grandes et longues à chaque mâchoire canines inconstantes. Estomac simple, ou accompagné d’une glande particulière ; cœcum très long.

lre Famille Piialaisgistidés. G. phalanger, petaure, S. G. couscous psenclocheire tapoa petauriste belidie, acrobate. 2e Famille Piiascolarctidès.

G. phascolarcte.

4° Tribu Poepiiages {Herbivores). Incisives antérieures1 grandes et longues à chaque mâchoire canines existant à la mâchoire supérieure seulement, ou manquant. Estomac complexe cœcum long.

Famille Macropodidès. G. potoroo, kanguroo. S . G. lagochèles, halmaturus

macropus osphranter.

Se Tribu Rhizophages (Rongeurs). Deux incisives en biseau à chaque mâchoire ; pas de canines. Estomac accompagné d’une glande spéciale ; coecum court large, avec un appendice vcrmiforme.

Famille Phascolomydès. G.phascolome, diprotodon (fossile). Quant aux monotrèmes, on les distingue en deux genres l’ornithorhynque et l’echidné. Le premier ne comprend qu’une espèce qui est aquatique ( OrnUliorhynchus paradoxus ) le second comprend deux espèces terrestres (Echidna lystrix et Echidna setosa). L’ornithorhynque se distingue par son cerveau sans circonvolutions ; par son bec élargi, armé de quelques dents ; par sa langue courte et non extensible, par son gland bifurqué, par son corps entièrement dépourvu d’une armure épineuse ; par d’autres caractères, enfin, dont nous parlerons à l’article Ornithorhynque. Disons quelques mots des marsupiaux fossiles. On a découvert dans les grottes de la vallée de Wellington, dans la Nouvelle-Hollande. une

grande quantité d’ossements encroûtés d’un sédiment rougeàtre semblable aux brèches osseuses du littoral de la Méditerranée. On y a reconnu des os de potoroo, de phascolome, de phalanger,

de kanguroo et de dasyure. On en a aussi rencontré qui appartenaient à des espèces perdues telles que les kanguroos

titan et atlas qui sont d’un tiers plus grands que le kanguroo géant. Le nototherium de M. Owen pachyderme marsupial de la taille d’un cheval. Une petite espèce de sarigue a été découverte par Cuvier dans les plàtres des environs de Paris (didelphis Ùuvieri).

harsy (Frasçois-Marie DE), né à Paris en 1714, entra de bonne heure chez les jésuites, où il cultiva avec fruit les heureux talents qu’il avait reçus de la nature. A peine avait-il vingt ans, qu’il donnna au public plusieurs poèmes latins, qui furent applaudis des amateurs de la bonne latinité. Le plus estimé est celui qui parut en 1736, in-12, sous le titre de Pictura. Le jeune poète y chante ce bel art avec des grâces, une variété et une harmonie bien rares. La sécheresse des préceptes est cachée sous les charmes de l’expression et des images. De Marsy, ayant quitté les jésuites, n’abandonna pas la carrière des lettres. Il s’y acquit de la gloire j}ar quelques ouvrages utiles ; mais il se couvrit d’opprobres par son Analyse de Bayle, qu’il publia en 1754, en 4 vol in-12, et qu’on a depuis réimprimée en Hollande avec une suite de quatre autres volumes. Cette compilation infàme des ordures et des impiétés répandues dans les ouvrages du philosophe protestant fut proscrite par le parlement de Paris, et l’auteur renfermé à la Bastille. En 1782, du Bois de Launay donna sous le mème titre un ouvrage excellent, et une solide réfutation du premier, Paris, 2 vol. in-12. Dès que Marsy eut obtenu la liberté, il continua l’Histoire moderne, pour servir de suite à l’Histoire ancienne de M. Rollin, dont il avait déjà publié plusieurs volumes ; c’est moins une histoire qu’une description géographique et historique. Il travaillait au douzième lorsqu’une mort précipitée l’enleva en décembre i763. L’ouvrage a été continué et porté jusqu’à à 30 vol. in-12. On a encore de lui VHistoire de MarieSluart, 1743, en 3 vol. in-12. Fréron travailla avec lui à cet ouvrage, qui aurait été plus complet si les auteurs avaienteu quelques livres où les calomnies de Buchanan, répétées par Hume, Robertson, etc.,

sont péremptoirement réfutées ; Mémoires de Mellcville, traduits de l’anglais,

-174a, 3 vol. in-12. Cette

traduction parait faite avec soin ; Dictionnaire abrégé de pein ture et d’architecture, 2 vol. in-12, assez bien fait ; le Rabelais moliernr, ou les OEuvres de Rabelais mises à la portée de la plupart des lecteurs, 17o2, 8 vol. in-12. C’est la seule édition de Rabelais qui mérite quelque attention mais il ne fal-