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de marine, dont elle n’imerrompit pas entièrement les utiles opérations. Cette académie disparut dans la tourmente révoluUonnaire avec toutes les instituUons de l’ancien régime. Au nombre des canses qui nous firen & éprouver tant de renrs dans les deux guerres maritimes que nous eûmes à soutenir de n95 à ~SU, peut-être faut-il ranger la suppression de l’académie de marine. Le mouvemeo’ qu’elle imprimait aux sciences et au arts se trouva arrêté ; l’émulatioa qu’elle excitait parmi les officiers de I’arméenavaleeessa d’exister ; onn’en vit presque plus nair de grandes coanaissaoces lhéoriques à l’expérience acquise à la mer ; la pratique seule’ c’est-à —dire la routine, régna sanspartage pendant vingt années sur nos Aottes ; et, comme les occasions d’aller à la mer acquérir cette pratique devinrent de plus en plus rares, l’instruction s’éteignit graduellement dans le corps de la marine. L’un des moyens les plus sûrs pour ea rallumer le flambeau serait le rétablissement de l’académie de mariae. Il serait à propos de ne plus différer de ressusciter une institution aussi utile. M. Charles Dupin, membre de l’Instituf, qui a publié1 il y a plusieurs années un mémoire sur la nécessité de rétablir l’académie de marine, s’exprime ainsi : • Quelle est la partie de la marine qui n’ait plus rien à demander, soit àla théorie, soit à l’expérience ? Estce l’art de donner à nos vaisseaux les formes les plut parfaites, tandis que les plus simples phénomènes du mouvement des corptflottants sont encore ao"-n& d ! énigmes pour nous ? Est-ee la dispesiüen militaire de nos vaisseaux, deut "* les mariDs habiles se plaignent amèrement ? Est. ;.ee l’art de manœuvrer nos vaisseaux, cette immense combinaison de tant d’éléments divers ; et pour laquelle nous n’avons pas seulement un manuel uniforme de préceptes, tandis que tous les temps de la charge d’un fusil ont été calculés et sont méthodiquement enseignés à nos soldats d’infanterie ? Est-ce enfin tart d’appliquer les forees de l’homme et de la nature aux grands travaux de nos ports, quand jusqu’ici, malgré les meilleures intentions, tant de choses s’y font encore avee le plus de temps, d’hommes et d’argent possible ? Puisqu’il nous reste encore tant à faire pour arriver au but, cherchons donc sans relâche les moyens les plus propres à nous y conduire. Il n’est C}Ue deux moyens pour produire de grandes choses dans un état, e’est de former la jeunesse et de tirer parti de l’âge mûr. On atteindra le premier but en fondant des écoles d’après des vues grandes et libérales ; mais, pour tirer parti des connaissances acquises par l’âge mûr, il est des institutions scientifiques dont l’utilité peut être immédiate et démontrée à tous les yeux, dès l’instant de leur création:ce sont les académies. Il sur.fit que le choix des membres soit bien fait; leurs travam parleront pour eux •. Nous n’entrerons ici dans auco11 détail sur le plan qu’il conviendrait de suivre dans le rétablissement de l’académie de marine. Ce plan est parfaitement exposé dans le mémoire de M. Dupin que nous..-enons Citer, et nous y renvoyons nos lecteurs. Nous terminerons cet aricle eil lndiquânt quelques trataftt d(Jdt n iuipt1r~i’ait que l’acàdémie 4ie mariRe a’aeellpât aussitôtap ! Wil&n rétablissement. L’uo