Page:Encyclopédie moderne ou Bibliothèque, 2e éd., T01.djvu/94

Cette page n’a pas encore été corrigée

·~· Trop peu éclairés pour cUsUnper le vrai d’avec le faux, ils changent, malgré eux, de direction toutf ;lS les fois qu’ils changent de guide. Leur espri$ sc perd dans un chaos d’idées incohérentes et souvent opposées ; ils JJlar• chent au hasard 1 sans but fixe, 1WJ4 eppui ; et s’ils finissent, après de longues 6tudes1 par acquérir quelque om-o bre de talent 1 c’est un talent sans Cl· ractère, sans originalité , où l’on peu$ remarquer un certain nombre de qualités médiocres, mais qui ne brille per aucune qualité supérieure. D’un autre côté, comment le professeur pourrait-il pr !>diguer tous Bef soins à un si grand nombre d’élèves • la fois ? Quel intérêt ve11t-on qu’il prenne à leur avancement 1 lorsque 14 majeure partie d’entre eux n’ appartiennent pas à son école particulière , et que leurs succès ne doivent fair~ rejaillir sur lui aucune espèce d’honneur ?

Il faut avoir assisté soi-même au~ 

leçons académiques, pour juger jusqu’Il quel point elles sont dol)nées avec négligencll et d’une manière tout-à-fai• opposée au vrai sntème de l’el)seignement. C’est presque toujours sans quitter son siége 1 et sans daigner jeter UIJ seul regard sur le modèle 1 que le sa• vant !1-Cadémiciell , placé dans un d" coins de la salle , corrige à la hâte 1~ dessins qu ’on vient lui soumettre. AIJ lieu de comparer Ja copill à l’original qu’elle doit reproduire, il se contente de la juger d’après l’idée qu’il s’esl formée 1 dans son imagination 1 de 14 figure humaine en gél !éral. Cependapt la nature peut être belle de tant de manières différentes , elle se montre sous des formes et avec des effets sj variés, elle présente des nuances si délicates et si difficiles à saisir, qu’il esl i~4e ’- w. C~GDNtw • • la rendre avee fidélité e~ av" a..., &aDJ l’avoir 4tudiée d’abord ayMJ Pf serupuleu~ Palvet6. L’élilve IPP’eMra par la suite à distinguer f.eqP’t !UO_ .ft de ~Q. OQ. de défeçt~ 1 IIOIJ ~ s’épurera, et, dev.,_u hniJMeur ~ timide 1 il l’embellira, IQaÏI ep lui çonservant ce Clll’~cfère de vérité ~ viduelle qpi ejoute &an’ dechar !UIIIIJ productiollS des art,s. P&f 1• anM.b* opposée 1 il s’habitue à p’imifa-41108 modèle que les ligpes principales de l’attitude et la ~positwn de cJlNoae des parti !!& : do .- jli&e, appliquant.., discerne~Jlf)nt 4 tou.. les indiYW... Je système dç ronneB qu’on lui a 44Pwa. ~ré , il finit par dellsillGl" une jgpl’l8 CO !lUne un architede delliaerait tilt çolonne , un pilastre, wm enlabl.. _ Ainsi l’amour dll beav. et du mi • perd insensiblement , et l’école • peuple d’une multituck d’trtisiBa pra. ticieJU, véritaW. maehiaes, doat IBI ouvrages, dépourvus de8oû& e& deseDo timent , tendeot à faire red.escendN les arts au rllJI8 des prQC8118joa JDé.. canique~~. Les ineoovénient.s que préleote le système d’ensei8nement prtüqué dul les académies , sont si évidents et ai multipliés, que l’on pqurrait a,iooflr beaucoup d’autres •~étleXÎOO$ à. œlJ• qui précèdent ; mais, ret68fré par l’-. pace , je erois en avoir dit assez poar qu’il me soit peJ"mil de conclure que ce système est faux, nuisible aux pro. grès des arts 1 et que la retraite Iucra.. tive qu’il assure à un certain ~ d’artistes est peut-être le seul avaa,. tage qu’il procure et qu’il soit im,_. sible de contester. Delpech.

ACADÉMIE. (Architecture.) Monument dalls lequel se rassemblent des