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tita-cornaipu , l«s aulrea ua hébreu qui ne l’est pas moitis.

ToDie la sejeact des AbjssîDa lettrés consiste Ji lire el à écrire l’éthiopien. Ils ont une des sDjels religieux. Parfois cependant quelque éTénemeut tragique fournil aux poêles le sujet d’élégies qu’Us chantent sur des airs mélBDcotiques. Parmi on assez grand nombre da chroniques que l’on trouTe en Abyssinie, on en distingue une qui est l’ouvrage successif des prËtres attachés à l’Église d’A :iiini. Cette chronique efl intitulée Tarit/t ?legouchelou et coutieol les annales complètes delà moiiar’ chie. Il existe en élhiopien une Teraion fort anûenne de la Bible , augmentée d’une Toule de livres apocryphes dont le plus remarquable, du moins par l’antiquité que son titre lui attribue, est celui dont les Abyssins font bonneur au patriarche Enoch. Une traduction de l’Ancien Xcslanient et du nouveau, en amharique ; a été faite par Atwu fiounii , au Caire, et imprimée en IS24 k Londres. La prlncLpau triviui putlL^ lur tu bn^niH >bl>-Vat aintrlatloB lur la jongiu etaiopfeniu, AVilloQ.

VksIoMI SfirliDl ChaUalem ua ^thloUea fin-P. Ju.Wfninieri. DictitmaHun jSthiopieam cum lohl Luiialfl Crammaoea .tmIUiTica : Fnnckfoil IMT le Htio, 16»«.

J. OoUrr. Haut, PractUcha Hanibach air ArabUclua ua4 ^thlopUcAen SpFac&e . leaa. i*93, Lëon Vaisse.

ABVsatNiB(Kenjton(feI’).I.ea Abyssins, avunt lenr conversion au ebristianiame , adoraient les dieux deasabéens, avec lesquels on croit qu’ils ont ime origine commune. Ils ont été appelés au chrisliauisme parFrumentius, que saint Attianase leur dtmna pour premier évËque. (Voy. l’art. Abvssinie. [Histoire.] } Leur croyance se rapproclie de celle des prolestants i ils admettent, comme proles^on de fni, le symbole de ?<icée, et non celui desapd-Ires : ils rejelteul la tradition, ne reçoivent comme parole de Dieu queles saintes Ecritures, avouent les canons et les constitutions «posloliques, nient le purgatoire, ne prient pas pour leuis morts . révèrent le pape sans croire à sa primauté de droit divin , et traitent les catboliques d’hérétiques.

A l’exemple de quelques-uns des premiers chrétiens , les Abyssins observent le samedi ou sabbat aussi religieusement que le dimanche ; de là leur carême , qui est Irès-rigoureux , commence dix jours plus Idt que celui de l’Église romaine, avec la wËnie durée, parce qu’ils ne SINIE 13G

jeAnent ni le samedi ni le dimanche , et que leaamedi saint n’en fait point partie. Ils croient que DOS Ames émanent de celle d’Adam, el ne seront heureuses qu’après la résurrection générale. Ils honorent la sainte Viei^e, en ardents adversaires de Nestarjus, qui, comme on sait, ue voulait pas qu’au la nommit la mère de Oieu ; ils invoquent les anges el les saints ; ils ont eu horreur les statues el les bas-reliefs qui les représentent. Aussi ne voit-on que leurs images en peinture et la croix dans leurs temples, où ils n’eolrent jamais sans y porter quelque oflrsnde. Ils ont «ifin une vénération extraordinaire pour l’archange saint Michel. Leur grande fête est celle de l’Épiplianie , qu’ils célÈbrenl arec Iwancoup de pompe, le ( I janvier. Leur ère date de la 19* année de Dioctétien, et de la 302^ de l’ère vulgaire.

Les moines abyssins n’ont pas la faculté de mendier : leurs prêtres se marient : ils célèbrent le mystère de l’Eucharistie sur une table et non devant un autel. Ils ne conservent pas le pain sacré, et ne l’exposent jamais à l’adoration. Ils administrent la communion sous les deux espèces el la donnent aux enfants. En prononçant l’absolution des fautes, ils frappent le pénitenl sur l’épaule avec un rameau d’olivier.

Le patriarche ou prélat suprême a le nom àt’Abuna (aotre père). Ce n’est point lui, mais l’empereur, qui nomme aux éréchés et à tous les bénéfices. A sa mort, le prince s’empare des bieoseldesrevennsdupatriarcat.Cepatriarche dépendait aotrefois de celui d’AIetandrie ; U n’en relève à présent que sous quelques rapports de déférence et d’égards religieux : ainsi le palriai-clie d’ Alexandrie est nomméavant lui dans quelques prières. Tous les sept ans, ce patriarche fait el bénit le chrisme el l’envoie en Abyssinie. Comme lui , le patriarche et l’élise des Abyssiossoni jacobifM eufïcAieru,el hooorentlestroisBainlsdecetle secte : Dioscore, patriarche d’Alexandrie, successeur de saint Cyrille ; Sévère, et Jacob ou Jacques, Syrien d’origine, qui coDlribua beaucoup dans l’Orient à la propagation de la doctrine d’Eulycbès. Les jacoàiles appellent melekiles ou royalistes les catholiques romains, parcequlls prétendent que le concile de Chalcédoioe ne condamna Eutychès que par l’inQuence du pouvoir impérial ; le mot meleht en syriaque et en hébreu signiHe roi.

Les Abyssins n’observentplus aussi rigoureusement qu’autrefois la cérémonie de la circoncision , quoiqu’il ne paraisse pas qu’elle ait jamais eu parmi eux un caractère religieux. Grotius prétend qu’ils avaient pris cet usaga des enfants de CéLbura, l’une des femmes d’Abraham, qui s’étaient établis en Étliiopic. Hérodote raconte que la circonciûon eiieUit D.qitizeabyG00l^lc