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la ciase, la Mecque le lliMire, et qu’une Iradilion arabe a nommée la guerre de FÉliyfiànl. Les Abjssioa.Tabcus, turent obllgéede se retirer chez eux , et ne durent qu’à leur» monlagnesd’éclwppcraujougileMaliobiet.La parlie orientale de leur |)ays fui cependant occupiîe par les Arabes,qui y fondèrent leroyau-Au dixième siècle, Judith, prlnceise qui commandait aux Juife du Samen, profilant de la mort du roi régnanl, s’empara du tnlne . d’Abyssinie , que ses successeurs occupèrent pendant trois sièclM. Durant tout c6 temps la province de Schoa fut l’unique empire des descendants de Ménileck. Les annales abyssiniennc 9 ne donnent aucun détail sur le règne des onze usurpaleors qui occupèrent succeesiwment le trûne ; elles n’exceptent que Lalibala , qui Técut A ta lin du douzième siècle, et lit exécuter de grands travaux d’architecture. Vers tîâs, son petit-fils, d’après lesconseils du moine Tekta-tlaïmanout, son précepteur, renonça k la couronne en ftveur rf’/con-Atnfac , descendant des anciens souveraitis. Celui-ci transféra sa résidence d’Axum à Tagulet, et commença contre les Islamiles de Zeîla une guerre interminable. Son neTeu Àmâa’Slonti Tainquitï trois reprises. Seif-Àrad, frère de celui-ci , monté sur le trône eu 1331, les combattit comme lui, et ne put mettre fin aux incursions de fémir Bakk-Eddin. qui lescoutinuasouslerègnedesavlcf et, jusqu’à sa mort, ne laissa pas aux Am-Harltes un instant de repos.

tsaae et Andra» , puis trois autres souterai [is eurent k combattre des ennemis non iliolns redoutables. Zara-Jacob se fit remarquer par son zèle pour la religion , et envoya deux ambassadeurs au concile de Florence ( 1438 ). Ce [ul là le premier événement qui porta dans nos contrées le nom de l’empereur d’Ëtlûopie, qu’on appelait alorsle Prètre-Jeuii . Jean, roi de Portugal, lui envoya alors des ambassadeurs ; Covilliam débarqua sur la cols d’Étbiopieen 1490 , à la fin du règne d’/îcander on Seconder. A celui-ci succédaffoorf, qui fut en butte aux attaques des Turcs. LarégenleB^féna, qni gouvernait pendant la minorité (le son peiH-Ss David , envoya un marchand arménien demander aux Portugais des secours centre les Musulmans, et les Poilugais bii envoyèrent à leur tour une ambassade ; quant aux secours demandés, ils n’arrivèrent que douze ans après, sons le règne de Claudius , qui fut délivré par eux des allaques de Mohammed le Gaucher. À. ces guerres succédèrent les troubles excités pir les missionnaires européens. L’un d’eux, Paës , plein d’adresse et de Islent , parvint à s’em|>arer de toute la confiance de Za-Uenghel et de son successeur Socinios, et le IINIE 13 !

lèle de ces deux rois pour te catholicisme exdia de terribles révoltes. Socinins abjura publiquement la lellglan grtcque , prêta serment d’obéissance au pape, persécuta ses «njels, et eiiDo, menacé par lears révoltes, vaincu par lesGallas, il fut obligé d’abdiquer en Ikveur de son (ils Facilidas (1633). Celui-ci , à peine monté sur le trflhe , s’occupa de pacifier ses États , et l’un des premiers moyens qu’il employa fut d’ordonner à tous les missionnaires de quitter i’AbysSinle. Il voulut même, pour échapper à llnflOence catholique, qui avait de profond» rselnes dans l’ancienne cour , se créer une i^idence noovelte, et c’est ti lui qu’est due la fbndation ds Gondar, devenue la moderne Ctpitale de l’enlplf

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Depuis lors l’Abyssinie Tilt tmmme Tennéti pour les Européens ; ceux qui réussirent à y pénétrer ne le purent ftire qn’eti bravant le* plus grandt périls. Eh vainRomey envoya de«  missionnaires cliargés de t-ecortqnérir la aaprémalle qu’elle avait Un moment possédée^ toutes ces entreprises échouèrent. En vatn Louis XIT, profitant du séjour qu’avait bit en Abyssinle le médecin Poucet, chargé de guérir Yasoui, le fit suivre d’un» ambassade (l698) ; l’ambassadeuretsasoitepériteM à Sennaar.

£n 1750, souslerègnede Tasattu ff, trois religieux franciscains parvinrent jusqu’à OOndar ; le peuple, révolté, exigea leur renvoi. Yi-Bousavaitpris pour f^m me la fille d’un chef des Gsllas, que les Abyssins regardent comme étant d’une race inférieureà la leur. lien eut do tiU,Jûas, qui appela aux plus hautes fonctions de l’Ëlat irà parentK de sa mère. La répugnance des kmiUe.s nobles à leur obéir fit naître les divisions qui amenèrent dans ce malheureux pays toutes tes fureurs des guerres civiles. Jois avaitaccordé sa confiance au ras 3ffcAa^i, gouverneur du Tigré. Celui-ci le fit assassiner, et lui donna pour successeurs un vieillard , dont Il se défit de la même manière , puis un enfant, nommé TWefo-ffafnwinouf, sous le règne duquel ii fut dépossédé par les cheb gailas, qui le forcèrent à se retirer dans son gouvernement , el s’emparèrent de la personne de l’empereur.

Plus tard, vers 18(0, un autre gouverneur du Tigré , le raà Welled Selassé, vainquit les Gallas , plaça sur le trAne, de concert avec GoiMV, gouverneur du (^jam, un simulacre d’eroperenr, replongea l’Abyssinle, par sa rupture avec Gouio, dans les horreurs de ta guerre civOe,et mourut en isifl. Sa succession futdisputéelesarmesà la main, et échut au julonaeur, Sabagadis, dont nous retrouvons le nom dans lesrédls de l’un des derniers voyageurs en Abyssinie, M. Samuel Gobât, du canton de Berne, envoyé par la Socîétî D.qitizeabyG00l^lc