en 1826, qu’il existe on nombre immense de citoyens dont l’instruction, très-étendue dans les diverses branches de la science que chacun d’eux a prise pour objet spécial de ses études, n’a point, cependant, ce caractère de généralité dont l’état actuel de la société fait pour tous un besoin. C’est qu’aucune encyclopédie, véritablement digne de ce nom, n’a encore été publiée à un prix assez modique pour pouvoir être acquise par tous ces citoyens. Les éditeurs de l’Univers pittoresque, cette grande Encyclopédie de l’histoire, qui a présenté une première solution de ce problème , ont essayé de le résoudre de nouveau , en publiant à leur tour, et à un prix plus modique encore, une Encyclopédie des sciences, des lettres et des arts.
Les auteurs de l’Encyclopédie des gens du monde, du Dictionnaire de la conversation et de la lecture, de l'Encyclopédie nouvelle et de plusieurs autres ouvrages du même genre, aujourd’hui en cours de publication, désirant attacher leurs noms à des œuvres entièrement nouvelles , ont cru devoir regarder comme non avenus les travaux de leurs devanciers, et ils ont entrepris de les recommencer sur nouveaux frais. De cette manière de procéder sont résultés des ouvrages fort chers, qui, sans doute, se distinguent tous par un mérite particulier, mais aussi dans chacun desquels on remarque des défauts que n’ont pas les autres. Pouvait-on éviter ce double écueil ? Était-il possible de publier une encyclopédie à bon marché, où l’on trouvât toutes les qualités de la meilleure de celles qui ont déjà paru, et dans laquelle ces qualités ne fussent pas compensées par des défauts d’une égale importance ? MM. Firmin Didot ont pensé qu’on y parviendrait, si, au lieu de refaire, on se bornait à perfectionner encore la meilleure des encyclopédies existantes e ;t ils ont pris pour base de leur publication l'Entyclopédie moderne, publiée en 1832, sous la direction de M. Courtin, déjà réimprimée en 1843, avec de nombreuses améliorations.
Cet ouvrage est-il, en effet, le meilleur de ceux du même genre qui ont paru en France depuis le commencement de ce siècle ? Quand les deux éditions qui en ont été publiées et épuisées ne répondraient pas affirmativement à cette question, les nouveaux