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par les exemples d*un peintre habile , quils reconnaissent * encore aujourd’hui pour leur maître , ils travaillèrent , de concert avec, lui , à la restauration de notre école , au voX-^ lieu des dissensions intestines qui désolaient lapa^trie» et tan»^ dis que nos jeunes soldats combattaient avec gloire pour assurer son indépendance.

Cependant l^orizon politique commençait à s’épurer ; on avait beaucoup détruit, on voulut reconstruire* Le désir de donner une grande impulsion aux sciences » aux lettres et aux arts , engagea le gouvernement à réorganiser sur un plan nouveau les anciennes académies : Tinstitut fut créé et divisé en quatre classes ; on plaça dans la dernière L’académie de peinture et de sculpture et celle d’architecture » on y joignit une section de musique ; et cette classe ainsi composée porte aujourd’hui le titre à^acadénUe des beaux-artê. Elle compte au nombre de ses attributions la nomination de ses membres, le jugement des concours, et le choix des professeurs chargés de la surveillance et de la direction de Pécole. Le mode suivant lequel elfe exerce ses jugements a trouvé plus d’un censeur : on a prétendu , et ce n’est pas sans raison, qu’il était absurde de soumettre les ouvrages de peinture , de sculpture et de gravure aux suffrages des musiciens et des architect<Bs ; et qu’il ne l’était pas moins de faire juger par des peintres, des sculpteurs et des graveurs , les projets d’architecture et les compositions musicales. Mais si ce vice- d’organisation peut causer quelques erreurs, il en est un autre bien plus grave, . bien plus préjudiciable aux arts , puisqu’il tend à les corrompre ’dans leur source, et à les précipiter dans une fausse direction, je veux parler du vice de l’enseignement. Ce sujet mérite , par son importance , d’être traité avec quelque étendue.

J’ai dit que l’académie avait été supprimée en J 789 ; malheureusement l’école ne fut pas compris dans cette suppression. L’enseigneijnent resta conilé à d’anciens académiciens, qui, pour la plupart, dominés par les préju-


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