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En effet, en établissant les trois proportions

fa : la : ut — ut : mi : sol : = sol : si : ré,

t x 1 1 5/4 3/2 3/2 y z

on trouvera de suite la valeur de , dont l’octave au-dessous  ; , dont l’octave au-dessous  ; & , dont l’octave . Ainsi l’on a :

fa : la : ut = ut : mi : sol = sol : si : ré,

1 1

d’où l’on tire : , , , & , & la succession de l’échelle diatonique :

Ut ré mi fa sol la si ut

1 9/8 5/4 4/3 3/2 5/3 15/8 2

Échelle du baromètre. Division d’une ligne droite tracée près du tube du baromètre, & que l’on divise en parties égales d’une mesure prise pour unité.

L’échelle française du baromètre est divisée aujourd’hui en centimètres, & sous-divisée en millimètres. Elle étoit autrefois divisée en pouces & lignes. Chez les autres nations on fait usage de la mesure qui y est adoptée.

Une considération essentielle dans l’échelle du baromètre, c’est que le zéro, le point de départ, soit bien exactement au niveau du mercure, dans le réservoir : comme il entre ou sort du mercure du tube barométrique, lorsque la pression augmente ou diminue, il s’ensuit que le niveau ou le zéro varie. On fait coïncider le zéro avec la surface du mercure, dans le réservoir, de quatre manières différentes : 1o. en faisant usage d’un réservoir dont la surface soit assez grande pour que les quantités de mercure ajoutées ou enlevées dans les variations de la pression de l’air, n’augmentent ni ne diminuent la hauteur du niveau ; 2o. en employant une échelle mobile dont on puisse toujours placer le zéro sur la surface du mercure ; 3o. en soulevant ou abaissant la surface du mercure de manière à le placer toujours à l’origine de l’échelle ; 4o. en établissant une telle proportion entre la division de l’échelle, la mesure adoptée & la surface du réservoir & du tube, que la hauteur indiquée sur l’échelle soit toujours la hauteur vraie. Voyez BAROMÈTRE, & pour cette dernière méthode, BAROMÈTRE COMPENSÉ.

Échelle du thermomètre. Ligne tracée près du tube du thermomètre, & dont la division soit telle, qu’elle indique le degré de chaleur.

Plusieurs physiciens, depuis Drebbel jusqu’à nos jours, ont placé sur leur thermomètre des divisions fondées sur des principes très-différens. Afin de rendre leur thermomètre comparable, ils ont plongé leur instrument dans deux milieux dont ils croyoient la température constante & ils ont divisé l’espace parcouru par le liquide du thermomètre, en passant d’un milieu dans un autre, en un nombre déterminé de parties. Les uns ont pris la température des caves ; d’autres, la température du corps humain ; d’autres, celle de l’eau bouillante ; d’autres, celle de la glace fondante ; d’autres, le rapport d’augmentation de volume d’un liquide donné, en partant d’une température regardée comme constante.

Aujourd’hui les physiciens s’accordent à prendre, pour terme de comparaison, deux températures qu’ils regardent comme constantes ; savoir : celle de la glace fondante & celle de l’ébullition de l’eau, soumise à la pression d’une colonne de mercure de 28 pouces. Ils divisent l’intervalle parcouru par le liquide, en passant d’une température à une autre, en 100 parties égales pour le thermomètre centig., en 80 parties égales pour le thermomètre de Réaumur, & en 180 parties égales pour le thermomètre de Fahrenheit. Ils marquent zéro à la glace fondante, sur les thermomètres centig. & de Réaumur, & 32 degrés sur le thermomètre de Fahrenheit.

Si les tubes des thermomètres étoient tous parfaitement calibrés (voyez CALIBRER), que l’on employât pour tous le même liquide, & que le réservoir & le tube du thermomètre fussent du même verre, tous les thermomètres, ainsi gradués seroient comparables ; mais les différences qui résultent, 1o. de la forme intérieure du tube ; 2o. de la dilatation des verres ; 3o. de la dilatation des liquides, occasionnent des différences dans la marche du liquide ; différences qui ne peuvent être corrigées que par la division des échelles.

De tous les liquides que l’on emploie dans la construction des thermomètres, le mercure est celui dont la dilatation, entre la glace fondante & l’ébullition de l’eau, soit la plus conforme à la quantité du calorique qui le pénètre. Si donc on avoit un thermomètre de mercure, dont le tube, fût parfaitement calibré, & dont l’espace compris entre les deux termes extrêmes, de la glace fondante & de l’eau bouillante, fût divisé en parties égales, & que l’on voulut qued’autres thermomètres construits avec d’autres liquides, avec d’autres verres, & dont les tubes ne fussent pas parfaitement calibrés, indiquassent les mêmes degrés lorsqu’ils sont exposés l’un & l’autre à la même température, il faudroit tracer sur les nouveaux thermomètres une échelle dont les divisions seroient en rapport avec les variations, dans la dilatation & dans la forme interne des tubes. Voyez COMPARABLE (Thermomètre).

Afin de mettre à même de comparer les échelles des thermomètres qui ont eu le plus de célébrité, nous allons tracer ici, sur un tableau, les degrés correspondant à la marche comparée.