Eau végétale ; aqua vegetalis ; wachsthum wasser. Eau provenant de l’infusion, de la fermentation & de la distillation des végétaux. Cette denomination est principalement donnée à l’eau-de-vie. Voyez EAU-DE-VIE.
Eau versant ; aqua vergia. Pente qui porte les eaux & les fait couler.
Eaux aérées. Eaux dans lesquelles l’acide carbonique domine.
On distingue facilement ces eaux à leur saveur piquante & à leur pétillement, analogue à celui du vin de Champagne que l’on verse dans un verre. Voyez EAUX MINÉRALES ARTIFICIELLES.
Eaux acidulées ; aquæ acidulæ ; sauer wasser. Eaux contenant du gaz acide carbonique. Voyez EAUX AÉRÉES.
Eaux bouillantes. (Jets d’). Dans les pays où les eaux qui arrivent des hauteurs voisines sont retenues entre deux couches d’argile, on observe ordinairement, en creusant des puits, comme en Flandres, à Dantzick, à Modène, &c, qu’au moment où l’on perce la tranchée de terre qui recouvre la couche d’eau, celle-ci s’élève en jaillissant avec une telle force, que les ouvriers courent le plus grand danger. Le jaillissement a lieu jusqu’à ce que la masse d’eau qui s’élève & recouvre l’ouverture, soit assez forte pour s’opposer au jet ; alors l’eau bouillonne jusqu’à ce qu’elle soit arrivée dans le puits à la hauteur du niveau du réservoir.
On peut conserver les jets, dans ces sortes de puits, en plaçant, dans l’ouverture, des tuyaux qui s’élèvent au-dessus du niveau des bassins. Voyez FONTAINES, SOURCES, JETS D’EAU, EAUX JAILLISSANTES, JETS D’EAU BOUILLANTE.
Eaux cémentatoires ; aquæ cementatoriæ ; cement wasser. Eaux tenant en dissolution du sulfate de cuivre.
Cette dénomination leur a été donnée à cause de la propriété qu’elles ont de recouvrir d’une couche de cuivre le fer ou l’acier que l’on plonge dedans, & de laisser précipiter du cuivre qui prend la forme des morceaux de fer qui disparaissent dans ces eaux. Cette transmutation apparente, admirée par les alchimistes, est due à la plus grande affinité de l’acide sulfurique pour le fer que pour le cuivre.
On exploite, dans un grand nombre de mines, des eaux cémentatoires, dont on retire, par le fer, le cuivre de cémentation. Voyez CÉMENTATION, CÉMENTATOIRE.
Eaux (Chaleur des). Température constante des eaux à différentes hauteurs & à différentes latitudes. Voyez CHALEUR DES EAUX, EAUX THERMALES.
Eaux ferrugineuses ; aquæ ferruginæ ; eisenische wasser. Eaux dans lesquelles le fer est le principe minéralisateur dominant.
Elles se distinguent par la propriété qu’elles ont de précipiter en noir avec la teinture de noix de galle.
Ordinairement le fer est tenu en dissolution dans ces eaux par l’acide carbonique ; très-souvent cet acide y est en excès ; alors les eaux sont nommées ferrugineuses & aérées. Dans quelques cas, le fer y est à l’état de sulfure, mais ces cas sont rares.
Eaux (Force des). Effort que fait l’eau par son poids & sa vitesse.
On évalue la force & la vitesse d’un courant, d’une rivière, d’un aqueduc, en déterminant sur son bord une base à discrétion, & par le moyen d’une boule de cire mise sur l’eau, & d’un pendule à secondes, on sait combien de temps la boule, entraînée par le courant, a été à parcourir la longueur de la base.
Si l’on suppose que la base soit de 40 mètres, que la boule a mis 20 secondes dans sa course, ce qui fait 2 mètres par seconde ; que la profondeur du canal soit de 2 mètres, & la largeur de 4 mètres, on aura 8 mètres carrés ; pour la superficie de la tranche du canal, lesquels, multipliés par 2 mètres, parcourus dans une seconde, produisent 16 mètres ou 16 000 litres pour la quantité d’eau qui s’écoulera dans une seconde.
La vitesse des eaux qui s’écoulent par un même orifice, sont entr’elles comme les racines carrées des hauteurs des colonnes d’eau qui la compriment.
Eaux gazeuses. Eaux contenant des gaz, & particulièrement du gaz acide carbonique. Voyez EAUX AÉRÉES.
Eaux hépatiques ; aquæ hepaticæ ; hepatische wasser. Eaux qui contiennent du gaz hydrogène sulfuré.
Ces eaux se reconnoissent aisément à l’odeur de gaz hydrogène sulfuré qu’elles exhalent, & à la propriété qu’elles ont de noircir l’argent & le plomb ; elles sont de deux espèces : 1o. celles qui ne sont chargées que d’hydrogène sulfuré non combiné ; 2o. celles dans lesquelles cette substance se trouve à l’état d’union avec la chaux ou avec un alcali : souvent ces eaux sont imprégnées d’acide carbonique.
Eaux hydrogénées ; aquæ hydrogeniæ ; hydrogenische wasser. Eau saturée d’hydrogène artificiellement : cette eau peut en contenir environ le tiers de son volume.
Eaux jaillissantes ; aquæ salientes ; spring brunner. Sources d’eaux qui sortent de la terre & s’élèvent à différentes hauteurs.
