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, , , &c. = le corps à peser ;

On a , &c ; & comme est une quantité constante, il en résulte que &c. ; de-là que , , &c. ; donc que les longueurs des bras de levier sont en raison inverse des poids à peser.

Si l’on veut avoir de plus grands détails sur les balances en général, on peut consulter le Theatrum machinarum de Leupold, première partie.

BARAL : mesure de choses liquides, employée en Languedoc avant l’introduction des nouvelles mesures.

Le baral en usage pour mesurer l’huile, contenoit 45 pichets ou 53,51 pintes de Paris, conséquemment 49,83 litres.

BARIL ; cadus ; fesschen. Petit vaisseau fait de bois, en forme de tonneau, dans lequel on met différens liquides. À Paris & en Normandie, il étoit petit, & contenoit 60 pintes ou 55,88 litres. À Cognac, c’étoit un grand tonneau à eau-de-vie, contenant 216 pintes ou 201,15 litres. Le baril en usage en Italie, a différentes mesures. Le contenu de ces barils est à :

PAYS Pintes de Paris. LITRES.

Florence pour le … 42,38 39,40

             — l’huile… 33,90         31,57

Gênes pour l’huile… 68,38 63,69

          — le vin…     57,60         53,63 

Livourne pour le vin… 44,75 41,70

               — l’huile…     33,90  31,57

Naples ………… 44,50 41,44

Rome pour le vin… 47,80 44,52

         — l’huile…        55,77   51,94

Chaque baril se divise différemment dans chaque lieu. À Florence & à Livourne, le baril pour le vin = 20 fiaschi ; à Gênes, le baril pour l’huile = 7,5 rubbi ; à Naples, le baril = 60 caraffes ; & à Rome, le baril pour le vin = 32 bocoli, tandis que celui pour l’huile, qui est beaucoup plus grand, = 28 bocoli.


BARIUM, de βαρος, poids ; barium ; barium. s. m. Substance simple soupçonnée métallique, & que l’on regarde comme formant la base de la baryte. Voyez BARYTE.

Ses propriétés sont presqu’inconnues : on sait seulement que le barium est plus pesant que l’eau ; qu’il est solide à la température ordinaire ; qu’il a une grande affinité pour l’oxigène, & qu’il s’en empare avec une si grande activité, qu’il s’y combine sur-le-champ par le contact de l’air.

Pour obtenir le barium, on fait une pâte de sel, de baryte & d’eau ; on en forme une espèce de capsule dans laquelle on met du mercure, & cette capsule est placée sur une plaque métallique. Soumettant la pâte & le mercure à l’action galvanique, l’oxigène & l’acide du sel barytique se portent vers le pôle positif ; le barium se porte sur le mercure. On met le mercurium de barium dans de l’huile de naphte que l’on distille, afin de faire vaporiser l’huile & le mercure ; le barium reste au fond de la cornue ; on le couvre d’huile pour empêcher l’oxidation.

C’est au docteur Seébeck qu’on doit le procédé au moyen duquel on obtient le mercurium de barium ; mais c’est Davy qui le premier a retiré le barium de cet alliage, & qui a indiqué l’existence de ce métal.

On ne trouve point le barium pur : il est toujours combiné avec l’oxigène dans la baryte ; & cet oxide est combiné avec les acides sulfurique, carbonique, &c, dans le sulfate, le carbonate, &c., de baryte.

BAROMÈTRE, de βαρος, poids ; μετρον, mesure ; barometrum, baroscopium, tubus torricellianus ; barometer ; s. m. Instrument propre à mesurer la pesanteur de l’air & à faire connoître ses variations.

Depuis le moment où l’évangéliste Torricelli, disciple de Galilée, conçut & exécuta le projet de remplir de mercure un tube, pour prouver que l’air & l’atmosphère étoient pesans, & que Perrier, en montant sur le Puy-de-Dôme, se fut assuré de cette vérité, qui avoit été annoncée par Descartes long-temps avant, chacun s’empressa de se procurer des tubes de Torricelli, auxquels on donna, par la suite, le nom de baromètre.

Bientôt on remarqua des variations dans la hauteur de la colonne du mercure ; & ces variations, occasionnées par la pression de l’air, étoient suivies de sécheresse ou de pluie, selon que le mercure montoit ou descendoit : alors ces tubes furent considérés comme les précurseurs du beau ou du mauvais temps. Cette propriété rendit les baromètres d’un usage plus général ; chacun voulut en avoir ; on embellit leurs cadres, & ils ornèrent les appartemens ; enfin, on reconnut qu’ils pouvoient servir à mesurer les hauteurs des montagnes : alors les savans s’en emparèrent, cherchèrent à les rendre plus exacts, à leur donner des formes plus commodes, & à les rendre faciles à transporter dans les voyages. On peut voir, dans l’article contenu dans le premier volume de cet ouvrage, les changemens que lui ont fait éprouver Bernouilli, Cassini, Durham, Hunter, Huyghens, Magellan, le chevalier Morland, le docteur Hook, Amontons, Blondeau, Passement, Boistissandeau, Bourbon, Deluc, Ramsden, Ozanam, Prins, Boyle, &c. &c. Si l’on veut avoir de plus grands détails sur les variations que ces instrumens ont éprouvées, on peut consulter le Theatrum machinarum de Leupold.