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« Avec cet instrument on peut connoître la pesanteur de chaque liquide : dans une liqueur peu dense , le cylindre enfonce davantage ; dans celle qui est plus pesante, on voit surnager un plus -grand nombre de ses divisions : si l’on prend le même volume de liquide, le plus dense pèsera -davantage ; si l’on prend des poids égaux, le moins dense aura" un plus grand volume ; si des deux iiquears, l’une couvre vingt-une parties du Cylindre, te l’autre vingt-quatre, vous conclurez que la première est plus pesante d’une drachme : mais pour trouver précisément cette différence de poids, il faut comparer les deu~xliquides sous un volume égal à celui qu’a déplacé le cylindre dans l’un ou dans l’autre. » On ne peut douter que l’aréomètrene fût un instrument connu 8c habituellement employé , trois cents ans environ avant la naissance d’Hypathie. II est difficile de concevoir comment Synésius, ’contemporain Sc ami de cette fille célèbre, peut lui en attribuer Finvention. Mais voici quelque chose de plus. Trois vers après cette description, Rhemnius ajoute : Nuncaliudpartumingenìoirademuseodem. « Décrivon’s-maintenant une autre invention du même génie. » Puis il passe au développement du procédé dont se servit Archimède pour connoître la quantité d’argent contenue dans la couronne d’Hieron. Dès-lors il paroît certain que l’on doit Finvention de l’aréomètre à ce même homme qui a enrichi les sciences exactes de tant d’autres découvertes , Sc qui, à la gloire du génie, joignit la gloire de vivre en servant fa patrie, & de mourir en la défendant. • Ce poème contient un système complet des mesures anciennes, 8c des détails précieux 8c intéressans qui supposent des connoissances’ exactes très-étendues, & des expériences fines Sc délicates fur la pesanteur spécifique des liquides. Pour terminer cet article, nous allons donner une table "des degrés de quatorze liquides différens , pris avec sept aréomètresles plus généralement employés, ainsi que les pesanteurs spécifiques correspondantes ; cette table fera connoître les différences qui existent dans la graduation de ces divers instrumens, Sc procurera les moyens de les comparer les uns aux autres. Auteurs qui ont inventé, 8cSociétés qui se servent des instrumens. _ éprouvés. Lantenat. Cartier.Baume.Bussat. Machi. Mac-Daniel,jaunis "deParis^ Struve- spédf- "Alcoolrectifié.-. ... 80.36 4o 10060•o 33 Ì6 i3o 3 ?,5 0,8256 -Espritdemélasse.. 78 35 3$ 9a64 1 3o, ?5 i5,5 127 ’35,5- 0,8352 Alcoolordinaire.. 74 33 35,38 ;622 27,8 i3 121 33 o,85o8 - Eau-de-viede6-11. G5 3i 32,75 79 52 7 25 12 106 30,75 ’ o,8636 — deCognac,4-7. 60 3o 32 7549 9 24 Hí^ct - 100 3o 0,8675 .— deBarcelonne. 61 3i 32,75 79 5i 7,75 25 ~ T1,5 102 3o,7 o,8636 — deMontpellier. 5g 29,75 Ji -}5 45 9,75 33 n,3 g5 29 0,8727 — potaìjlesimple, 4 ans 3o 20 20,5 4° 23,7522 11,3 3,8 , 4e5 * !9>6 o,g320 -T 20ans.. . . 28 20 20 4° 22 22,75 io,5 3,5 46 ig,1 o o35i — artificielle,6-11. 25 19 18,75 34 20 23,75 g,3 2,5 4° f] oQÍ2n Vin r. deChamp. 5 12 11 10st33 o,5 o i3 11,5 O’QQ3I — bl. deBourgog. 4 11,7$ n 9233 o,5 o 14 j{ o’og3i Vinaigrebl. d’Orl. 010 g 2° ° ° °9 1^0070 ’Eaudilliìlée o 11 10 5o34 0,5 o o 10 i’oooo

ARÉOMÉTRITYPE ; areometria typalis ; aréométr ìtype ; composé de troismots grecs, «pcm ?, subtil, léger ; piTpov, mesure,& TV-O-O ; , type ; subst. mas. Nom donné par Decroisil aîné à un aréomètre à flacon. Cet-instrument est construit sur le même principe "que celui de -Homberg ; il en diffète en ce nu’il est jaugé exactement, 8c de manière qu’il peut donner avec une extrême facilité, 8c sans calcul, la pesanteur spécifique des liquides ; il est copié aussssurFinstrumentdont nous nous sommes servispour prendre la densité des selssolubles dans l’eau. (Foyez SALIN-.GRADES.)Nousallons copier les détails que Decroisil a publiés (i). _ « Uaréométritype est un petit flacon de cristal , ainsique son bouchon, Sc contenant strictement, àla température des caves, cent décigfammes d’eau distillée. Ce flacon est très-épais dans toutes ses parties, Sc son bouchon très-gros 8c court, de manière que le tout est peu fragile L’orifice (i) Annalesde Chimie,tom. LVIII, pag.237. est