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agisssent sur lui. C’est la même chose que la torpeur. Voyez SENSATION, TOUCHER.

DYSODIE, de δυς, désagréablement, οδμη, odeur. Exhalaison fétide qui s’échappe de diverses parties du corps des animaux, & spécialement de celui de l’homme.

On distingue trois sortes de dysodies : 1o. cutanée, qui s’étend à toute la surface de la peau ; telle est l’odeur repoussante qui caractérise la transpiration des personnes dont la peau est recouverte de poils roux ; cette dysodie peut être bornée à quelques parties, comme les aisselles, les pieds, l’appareil génital, les oreilles, la tête, &c. ; 2o. la dysodie nasale, vulgairement appelée punaisée ; 3o. la dysodie buccale, c’est-à-dire, l’haleine fétide dans toute son extension. Cette espèce renferme les dysodies pulmonaire, gastrique & stomatique. Voyez HALEINE, ODEUR, ODORAT.

DYSOPIE, de δυς, difficilement, ωπρομαι, voir ; dysopia. Difficulté de la vision. Voyez VISION.

La dysopie n’est pas une maladie de l’œil, mais un symptôme de la plupart des affections de cet organe, & des diverses parties qui le constituent.

DYSOSMIE, de δυς, difficilement, οδμη, odeur ; dysosmia. Affoiblissement de l’odorat, diminution de la faculté de percevoir les odeurs. Voyez NEZ, ODORAT, OLFACTIF.

DYSPHONIE, de δυς, difficilement, φωνη, voix ; disphonia. Difficulté de produire des sons, & altération de la voix.

Toutes les affections morbifiques de l’organe destiné à la production de la voix s’altèrent, ainsi qu’une infinité de maladies qui ont leur siége dans des organes souvent très-éloignés. Un des cas les plus extraordinaires de disphonie est celui que Portal a fait connoître sous le nom de voix convulsive.

Cette affection empêche de parler quand on en a la volonté ; on fait en vain de grands efforts, pendant quelques minutes, pour articuler des sons, & il devient impossible de garder le silence dès que l’on a commencé à parler. Les sons que l’on produit sont discordans, alternativement graves & aigus, & souvent extraordinaires, sans que la volonté influe en rien sur cette bizarrerie, & particulièrement lorsque l’attention se fixe sur un objet. Quelquefois même on rend des sons intermédiaires plus ou moins continus, qui se rapprochent, jusqu’à un certain point, du cri d’un animal. Voyez VOIX, ORGANE DE LA VOIX.

DYSPNÉE, de δυς, difficilement, ῶνεω, je respire ; dyspnæa ; s. f. Difficulté de respirer, respiration gênée.

Quelques auteurs distinguent trois degrés de dyspnée : 1o. la dyspnée proprement dite, qu’on appelle aussi courte haleine ; 2o. l’asthme, qui est une plus grande difficulté de respirer, accompagnée de soufflement & de sifflement ; 3o. l’orthopnée, la difficulté de respirer la plus extrême. Voyez HALEINE, ASTHME, ORTHOPNÉE, RESPIRATION.

DYSQUESTIE, de δυς, difficilement, γισις, goût ; dysquestia. Perversion du goût.

Cette perversion du goût a lieu toutes les fois que les nerfs, destinés à percevoir cette sensation, ne reçoivent pas assez immédiatement l’action des substances sapides, comme quand la langue est couverte d’un enduit limoneux.

La dépravation du goût peut encore dépendre de l’imagination ou d’une disposition particulière de la sensibilité générale, comme chez les femmes enceintes, les filles atteintes des pâles couleurs, & chez quelques enfans peu avancés en âge. Voyez SAVEUR.

DYSTRE ; dystrus. Cinquième mois syro-macédonien, qui répond à mars, en commençant quatre jours plus tôt.

Fin du Tome second.