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courte & fort claire ; deux qualités, dit Fontenelle, qui annonçoient un bon esprit.

Deux traités qu’il publia, en 1660, l’un intitulé Astronomia physica, l’autre, De Meteoris & fossilibus, fixèrent sur lui l’attention des savans. En 1656, Duhamel avoit été nommé aumônier du Roi ; il obtint, en 1663, la dignité de chancelier de l’église de Bayeux. Enfin, à la création de l’Académie royale des Sciences, Colbert en nomma Duhamel secrétaire perpétuel.

DUHAMEL DU MONCEAU (Henri-Louis), botaniste & physicien, né à Paris en 1700, mort à Paris le 23 août 1782.

Il fit peu de progrès au collége où il étudia ; mais dès qu’il fut livré à lui-même, il obéît à l’impulsion qui le dirigeoit vers les sciences physiques, & il recommença de lui-même son éducation.

Hans-Sloane lui ayant fait part que la garance rougissoit les os, il profita de cette découverte pour entreprendre des expériences, d’après lesquelles il crut pouvoir expliquer la formation des os : de-là, il passa à celle du bois, & chercha à prouver qu’elle s’opéroit de la même manière ; il s’occupa en même temps, avec Buffon, de la force des bois.

Duhamel du Monceau fut reçu à l’Académie des Sciences en 1728. Depuis ce moment, jusqu’en 1782, il fournit à cette Société plus de soixante Mémoires sur divers sujets, mais principalement sur la culture des terres & sur la végétation. Depuis l’année 1740, ce savant publia, tous les ans, les observations météorologiques faites à sa terre de Denainvilliers, & propres à être appliquées aux opérations agricoles & à leurs résultats.

Voulant publier une description générale des arts & métiers, l’Académie des Sciences distribua ce grand travail à plusieurs de ses membres. Duhamel du Monceau rédigea, de 1761 à 1766, les arts du serrurier, du drapier, du savonier, du cordier, du raffinage du sucre, de forger les ancres, &c.

Il donna à part : 1o. les Élemens de l’architecture navale, 2 vol. in-4o. ; 2oTraité de la fabrique des manœuvres, ou l’Art de la corderie perfectionné, 1747, in-4o. ; 3o. Traité de la conservation de la santé des équipages des vaisseaux ; 4o. Traité de la culture des terres, 6 vol. in-12, 1751 ; 5o. Traité de la conservation des grains, 1759 ; 6o. Histoire d’un insecte qui dévore les moissons de l’Angoumois, in-12, 1762 ; 7o. Traité de la garance & de sa culture ; 8o. enfin, son grand Traité des arbres & arbustes qui se cultivent en France en pleine terre.

Si l’on observe que Duhamel du Monceau occupoit des places importantes, surtout celle d’inspecteur-général de la marine, qui exigeoient de fréquens voyages, qui l’obligeoient à parcourir les différentes provinces de France pour examiner l’état de leurs forêts, de visiter les ports, d’examiner en détail les arsenaux, d’y mettre en pratique les procédés qu’il avoit indiqués, de chercher enfin à perfectionner leurs travaux en tous genres, on concevra difficilement, comment une vie aussi active devoit lui laisser assez de temps pour rédiger lui-même ses écrits & pour exécuter les nombreuses expériences qu’ils contiennent ; mais on en trouvera la solution dans cette réponse. Il sut s’associer des collaborateurs sur lesquels il a cru devoir garder le silence.

Parmi ces collaborateurs, il en est un qui lui a rendu les plus grands services, qui a fait le plus grand nombre d’expériences, & qui a rédigé une grande partie de ses ouvrages. C’est son estimable frère Duhamel de Denainvilliers, que Collardeau a célébré dans une lettre en vers, digne du philosophe auquel elle étoit adressée. Habitant constamment la campagne, Denainvilliers étoit à même de suivre toutes les observations que lui indiquoit son frère, soin dont il s’acquitta avec zèle & patience. C’est à lui que l’on doit, en partie, le Traité des arbres & arbustes : il fournit aussi le fonds des arbres fruitiers, mais ce fut Leberriays qui le rédigea.

DULCIFICATION, de dulcis & d’ago, action de rendre doux ; dulcificatio ; verssünssung ; s. f. Opération dont le but est de tempérer l’énergie d’une substance âcre & caustique.

Quelques auteurs ont donné le nom de dulcification à la combinaison d’un acide avec un acali ; mais cette dénomination n’est pas exacte : on ne doit entendre, par dulcification, que le mélange d’un acide avec l’alcool. L’acide perd effectivement une partie de sa force, soit qu’il y ait combinaison, soit que l’alcool ne fasse que l’étendre.

DUNE, du gaulois dun, montagne ; duna ; dune ; s. f. Hauteur de terre, de pierre ; montagne de sable que la mer forme le long de ses bords.

DUNG : petit poids de Perse qui fait la sixième partie du mescol. C’est aussi une petite monnoie d’argent qui se fabrique & qui a cours en Perse. Il pèse 12 grains.

DUO ; duo ; duett ; s. m. Musique à deux parties récitantes, vocales ou instrumentales.

DUPLICATEUR, de duplicio, faire double ; duplicator ; s. m. Instrument propre à recueillir l’électricité insensible de l’air. Voyez DOUBLEUR D’ÉLECTRICITÉ, CONDENSATEUR.

DUPLICATION ; duplicatio ; verdoppelung ; s. f. Doubler une chose, une quantité.

Duplication du cube ; verdapppelung eines