çaise, & au-dessous pour la musique italienne, dans les endroits où l’on veut faire diminuer le bruit, tempérer & radoucir l’éclat & la vehémence des sons
Le doux a trois nuances qu’il faut bien distinguer : le demi-jeu, le doux & le très-doux. Quelque voisines que paroissent ces trois nuances, un orchestre entendu les rend très-sensibles & très-distinctes.
On nomme doux, en peinture, les passages insensibles des clairs aux bruns.
Doux (Métal) : celui qui est ductile, non cassant ; ce mot est opposé à aigre. Voyez MÉTAUX.
DOUZAIN À LA CROISÉE : monnoie de billon frappée en France en 1547, valant 12 deniers d’alors, = 0,1770 livres tournois, = 17,08 centimes.
DOUZIÈME ; duodecimus ; zvœlfte ; adj. Intervalle de musique composé de onze degrés conjoints, c’est-à-dire, de douze tons diatoniques, en comptant les deux extrêmes : c’est l’octave de la quinte.
Toute corde sonore rend, avec le son principal, celui de la douzième, plutôt que celui de la quinte, parce que cette douzième est produite par une aliquote de la corde entière, qui est le tiers ; au lieu que les deux tiers qui donneroient la quinte, ne font pas une aliquote de cette même corde.
DOUZIÈME D’ÉCU : monnoie d’argent frappée en France en 1701, valant 5 sous d’alors, = 0,46 livres tournois, = 45,53 centimes.
DRACHME ; δραχμη. Ancienne monnoie d’argent dont les Grecs se servoient, & qui pesoit la huitième partie d’une once. Le drachme, monnaie des Grecs = 1 livre tournois, = 98,7654 centimes. Le drachme poids = 84 ? grains, = 4,47 grammes.
En Asie & en Égypte, le drachme = 4 oboles, = 12 colcous, = 21 grains de la livre marc, = 1,1641 grammes.
En France, le drachme étoit employé par les apothicaires pour le gros Voyez GROS.
DRACONTIQUE : espace de temps que la lune emploie pour aller de son nœud ascendant, appelé caput draconis, tête du dragon, au même point.
DRAGON ; draco ; drache ; s. m. Constellation de la partie septentrionale du ciel, qui se termine au-dessus de la grande ourse & s’étend en faisant quelques courbures au-dessous de la petite ourse.
C’est une des 48 constellations formées par Ptolémée ; elle est composée de 80 étoiles dans le Catalogue britannique.
Suivant les poëtes, ce dragon est celui que Junon avoit préposé à la garde d’un jardin délicieux qu’elle avoit à l’extrémité de l’Hespérie, & qui fut tué par Hercule.
Le nom de dragon a été quelquefois donné à la constellation du serpent, comme dans ce vers mystérieux que Dupuis a expliqué d’une maniere si heureuse.
C’est le serpent qui se lève quand le taureau se couche, & réciproquement.
DRAMA : poids espagnol dont il en faut 9 pour former l’once, & 108 pour la libra. Le drama = 3 scrupulo, = 60 grano de botica, = 0,0061 de la livre marc, = 3,9878 grammes.
DREBBEL (Corneille Van), physicien-mécanicien, né à Alckmaer en Hollande, en 1572, mort à Londres en 1634.
Il étudia la philosophie, la médecine, la chimie & les mathématiques, & se fit, dans ces sciences, une réputation extraordinaire, moins due à un mérite réel qu’aux temps d’ignorance où il a vécu. Deux découvertes nous sont restées de lui : la teinture écarlate, dont il donna le secret à sa fille & à son gendre ; & le thermomètre à air, qui porte encore aujourd’hui son nom. Cet instrument, lorsqu’il le composa, étoit loin d’avoir toute la simplicité qu’on lui a donnée depuis : il n’y employoit que de l’eau. Ce fluide s’élevoit perpendiculairement dans le tube qui le contenoit, par l’effet de la dilatation de l’air confiné dans un vase avec lequel le tube communiquoit. Ce fut en Allemagne qu’on se servit la première fois du thermomètre, en 1621. Voyez THERMOMÈTRE, ÉCARLATE.
Drebbel étoit ingénieux, spirituel ; mais il appliqua principalement ses connoissances au merveilleux, au charlatanisme.
Sa renommée commença par ses prétendues découvertes en mécanique. Il publia qu’il avoit trouvé le mouvement perpétuel. Jacques Ier, roi d’Angleterre, l’encouragea par ses libéralités.
La Chronique d’Alckmaer rapporte que Drebbel fit présent au roi d’Angleterre, son protecteur, d’un globe de verre dans lequel, au moyen des quatre élémens, il imitoit le mouvement perpétuel : on y voyoit en vingt-quatre heures le cours du soleil, des planètes & des étoiles. Drebbel démontroit, au moyen de ce globe merveilleux, la cause du froid, du flux & du reflux de la mer ; celle des orages, de la foudre, de la pluie, du vent ; enfin, tout le mécanisme de la nature.
Après cette invention, Drebbel en fit une autre, au moyen de laquelle, suivant la même Chronique, un bateau pouvoit être conduit dans l’eau
