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de l’électricité ; de l’aimant, &c. s’étend plus ou moins ſuivant l’intenſité dont ils jouiſſent. Voyez Sphère.

ACUTANGLE. Le nom d’acutangle, qui eſt formé de deux mots, dont l’un ſignifie angle & l’autre aigu, ſe donne à toute figure formée par des angles aigus, c’eſt-à-dire, par des angles moindres que 90 dégrés ; par exemple, le triangle acutangle eſt celui dont les trois angles ſont aigus. Voyez Triangle acutangle.

ADA

ADAMANTIN (Spath). Le ſpath Adamantin eſt une pierre nouvellement découverte, dont la dénomination eſt fondée ſur ſa dureté qui approche de celle du diamant & ſur ſon uſage en Chine & dans les Indes, où on la pulvériſe pour tailler & polir les pierres précieuſes.

On connoît deux variétés de cette pierre ; la première vient de la Chine ; elle criſtalliſe en priſmes à ſix pans ſans pyramides ; leur longueur varie de 6 lignes à 1 pouce, & leur largeur eſt d’environ 9 lignes ; ſa couleur eſt griſe avec différentes nuances. Les morceaux entiers ſont opaques, mais les lames minces & les arêtes des priſmes ſont tranſparentes. Sa caſſure eſt brillante & ſa texture ſpathique, ce qui fait paroître ſa ſurface légèrement ſtriée. Ses criſtaux ſont revêtus d’une croûte très-fine & fortement adhérente de paillettes de mica argenté, entremêlées de particules de feld-ſpath rouge. On en a vu où il ſe trouvoit du ſulfure de fer jaune, ſuperficiel.

Cette pierre eſt ſi dure que non-ſeulement elle coupe le verre auſſi facilement que le diamant, mais qu’elle raye même le cryſtal de roche & pluſieurs autres pierres très-dures.

Sa peſanteur ſpécifique eſt à celle de l’eau :: 3710 : 1000.

Il ſe trouve accidentellement dans ce ſpath adamantin de la Chine, de petits grains de criſtaux d’oxide de fer magnétique, que l’on peut en ſéparer par l’aimant, lorſque la pierre eſt pulvériſée.

La ſeconde variété, qui vient des Indes, eſt appelée Corundunum par les habitans de Bombay. Elle diffère de la première par une couleur plus blanche, par une texture plus décidément ſpathique ou lamelleuſe ; & enfin, parce que les grains d’oxide de fer magnétique qui s’y trouvent, ſont plus petits que dans la première, & qu’ils ne ſont point diſſéminés dans ſon intérieur, comme dans celle-ci, mais ſeulement adhérens à ſa ſurface.

Cette pierre, conſidérée chimiquement, eſt très-ſingulière ; l’opiniâtreté avec laquelle elle réſiſte à la décompoſition eſt extraordinaire. On peut voir ſur cet objet qui nous eſt étranger, un mémoire de M. Klaproth, dans le tome huitième des écrits de la ſociété des curieux de la nature, de Berlin. Année 1788, & les Ann. de chymie, T. I.

ADD

ADDITION. Cette opération, qui eſt la première des quatre règles de l’arithmétique, conſiſte à trouver le total ou la ſomme de pluſieurs nombres ſéparés. Pour cet effet, on écrit tous les nombres particuliers les uns ſous les autres ; de ſorte que ceux qui ont la même dénomination, ſoient placés directement les uns au-deſſous des autres, afin de pouvoir prendre ſucceſſivement la ſomme de chaque colonne. Exemple :

2 3 4 2 3
1 3 2 1
2 4 7 4 4 ſomme ou total.

On a vu ici que les unités étant placées ſous les unités, les dixaines ſous les dixaines, les centaines au-deſſous des centaines, &c. on cherche ſucceſſivement la totalité des unités, la totalité des dixaines, &c. pour avoir la ſomme générale de tous les nombres.

Les additions ſimples, compoſées ou complexes, celles des nombres fractionnaires ordinaires ou décimaux ſont fondées ſur le même principe : qu’un tout eſt égal à la ſomme de ſes parties, & ſe font abſolument par une méthode qu’on jugera être la même avec un peu d’attention, en portant dans les colonnes antérieures les ſommes qui leur appartiennent réellement.

Il nous ſeroit aiſé de faire un article très-étendu ſur cet objet ; mais nous renvoyons entièrement au dictionnaire de mathématique pour ne pas faire un double emploi & groſſir inutilement cet ouvrage.

L’addition algébrique eſt l’art d’ajouter enſemble pluſieurs quantités indéterminées, déſignées par les lettres de l’alphabet ; pour cet effet, on les joint avec leurs propres ſignes, & on réduit celles des grandeurs ſemblables, c’eſt-à-dire, celles qui ont préciſément les mêmes lettres & le même nombre de lettres, (ſans aucun égard à leur co-efficient).

Addition en géométrie eſt une opération par laquelle on trouve, 1o. la ſomme de pluſieurs lignes données ; 2o. la ſomme de tous les angles d’une figure rectiligne quelconque ; 3o. la ſomme de pluſieurs figures données. Il eſt inutile de prévenir que l’addition algébrique & l’addition géométrique ne ſont point du reſſort de ce dictionnaire.

ADDUCTEUR. Ce mot eſt conſacré pour déſigner différens muſcles dont les fonctions ſont d’approcher les parties auxquelles ils ſont attachés, du plan que l’on imagine diviſer le corps humain en deux parties égales ou ſymétriques, tandis que la fonction des muſcles abducteurs, oppoſée à celle des adducteurs, eſt d’éloigner de ce plan les parties auxquelles ils tiennent.

Ainſi l’adducteur de l’œil eſt un des quatre muſcles droits de l’œil qui part, tendineux & charnu, des bords du trou qui donne paſſage à travers l’os ſphéroïde au nerf optique, entre le grand oblique & l’abaiſſeur. Il s’inſère par un tendon foible dans la ſclérotique, du côté du grand angle, & fait avancer la prunelle vers le nez.