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e 38o EP1 EP1 a Le fage eft toujours heureux, même dans f les tourmens quoiqu’il fë plaigne 8e qu’il M géminé C’étoit un paradoxe chez les Stoïciens qui nettoient le bonheur fuprênie dans la vertu. C’eft une .coatradicHon manifefle chez Epicurequi mettoit le bonheur dans l’exemption de la douleur. Apparemment qu’il y avoit quelque rettriction mentale : Toujours heureux, autant qu’il peut /re heureux parce ~<*t/ a en lui le pouvoir de ~MM< ;r t~t j &’ délivrer de toute douleur. Heureux encore fi on le veut, parce qu’il a /ee/Tt de fe rappeller le fouvenir des plaiftrs qu’il a eus < !M~M~f. Au refle, quelesfpMu~M concilient ces deux proportions Le bonheur, même celui du ~~< j dans la volupté ou dans l’exemptionde /< !douleur & cet autre la douleur ne détruit pas /< : bonheurdufage. Quid attinet gloriofe loqui, nifi Conftanteo loquare ? M Il eft le feul capable d’une vraie reconnoif- < tance envers fes amis préfens ou abfens VIL M11 n’a aucun commerce avec la femme qui lui eft interdite par les loix M. On en fent la raifon Epicure avoit trouvé par te calcul qu’il y avoit plus à perdre qu’à gagner. VIII. MI ! punit fes efclaves mais il fait grace à M ceux qui ont un bon caractère 8c de bonnes M.intentions C’e&ua trait en faveur de rhumanité contre les Stoïcien~. Et après tout un maître doux eft plus heureux chez lui qu’un maître dur & violent. AMK//M< !M~M. ïX. MII n’eH point amoureux ni ne croit que l’a~ mour fort envoyé par quelque Dieu Si le Cageépicurienpouvoit s’imaginer*’que rantouf efl envoyé par un Dieu il ne pourroit e përer de s’en délivrer par fa philofophie, ni par ~n effort de fa (agene. Sa vertu feroit un préfent du ciel, & l’hommage qui lui en feroit dû rameoeroit la religion avec toutes fes fuites. 1 X. D eft peu inquiet de fa ~puhttre M. En mourant il perdra pour toujours l’intérêt de fou être. NecMm ;~m curo difoit Mécène Mttf~r~/o~. XI. II ne fe fait point une affaire férieufede parer fon difcours. M X1 I. II fuit tous les plaifirsde l’amour perfuadé Mqu’ils ne font jamais de bien, &r que c’eft beaucoup s’ils ne font point de mal (r). XIII. 11 n’a ni femme ni enfans C’eft un attirail trop embarraffant c’&ftprefenter trop de furrace"aux coups de la fortune. Cependantil aura l’un & l’autre, fi les circonftances de fa vie l’ordonnent. X1V. M Hne paffepoint les nuits à table XV. "Il n’eit ni magIUrat ni chef dans fa Mnation (i) XVI. il n’eO :point cynique ni ne mendiefon pain commeceux de cette fe~te XVII. MQu’on loi crève les yeux, il eu :encoreheureux (~) ’<. XVIII. MIl peut repentir la triQeue, & même être Mcité devant le juge XIX. II peut laifferdes livres mais il ne les lira < pas dansles auemblëespubliques M. D’autrestraduisent maisil ne compoferapoint de panégyriques. V. l( V1. [)] Foy~ Lucrece, lib. JT~. [t]Epicurusatt :Nonaccedetad !’empuMicam fapiens,nifi fi quid intervenerit. Zenon ait. Accedeead rempublicam, nifi fi quid impedierit. Sen. de Olio c. 30. M Voyet la note ci-deHus, ~<t~<3~’