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GEL CEL~7; 1 J_- _c. ne reconnotHoientpoint d’autre dieu que le fo- leil. Orofeprétend que le célèbre temple de’l'ou- loufë dontj’ai parié plushaut, Seou !esRomains trouvèrent-deu grandesrichefïes étoit (!) con- a facré au Soleil. Le fait n’eu pas certain. Il y a ( mêmetoute apparenceque la feule chofe qui a donnélieu à cette conje~ure c’ed la fable que j’ai réfutée dans le même endroit. Comme on croyoit que l’or & l’argent, que le proconful 1 Cépiontira d’un étang facré .de Touloufë j fai- 1 foient partie du tréfor que les Te~ofagesavoient i emportéde Delphes, on jugeaauffiqu&ces tacri- c lèges avoient reititué à un temple du foleil ce qu’ils avoient pillé dans l’autre. Je ne crois pas non plus(i) que le célèbre temple d’Apollon, que l’on voyoit à Autun eût été fondé par les Gaulois. Au moins ne l’avoit-il pas été dans le temsque ces peuplesregardoientencore comme une abomination de fervirla Divinité dans des temples.Maisil eft confiantau re~e que lé foleil étoit fervi fous le nom de 2~.f ou de Re/MM~ non-feulementpar les (}) Noriciens établis au- tour d’Aquilée maisencore par les Gauloisqui demeuroientdans le Diocèfe de (4) Bayeux, & par ceux de (p l’Armorique qui eft la Bretagne d’aujourd’hui. J’ai dé~ dit mon fentiment fur l’originedu nom de Belenus,ainfi il ne fera pas nécefïaireque je m’y arrête. Les Noriciens pou- (t) Ca:’)i<)Proeonfut, capta urbe Gallorum cu~ nomen eft TotoCe, centum millia ponderis auri & ar~fti centum & dccem millia 6 templo Apollinis fuitutit. Off/tM M. cap. tt. f . 178. (t) E~mM~ P<Mq~yr. Conjlantini. cap. n. i’<. (;) Unicuique etiam provinci~ & civitati luus dens eft ut Syf)B Attarte & Arab-a: Dylares & Noricis Belenus. rer<MMMm.Apologet. cap. t~. Bêle- 1 nun) Noricum. J~?s ad gentes, cap. f Ceterum nonnulla quoque oraeuta ferebantur pa- trit cujulaam numinis viâoriam poHicentis. Beiin vo:ant iHutn coluntque maxima cum religione ( Apollinem interpretantes. H~o~MM. lib. ii. p. <o8. Cum fruftra oMderet Aquilejam Maximinus, lega- tos in eandem urbem mifit, quibus populus pene confenferat, nifi Meno?hi!us cum cotle~a reAititlet, <)ieens etiam deum Betenum per Arutptces fpopon- difi’e Miximinum eRe vincendum. Unde etiam poftea, Maximini milites ’aRatte dicuntur, Apollinem contra fe pugnade nec it)am Maximi aut fenatus, fed deo- rum tum’e viSotiam. C<tpKo/M. M .M M;MtM! ~7. < Apollini Beleno J/t/Cn~tM apud Cn«. p . 36. (4) Tu BagocafHs ttirpe Druidarum fatus, Si fama non fattit tidem, Beleni iactacum ducis è temple genu!. ~tt/b/ttt ffo/e~ 4. j (<) Phoebitium qui Beleni acdituu< <tirpe (atus Dru’dum gentis Atemonc-e . Ibidem not. to. voient l’avoir pris des Grecs, qui avoient plu~eurs étab)inemens dans ides de la mer Adriatique, & les Gaulois l’avoient tiré de la célèbre colonie de Marfeille. Voici quelques particularités qui regardent le culte que les peuples Scythes & Celtes rendoient au foieil. t°. Hérodote dit, que (6) les Scythes l’appel- loient O~~o/yr~. Le dictionnaire d’Hefychius pbrte (y) Coeto~r~. Je foupçonne que cette der- nière leçon pourroit bien être la véritable & que le mot de Gofto/yrMj ( CoctSyr) qui ngni- fie le bon aftre étoit parmi les Scythes non pas le nom propre j mais une épithète du foleil. t.° . Les mêmes Scythes, dans les fêtes ou’lIs co4facroient au foleil, lui immoloient des che- vaux. Ils donnoient pour raifon de cet ufage qui étoit commun à tous les peuples de l’Eu- rope, (8) qu’il étoit naturel d’offrir le plus lé- ger des animaux à quatre pieds, au Dieu dont le mouvement eft le plus rapide. Comme ces i chevaux étoient extrêmement petits, fort laids, &: d’un poil roux, plufieurs anciens fur-tout les poëtes ont dit foit par raillerie foit qu’ils r le cruiïent ainfi, que les Scythes immoloient s des ânes à.Apolton. Mais les niturdifteSj & les hiftoriens qui avoient examine la chofe plus exactement ont remarqué (9) qu’on ne voyoit point autrefois de ces animaux, ni dans le Pont, ni en.~cythie~ ni dans les Gaules. Us ne pou- voient reiïiter au froid exceffif du pays. is ~°. Les fanétuaires confacrés au foleil. étoient ordinairement des forêts, & l’on choiMbit pré- férablement aux autres celles dont les arores ne perdoient point leurs feuilles pendant l’hyver. J’ai déja montré que c’eit l’origine du nom que les Moefiens donnoient à une de leurs forêts facrées, qui étoit dans !e voifinage de Clazomène. l!s l’appelloient Apollo C~/t< c’e~-a -dire le Coleil verd. Peut-être qu’il faut dire la même chofe de l’Apollon Grannus dont il eft fait (6) Scytha: Apollinem eolunt quem Oetofyrum vocant. Herodof.f}. (7) r«T«r«~<t Apollinem vocant Scythe. Hc/y<A. (8) MaiTagetz é di!s unum Solem venerantur, cui equos immo)ant. Hic autem cit eis mos &cr)<icandi, ut deorum pernicifHmo e quadrupedibus omnibus perniciffimum maRent. Herodoi. t. tt<. (p) In Ponto & Scythia non funt Afini propter frijîus. Ariflotel. de Animal. lib. )!. cap. i~. p. Nec in Gallia. Ibid. cap. iB. y. <<4. Vim hyemis in Scythia equi perferunt, Muli Afinique, ne inciften- tetnquidem.Mrunt. Hem’!o(.4 . iS. Foyet<tt~!Hw- ~M.-t. it9. Bochart. G. S. M. 3. M~. f. p. 100. ~< < t )