réellement, en y apportant l’attention nécessaire, on en remarque souvent un plus grand nombre. Par exemple, on vit cinq soleils à Rome, le 29 Mars 1629 ; sept à Dantzick, le 20 Février 1661, &c. Or, est-il probable, dit Huguens, qu’il ait paru, en un si petit nombre d’années, six ou sept parhelies tout à-la-fois, & que le même phénomène n’eût jamais paru dans les tems antérieurs ? Sans doute on ne regardoit autrefois, comme de vrais parhelies, que les deux parhelies latéraux, qui sont en effet les plus considérables, & on ne faisoit pas attention aux autres, comme plus foibles & plus languissants. Descartes entreprit d’expliquer toutes ces apparences ; mais son explication étoit un peu vague, & même fausse à certains égards. Huguens la rectifia & fournit la matière à une théorie lumineuse & convaincante. En général, personne n’a plus contribué que lui à perfectionner les différentes parties de l’Optique.
Gassendi, né en 1592, mort en 1655.
Horoccius, né en 1619, mort en 1641.
Morin, né en 1583, mort en 1656.
L’Astronomie avançoit toujours. En 1631, Gassendi vit mercure
sur le soleil, & c’est la première observation de ce genre ; Horoccius
en fit une semblable pour vénus, en 1639. Morin indiqua la manière
de résoudre le fameux problême des longitudes, par le moyen des
observations Astronomiques ; & pour faire ces observations avec
plus d’exactitude, il proposa d’appliquer une lunette au quart de
cercle, idée que l’on a attribuée mal-à-propos à des Astronomes
postérieurs. Hévélius, outre un grand nombre d’observations sur les
taches du soleil & sur les éclipses,
Hévélius, né en 1611, mort en 1687.
donna une excellente description
de la figure de la lune ; il perfectionna de plus la théorie des
Comètes. Je pourrois citer plusieurs autres Astronomes distingués,
si je n’étois forcé d’abréger.
On cherchoit depuis quarante ans, si, à l’exemple de la terre & de jupiter, les autres planètes n’avoient pas des satellites. Quatrième satellite de Saturne. En 1655, Huguens en découvrit un à saturne, celui qui est aujourd’hui le quatrième dans l’ordre de la distance à cette planète. Bientôt après, il fit une découverte encore plus importante. Galilée avoit reconnu, avec le secours du télescope, les principales apparences que produit cette espèce d’anneau dont saturne est environné ; mais il ne put en assigner la véritable cause, Anneau de Saturne. ni en prédire exactement les phases. D’autres Astronomes n’eurent pas un succès plus heureux. Enfin, Huguens, aidé d’une excellente lunette qu’il avoit construite lui-même, trouva que l’anneau de saturne étoit un corps solide, mince, An. 1659. détaché de cette planète, & incliné sur le plan de l’écliptique. De nouvelles observations lui fournirent le moyen de développer davantage cette théorie, & d’en établir la vérité avec une pleine évidence.