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DIS-- rendu le mûae de fes paSions , & alf’ez. b :ahile pour r-éduire ceux qu on veut gouverner à la même e :ratlitudc qae l’on s•eft impofée danstous fes devoirs ; d’ailleurs qu’on fe foit exercé dans l’oeuvre àiJlicile de la conduite des ames, avant que d’en devenir l’éveque, le perc & le doaeur ; alors le fufrage des peuples qu’en aura édifiés , décidera feul du choix q119 fera le prince ; & l’obfcuriré n•«ant plus exclue des poftes , ni la fcicnce dans I’ou6li , ni Je vrai mérite étouffé , on ne verra plus la foi atf~iblie , les tlit,,itls peu ménagées , ni le caraétère méprifé. ( Les hommes.)

DISCERNEMENT, s. m. I. Si tu as la vue fine, dit quelqu’un , sers-t-en pour juger comme les hommes les plus sage.

II.

Lès objets se tiennent immobiles hors de l’enceinte de DOS ames I ils ne fe connoüfcnc pas eux• memes .. & ne l)IUYent DOUi apprendre ce qu0 ils font. Qu’eft ce donc qui OOIIS l’apprend ? C’eft la raison qui nous guide.

III.

Socrate, dans ses discours, mettoit les maximes débitées par bien des gens au rang de ces loups-garoux dont on fait peur aux petits enfants.

IV.

Il faut contempler, tout nuds & dépouillés de leurs écorces, les motifs, les rapports des actions ; ce que c'est que la douleur, la volupté, la gloire. Quelle est la cause qui nous ôte un repos que personne n'a le pouvoir de nous ôter ? Tout dépend de nos opinions.

V.

Quel moyen de connoitre ici la vérité l C'est l'analyse des objets dans leur matière, & le principe de leur action.

VI.

Regarde au-dedans de chaque chose. Prends garde que rien ne t'échappe sur sa qualité & sa valeur intrinsèque.

VII.

Quelle idée faut-il que je prenne des viandes & autres alimens qu'on me sert ? Ceci est un cadavre de poisson, cela un cadavre d’oiseau, ou de cochon ; de meme aussi cet excellent vin est un peu de jus exprimé de quelques grappes de raisin ; cette. robe_ de pourpre • un ti.lt’u de Rods _de brcb1~ 1mb1bé ~u fang _d’un coqu11lage. Ces idées qui vont droit au fatt • & qui pcr• c.ent au - dedans des objets , donnent à connoltre tout cc qu’ils font’ 11 faut en ufet ainfi fur toutes les cho~~s d~ {a. vie. Si-tl>t qu’un ob• Jet fe préfente à 11mag1nat1on comme fort eftimable, il faut le mettre i oud ; confidérer fon peu de v~eur, le dépouiller de roue ce qui lui donnoit un air de dignité. Un beau dehors eft un . dangereux iéduélcur. Lorfque tu crois le plus fortement ne t’attacher qu’à une chofe honnece .c’eft alors qu’elle te fail le plus d’illulion. Voi ; d~nc ce que Cra.tes 8c Xéoocratcs difc :nt à. cc fuJet.

VIII.

Une araignée se glorifie d’avoir pris une mouche ; ~, pa~i les hommes , l’un fc glorifie d’avoir pns ~n hèvre ; un autre, un J ?Ol !fon ; celui : ci., dzs fangliers ou des ours, Lie celu1 -Ja. des farmatcs.• Mais , fi tu exàminés bien quels ont été les motifs & ks principes de cette demi~rc clafi"c :_,, ne diras-tu pas que cc fenc au8i des bngaus ?

IX.

As-tu oublié que ces gens qui Jouent & blimént lu autres avec orgueil, montrCllt lè même orgueil à ceux qui les voient au lie, i table i As• tu oublié quelle eft leur conduite , cc qu•ds craign ~. nt ou ce qu’ils ambitionnent, & les injufticcs qu ds font ? Cc ne foot pas leurs mains ou Jeurs pieds qui font coupables. Ceft la plus précieure partie .d’eux :-mêmcs • qui produit • lor(q_u’elle Je veut• la foi, la pudcar, la juftice, la fincérités un bon génie.

X.

Accoutume-toi, autant que tu le pourras, à analyser tout ce qui frappe ton imagination, selon les règles de la nature, de la Morale , & d'un juste raisonnement.

XI.

Qu"eft-ce qu’une telle chorc en ctle-m !me pu fa conftjrution propre 1 quelle eft fa fubftancc · & fa matière ? quel cft le princiPe de fon adion > que fait - clic dus· l’,univea i Combien de teins durera-t-elle ?

XII.

Pense d’où chaque être’ est venu ;" de quels élémens il a été composé ; quels changemens il éprouvera ; ce qui en peut résulter : & tu verras qu'il ne peut lui en arriver aucun mal.