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fiantes , tòut comme quand il n’étoit question que de la substance simplement modifiée ; & on ne donnera jamais à Tefprit Tidée d’un accident qui existe fans une substance.

Ces différens sens qu’on peut donner au terme accident, rentrent tous dans Tidée générale qu’Aristote attacheit à ce mot, lorsque considérant tous les êtres, il les divisoit en deux classes , la substance 8e les accidens. Cette dernière, savoir celle des acc’-dens, sc subdivisoit en neuf autres qui, en y ajoutant celle de la substance , formoient dix classes d’objets d’idées : classes que les aristotéliciens nommoient catégories, Se qui sont connues dansl’école

sous le nom des dix

catégories d’Aristote ou des dix prédicamens , qui sont i°.

la substance ; 2°. la quantité ; 30. la qualité, 40. la relation ; r°. Taction ; 6°. la passion ; 70. le lieu ; 8°. le temps ; 90. la situation ; io°. les accompagnemens extérieurs : les neuf derniers prédicamens étoient renfermés sous le terme Á’accidens.

40. Enfin le terme accident s’emploie pour désigner la yc Sc dernière classe des idées abstraites métaphysiques. Ces cinq classes ou, degrés d’abstractions métaphysiques, en commençant par les idées les plus universelles , pour descendre à celles qui le sont le moins, sont le genre , Tespèce , la différence , le propre Se [’accident. On entend, par ces mots , ces attributs des choses que nous avons nommés modifications accidentelles, Se dont le caractère consiste en ce que ces attributs peuvent être détruits , fans que la substance cesse d’être la même , soit que ces modifications soient des substances telles que les habits , les cheveux, soit qu’ils soient des modifications inhérentes à la substance, comme la couleur du papier, la rondeur par rapport à de la^ cire , le mouvement dans une pierre. Dans le langage ordinaire des philosophes qui n’emploient pas les termes scholastiques , le mot accident sc prend toujours dans ce dernier sens , pour désigner ce qui n’est pas essentiel à la chose dont il s’agit.

Dans le cours ordinaire de la vie , le mot accident sc prend dans un sens différent, pour marquer un événement que Ton n’avoit pas cherché à procurer , auquel on ne s’attendoit pas , 8c qui cause quelque dommage. Une chúte_j un incendie , une rencontre funeste sont des accidens. Ancienne Encyclop. (G. M.)

AFFECTION, s. f.,

pris dans fa signification

naturelle Se littérale, signifie simplement un attribut particulier à quelque sujet, Se qui naît de Tidée que nous avons de son essence. Voyei AT-TRIBUT.

Ce mot vient du verbe latin affcere, affecter, Tattribut étant supposé affecter en quelque sorte le sujet par la modification qu’il y apporte. Affection, en ce sens, est

synonyme à propriétéj

Voyei PROPRIÉTÉ , Seç.

Les philosophes ne sont pas d accord fur le nombre de classes des différentes affections qu’on doit reconnoître.

Selon Aristote elles sont, ou subordonnantes , ou subordonnées. Dans la première classe est le mode tout seul ; Sc dans la seconde , le lieu, le temps 8c les bornes du sujet.

Le plus grand nombre des péripatéticiens partagent les affections en internes, telles que le mouvement Se les bornes ; Se externes, telles que la place 8e le temps. Selon Sperlingius, il est mieux

de diviser les affections en simples ou unies, Se en séparées ou désunies. Dans la première classe, il range la quantité, la qualité, la place Sc le temps ; 8c dans l’autre , le mouvement Se le repos. Sperlingius paroît rejetter les bornes du nombre : des affections, Se Aristote Sc les Péripatéticiens, la

quantité Se qualité : mais il n’est pas impossible de concilier cette différence , puisque Sperlingius ne nie pas que Je corps ne soit fini ou borné : ni’ Aristote 8c ses sectateurs , qu’il n’ait le quantum^ Se

le quale, Ils ne diffèrent donc qu’en ce que l’un" n’a pas donné de rang propre Se spécial à quelques ; affections à qui l’autre en a donné. -On distingue aussi les affections en affections du corps Se affections de Tame. Les affections du corps sont certaines modifications,

qui sont occasion-

nées ou causées par le mouvement en vertu duquel un corps est disposé de telle ou telle manière. Voyei CORPS , MATIÈRE , MOUVEMENT , MODIFICATION , 8cc.

On subdivise quelquefois les affections du corps en premières Se secondaires.

Les affections premières sont celles qui naissent de Tidée de la matière , comme la quantité 8c la’ figure ; ou de celle de la forme, comme la qualité 8c la puissance ; ou de Tune Se l’autre, comme le mouvement, le lieu 8c le temps. Voye^ QUAN-TITÉ, FIGURE , QUALITÉ, PUISSANCE, MOU-VEMENT , LIEU , TEMPS.

Les secondaires ou dérivatives sont celles qui. naissent de quelqu’unes des premières , comme la. divisibilité, la continuité, la contiguité , les bornes , Timpénétrabilité, qui naissentjde la quantité, la régularité Se Tirrégularité, qui naissent de la figure, la force Se la santé, qui naissent de la qualité, 8cc. Voyei DIVISIBILITÉ , 8cc. Les affections de Tame sont ce qu’on appelle plus, ordinairement passion. Voye^ PASSION. ( On a conservé ici cet article de philosophie scolastique, dont il y en a eu un grand nombre dans l’ancienne Encyclopédie,

que pour faire

sentir qu’on ne doit pas avoir de regret pour tout ce qu’on s’est cru ’obligé de supprimer dans ce genre. Nous avons aujourd’hui trop de bons articules dans les métaphysiciens modernes, pour

qu’il soit permis de s’arrêter encore à des notions si çbscures Sc à un style si ridicule. )

Affection ? ( Phisiol. ) Se peut preadre en gé-