!Vv-...JII Il ’ t , .ECH qui tient la dupe fe donne la première carte ; 2°. Celui qui a coupé les cartes efl obligé de prendre la feoonde ; j0 • Les autres joueurs peuvent prendre ou refufer la carte qui leur efi préfentée ; 4°. Celui qui prend une carte double efi obligé d’en faire le parti ; J0 • Celui qui tient la dupe ne quitte point les cartes , & conferve toujours la • ma1n. La reff~mblance qw’il y a de ce jeu avec celui du lanfquenet a fait in1aginer aux • ·E CH joueurs qu’il y a du défavantage pour celui qui tient la main, & d’autant plus qu’à cç jeu la main ne change point, au ~ieu qu’ au lanfquenet chacun la tient à fon tour. Sur ce fondement, ils lui ont donné le nom de la dupe ; mais il ne lui convient nullement, car ii efi. aifé de découvrir que l’égalité eH parfaite dans ce jeu , & pour les joueurs entre eux, & pour c elui qui tient la main à l’égard des joueurs. Il fuffit de faire c ette remarque, un peu d’attention en convaincra ceux qui voudront prendre la peine de l’examiner. V oyez LANSQUENET. • E f :CHECS. • ÉCHECS. (jeudes) ÜN prendra une juste idée du jeu des échecs en étudiant l’excellent traité qu’en a donné le rédacteur du D iâionnaire des JeuJc.·. Cependant pour ne lailfer rien à defirer aux amateurs de ce jeu favant, nous avons cru devoir rapporter ici la doélrine de Philidor qui a été co nfiamment regardé en France, & dans toute l’Europe, non-feulement comme le plus habile, mais encore comme le plus étonnant joueur d’échecs. C ’dl à fon occafion que Jaucourt , à l’article du jeu des échecs , dans l’ancienne Encyclopédie, s’exprime ainfi : • On conçoit aifément par le nombre » des pions, la diverfité de Je urs marches, » & le nombre des cafes, combien ce jeu >> doit être difficil e. Cc : pendant nous avons >> vu à Paris un j eune homme de l’âge de >> 18 ans qui jouoit à la fois deux parties • d’ùhecs fans voir le dernier, & gagnoit 1) deux joueurs au-deffus de la force mé.-’ » _diocre , à qui il ne pouvoit faire , ~ ,, chacun en partictJlier, avantage que du .u cavalier en voyant le damier. >> Nous ajouterons, continue Jaucourt, ,. à ce fait une circonllance dont nous , avons été témoin oculaire ~ c’ell qu’au - milieu d’une de fes parties on 1ui fit u une fauffe marche de propos délibéré, )) & qu’au bout d’un alfez grand nombre » de coups il reconnut la fauffe muche, & » fit remettre Ja pièce où elle devoit être. >>. Ce jeune homme s’appelle Philidor, il )) ell fils d’un muficien qui a eu de la ré- >> putation ; il efl lui-même grand mufi-' > cien & le prem~er joueur de dames po- , lonoifes qu’il y ait peut-être jamais eu, .., & qu’il y a•1ra peut-être jamais. C ’eft • un des exemFles les plus extraordinaires » de la force de la mémoire & de l’ima- • • » gmauon. , Phii !dor ell mort vers 1796 à Londres, où il préfidoit à un club de joueurs d’échecs dont il étoit l’oracle, comme il l’étoit de tous les plus fameux joueurs • 1.z
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