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la mer avec une vftetre incroyable. On y trouve auffi de groifes mouètes qui font leurs nids dans Jes herbes sèçhei ; de l’une de ces îles.

Toutes ces iles varient par leurs produélions. Il y en a qui pro.iuifent des arbritreaux chargés de frui ts rouges de la groffeur des petites cerilès aigrelettes & douces , qui font fort bons à man­ ger. Les rochers font remplis de groflès moules , meilleures que des huâ.tres. Le gibier n’eft pas très­ abondant. On n’y trouve guère , outre les canards , que des riles & des nigauds qui font en grand nombre leurs nids dan s les creux des rochers , ceux fpr-to quifc projètenc for la mer, afin que fi les petits tombent ils ne le bleffent pas en t o m­ b :int fur l’eau. Dans d’au tres de ces îles , on trouve des oies , des faucoru , d’au ues oifoaux de proie , des hirondelles de mer , &c.

La côte de la Terre de Feu efi : très - élev,fo ; le pied des montagne* efl : rempli de gros arbre111 fort hauts, mais le Comme t eft prefque toujours couvert de neige . On trouve en plufieurs endroits un mouillage afièz b o n pour faire commodément du bois & de l’ea. ! ; mais il règne dans ces îles de fréc1uentes tempêtes produites pir les ve nts d’ouefr ; c’cft pourquoi ceux qui veu le nt faire route àJ’ouefi ; é·i tent la côte de ce5 îles autant qu’ils peuvent, & courent au fud où ils tro uvent les vents du fud qui les cond.1ifem en toute fure té au lieu de leur dcfiination. ( M. D.M· )

{{sc|Terre-franche (la), canton des Pays­-Bas dans la Fhndre françoife . Il comprend les c !i :hellenies de Bourôourg , de Ilcrgue - Saint­ Vinox & de Gravelines ; Dunkerque en faifoit ’ -autrefois partie. Ses principales villes font Gra­ vel ines , Bol !rbourg & ncrgue-Saint-Vinox. (R.) TERRE DE GAM A ( b) , elie e !l dans l’océan oriental , plus à l’efl, & que l’île desF.t :its , & 1ue laTerre de la Compagnie. Elle porte le nom d’un capitaine efpagno1 c1 ui la vit en albnt de la Chine an Mexique. Quelcpes-uns la éonfondant mal à propos avec Ju pa , ont par tro p étend !. ! fa ctîtc méridionale qu’ils ont prnlon6éz j1d,1 :1m voili­ nagc de Ja C11ifornie , a :i nord de h mer du S•Jd ; mais d’ après les n.1vig :ttio ;1 s d,’S Rulles , la Terre de Gama , t !oit &ttc une ile éloign :e de la CJlifornie de plus de fo ixante degrés . (F. ) T.EH.kE DE GoNNiVILU :. Voy "{ T1rnae Avs­ TllA LE PUOPRE.

TERKB DE Gurnts , pays de l’Afrique occiden­ tale , à la droite de la rivière de S..inégal , aps 1u’on a paffé la Barre. -Cc pays e1 beaucoup p ?r.s agréable ue la pointe de Barbarie . Il eft ·uni , couvert ça - & - là de verdure , avec des bou­ quets de grands a rbres de diffàcn tes cfpèces , entremêlés de cocotiers & de palmiers. T.BKRE NE UV.B (île de ) grande île- de l’Océan [

fur fa cacc o rie ntale de l’ Amc.ique fèptep.trionale , à l’ entrée da golfe de Saint-Laurent , entre le 6 &Je j3 degrédel :ititude, à 15ou16 lieues de l’ i !: d :1 C’.lp Bre ton . Cette île fuç_ reconnue en


I 497 par Jean & Sébafüen Cabot pere &fils, en· voyés pour des découvertes rar Henri V II, roi d’Angleterre ; c’ efi : pourciuoi les Anglois la n o m­ mèrent Ne wfound-land. On Jui donne Frès de 30 :, lieues de tour. La di !pute des Anglois & des Fran­ çois fu r la premire dé. :ouvcrte de c e t te ile n’a plus lieu de puis que par Je traité d’ L’trecht la France a cédé Ja po !fellion entière de Te rre-Nr :ui•e à la grande-Bre rgne.

C’eft à. fo ixan te lieues de Terre-Neuve qu’eft le grand banc pour la rêche de Ja morue, éten­ due de pays que l’on efl :i :ne avoir .200 lieues de longueur ; ks morues y font fi ab ond :m tes , qu’lla bon pôcheur en prend plus d’ une centnine d1ns un jour. Cette pêché y efi très-ancLmne , car un anglois rapporte y avoir trouvé l’an 152.1 , cinquante bâtimens de différe ntes nations. On en voit auj ourd’hui cha<tue année cinq ou fix ce nts , anglois , franois ou hollandcis. L’ile de Terre-Neuve efi re mplie de montagnes & de bois ; on y trouve beaucoup de eibier , tel que des ce rfs , <les ours , des renards , des che­ vreuils , des c1fiors , & d’cxcellens pâturages . ·on a voulu en vain dtcrier cette île : fi el :e offre en plufieurs endroi ts un :upetl e ffrayan t & fauvage , elle a auffi de. vallées charmantes lJ UÎ font d’ une grande fertilité. On y cue ille la framboife , b fraifo & d’ autre s fruits ; la perdrix & les oifo2ux de rivière y abo ndent. Lo cl in<at , il efl : vrai , n’ c !l : pas le mt :me par-tout : dans la partie du lùd&deJ’eft,le ciel n’efl :pas bienpur, &il y règne d’éternels brouillards ; ma is tout fo cô té da nOi’d & de l’ ouefi cil :m fii pur qu’agré ::ble. On ne co nnoît pas encore l’intérieur de cette île fi vafie. Le climat dl : d’autant pbs âpre , que les for6ts très - épaifres & aulli an ::iennes l/Ue le monde , les montagne s très-cfcarpée s & couvertes de neiges , les mar :iis & les rivi. :rcs , les venrs de nord & d’oue ft, enfin les :im ::s mor.fl :rueux de ces montagnes flottantes de gbccs , qui a r­ rivent d u no rd , y entretiennent fans celîe un froid trs -rigoureux. Sa.n :. le cai. ;fos que je viens de rapporter. , h chaleur ne po :irroit. y être lîU8 très-vive ; il arr ive même lj UC dans les lieux découverts , elle eiè infupponab !e pendant l’é té. Si jamais cette île vient à fe <lefricher & à fe peupler , ce ne peut être qu’un riche pays. On connoît bien peu encore les peuples de ces vafics contrées ; ce ux que l’on a remarqués jui :. qu’ici , font de pe tite taille , n’ ont prefque poin• de barbe , o nt le vifage large & plat , les yeux gros & : le nc1. court. Les Efkima1,x vienne nt de la grande terre <le Labrador pour chaflèr & faire h traite avec les Eurofécns.

L,.s François s’emp ::rèrcnt de Terre - Neuve en 1762 , & l’ab ;1ndonnèrcnt la m6mc : :um , :c . La cour de .F rance l’a cédée de nouv eau p ar Je trai té de paix de 1783 , fou :: la rdèrvc d’une dèm :u·­ c ation diagonale entre les Franç ois & les An­ glois , pour la pêd11 : & : fa fochcrie . Par ce tr aite Aaa

GogIe


Géogr. Tome III. A a a