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Le promontoire Colias n’étoit qu’à vingt stades Sri port de Phal ère. En approchant de la ville d’Athènes, on trouvoit lé tombeau de TAmazone Antiope. Les murs que Thémistocle avoit fait, construire pour joindre le Pyrée à la ville, avoient été détruits sous les trente tyrans ; Conon, après la bataille navale près de Cnide, en avoit fait construire d’autres, dont on voyoit les ruines au tèmps de Pausaniás. Le chemin qui conduisoit du Pyrée vers Athènes, étoit bordé de tombeaux de personnages illustres. Athènes ( Athena) s’annonçoit dèsj’entrée de la ville avec une magnificence digne de tout ce qu’elle renfermoit dans son enceinte - (i). Il y avoit deux fleuves à Athènes, YEliffus èk YErìdanus, quivenoit y mêler ses eaux. . La citadelle d’Athènes se nommoit YAcropolis : «Ile étoit fort ornée (2). Pausaniás (c. 31) décrit les bourgades de TAttique dans Tordre suivant, Alimus (3), Profpaltium, Anagyrafium, Cephalum, Prasia (4), Lampra, Potamos, Phlya, Myrrhïnus (5), Athmonum, Acharna (6). Les principales montagnes de TAttique étoient le Pentelïcus, célèbre par son marbre ; le Parnes, connu par la châsse des sangliers èk des ours ; le mont Hymettus, recommandable par Texcellence de son vin (7) ; &c YAnchefmus, qui étoit moins -. xonsidérable (8). - Marathon étoit célèbre par une bataille qui en a conservé le nom, donnée entre les Perses èk les Grecs. Il y avoit en ce lieu une fontaine appelée .Macarìa, 8i, assez près, un lac sort bourbeux. Erauron n’étoit pas éloignée de Marathon ; c’étoit -en ce lieu que s’étoit rendue Iphigénie, lorsqu’elle : Tevint-en Grèce en s’enfuyant de la Tauride. - Rhamnus étoit à soixante stades au nord de Marathon, sur le bord de la mer. La ville d’Oropus, placée à Textrémité de TAttique, du côté de la Béotie, étoit sor le bord de la mer. Tout le territoire d’Orope-, qui s’étendoit entre TAttique 6k Tanagre, avoit autrefois appartenu .m . —’ (i) Voye\ la courte description que j’en ai donnée au mot ATHEN.OE. (2) Voyi\ ce mot. íi) Au lieu de c« nom, qui étoit celui de la bourgade, ’Pausaniás met celui des habitans, & dit les Alimusiens, Alimufií j’ai préféré d’y substituer les noms propres. (4) Ce lieu étoit sur la côte orientale. Í5) On nommoit aussice lieu Colenis. 6) Pausaniás observe que dans plusieurs de ces tribus on croyoit qu’il y avoit eu dans TAttique plusieurs rois -avant Cécrops, (7) Je ne puis me refuser au plaisir de rapporter que j’ai eu occasion <ie manger chez M. R. secrétaire-interprète du roi pour les langues orientales, du miel recueilli sur cette même montagne, & envoyé d’Athènes. Il est délicieux, & surpassecelui de Narbonne & des îles Bal,éares. (5) Pausaniás reprendra l’article des bourgades.’ aux Béotiens. Les Athéniens le leur avoit disputé : enfin, ils Tobtinrent de Philippe lorsqu’il eut pris Thèbes. Les îles qui appartenoient aux Athéniens, près du continent, étoient (c. 3 ;) : Infula Patroclis, dont on a déjà parlé...... l’île Helena, à Test du promon toire de Sunium.... l’île Salamis, ou de Salamine, en face d’Eleusis ; èk entre cette île èk le continent, l’île Pstalia ( c. 36 ). En allant d’Athènes à Eleusis, on fcivoit la voie sacrée (cJVr /_/>*), èk Ton trouvoit d’abord quelques tombeaux, puis le bourg de Sciros, encore des tombeaux, ensuite le bourg de Lacida (9). Enfin, ori arrivoit au bord du Cephiffus ; la route continuoit à offrir deS-lombeaux,èk_guelques Petits temples. 11 y avoit en cet endroit plusieurs canaux’,"" dont les eaux étoient salées comme celles de la mer (10). Cei canaux avoient autrefois servi de bornes entre les terres des Athéniens èk celles des Eleusinîens. Le premier champ que Ton trouvoit au-delà se nommoit (ìetcriKeia. KpoKaicoï, ou le palais de Crocon ; enfin, on arrivoit à Eleusis, ville célèbre par les mystères qui s’y célébroient en Thónneur de Cérès. Au sortir d’Eleusis il y avoit deux chemins. L’un conduisoit à Platée en Béotie, jusqu’oìi s’étendoient les possessions des Athéniens au temps" de Pausaniás ; car autrefois c’étoit Eleuthère èk son territoire qui séparait TAttique de la Béotie (u). L’autre conduisoit à Mégare. On y trouvoit un. puits, près duquel on croyoit que s’étoit reposée Cérès sous la figure d’une vieille femme. Tóuté cette route étoit aussi bordee.de tombeaux, 2°. De la Mégaride ( c. yp ). Au-delà du territoire d’Eleusis est la Mégaride, Megarìs, autrefois dans la dépendance des Athéniens, èk la ville de Mégare, Megar’a, dont le port se nommoit Nifaa. Un peu au-delà de cette ville il y avoit-, dans un bois sacré, un temple de Jupiter Olympien, avec une belle statue de ce dieu. De ce bois on montoit à une citadelle appelée Caria, ; èk assez près étoit un temple de Cérès, nommé Megarori. (9) II n’est pas sur la cartede M. d’Anville ; Mais il faut savoir que Scynos & Lacida se trouvoient avant d’arriver au Ceph’ffus, car on pourroit s’y méprendre sur la carte. (10) Les eaux qui couloient dans ces canaux ne póiívoient venir que desmontagnes situées á .’est & au nords & si elles éoient salées, c’est à cause de leur communication avec la mer. Mais Pausaniás, au lieu de s’en assurer, rapporte l’opinion de quelques personnes qui croyoient que ces eaux venoient du détroit de Chalcis^ Les écrits des anciens font remplis de contes populaires. Au resté, ces canaux étoient consacrés à Céres & à Proserpitie ; & leurs prêtres seuls avoient le droit d’y faire pêcher. (11) Les Eleuthériens s’étoient soumis de leur propre mouvement aux Athéniens, dont ils préféroient le gou- ’ vernement à celui des Thébains.