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trouvoit, a quarante stades, Atrax, la ville d’Argiffa, appelée depuis Argura, sor le Pénée. Orthon étoit regardée par quelques auteurs, comme -étant la citadelle de Phalanna (i). Plus loin étoient Larissa, Oloojson (2), Elone($) 8c Gonnus, qui étoient des villes appartenantes aux Perrhèbes : ces deux dernières étoient au pied du mont Olympe, peu loin du fleuve appelé du temps de Strabon Eurotas,8c qu’Homère nomme Tttarefus (4). Les Perrhèbes habitèrent donc aussi Cyphus, Dodona & les lieux voisins du Titarefius. Simonides comprend les Perrhèbes èk les Lapithes sous le nom de Pélafgiotes. 40. La Pélasgiotide, d’après cet auteur, s’étehdoit au levant èk comprenoit Gyrton (5). Tembouchure du Pénée, l’Òffa, le Pelïon, Demetrias, les campagnes qui sont de ce côté, Larissa, Cranon ; Scotuffa (6), Mopfium, Atrax, les environs des marais Neson èk Boebeïs. Le Dotius Campus, ou Dotium, comme il est écrit sur la carte de M. d’Anville, étoit près de la Perrhébie, du mont Offa & du lac Bcebeis, à-peuprès au milieu de la Thessalie : il étoit entouré de collines èk avoit été habité par les Athamanes (7). < A partir du promontoire Sepias, célèbre par la défaite dela flotte des Perses, en remontant la côte, on trouvoit quelques lienx peu célèbres, tels que Casthanaa, village sor le bord de la mer, au pied du Péliôn ; puis Hynus (8). Strabon observe que la navigation est difficile le Jóng de cette côte ; qu’il s’y trouve un golfe, au fond duquel est la ville de Meliboea. Strabon commenee son Liv. X par la deseriptioh de TEubée ; comme mon intention n’est que de ils se retirèrent vers les montagnes, soit du Pinde, soit vers celles qu’habitoient les Athamanes, & celles qu’habitoient les Dolopes. Leur pays & ceux d’entre eux qui y restèrent, furent soumis aux Larijsai, habitant vers le Pénée, & dans les plaines fertiles de ce pays. (1) M. d’Anville a piacé cette citadelle, mais ne l’a pas nommée. Cest le nom qui se trouve dans Homère. (2) M. d’Anville pense que c’est la même qui est aussi nommée Perrhaï\s. (3) Strabon dit que par la suite elle prit le nom de Limone ( ou Ltímone ). Elle étoit détruite de son temps. Í4) M. d’Anville a distingué ces deux.fleuves. 5)Strabon dit que les habitansde Gyrton furent d’abord nommés Phlegya -,& ceux de Cranon, Ephyri, (6) Près de bcotuffa il y avoit quelques montagnes que l’on nommoit Cyno Ccphala à cause de leur forme. Ce fut- - là.queles Romains,aidés desEtoliens,défirentPhilippe, fils de. Démétrius, roi de Macédoine. 1 (7) Car, dit Strabon, plusieurs d’entre eux avoient été çhaffés par les Lapithes vers le mont Offa. D’autres étoient jusqu’à Hcrculaa & à Echinus i d’autres enfin’, Sí c’étoit le plus grand nombre, s’étoient retirés à l’ouest, dans le Pinde & dans le pays qui prit le nom SAthamania. II n’en restoit presque aucune trace au temps de Strabon. {8) Ce doit être le lieu nommé sur la carte de,M. d’An- Tille,Hypsus. Géographie ancienne. Tome H, parler ici du continent de la Grèce, je vais passer à TEtolie èk àl’Acarnanie, qui suivent dans cet auteur la description de cette île. Acarnanie. L’Acarnanie étoit séparée de TEròlié par le fleuve Achek’ús (9), quísut aussi appelé Thoas. Les principales villes de TAcarnanie sont Anactorium, ímúe dans une péninsule, peu loin â’AcTtumì èk Stratus, qui étoit sur YAcheloiis. Entre cette ville èk la mer, à égale distance, étoit JKneia. Les autres villes étoient Pkalems, Aly^ia, Leucas (10), Argos- Amphilochicum, Ambracia. Etolie.TJans L’Etolie étoient les villes de Calydon èk de Fleuron, villes réduites à un état assez misérable au temps de Strçbon. On avoit adopté Tufage de diviser TEtolie en..- deux ; Tancienne Etolie èk TEtolie Epictête ou Ajoutée. L’ancienne Etolie s’étendoit depuis TAcheloíií jusqu’à Calydon, renferlnant des plaines belles èk fertiles ; elle s’étendoit jusqu’à la mer : c’est dans cetté partie que se trouvoit Stratus èk Trachinium (11). L’Etolie Epictète étoit vers la Locride. C’étoit Un terrein raboteux èk peu fertile. On y trouvoit Naupaclus 8cEupalium (12). La plus grande montagne de TEtolie étoit le mont Chorax. Dans le milieu du pays on trouvoit le mont Aracynthu’s, près duquel on avoit bâti la nouvelle Pleuron. L’ancienne, qui étoit près de Calydon, ayant été détruite lorsque Démétrius Tétolique ravageoit ce pays. \ En partant du bord de -la mer, pn trouvoit, au-dessus de Molyoria (i3),lesìî3ontagnes peu Considérables de Thaphiaffus (14) èk de Chalcis. On y avoit bâti les deux villes de Chalcis (15) èk de Macynïa. ". ’ .. Corïum étoit près de Tancienne Pleuron. (9) Je ne donnerai pas Ia situation de .’Etolie d’après Strabon. M. d’Anville s’y est conformé sur fa carte. On. y prendra une juste idée de Ce.que dit l’auteur grec. (10) Cette ville étpit dans l’île de Leucada. - (11) Stratus étant sur la droite de rAchéloiis, paroítsur la carte devoir être attribuée à l’Acarnanie ; quant á Trachinium, on trouve son nom écrit Trichonìum sur la carte de M. d’Anville, d’après Polybe, Pausaniás, &c. Aussi croit-on que c’est une faute de copiste dans le texte de Strabon. (12) Ces deux villes font attribuées par d’autres auteurs à la Locride. (13) Ville comprise dans les limites de la Locride sur la carte de M. d’Anville, & qui devoit, selon Strabon, être de l’Etolie Epictète. Cette ville, aussi -bien que Macynia, avoit été bâtie depuis le retour des Héraclides. (14) Comme M. d’Anville n’a pas ajouté au mot Thaphiaffusìa leitre M_, on croiroit que c’est le nom du fleuve : je crois devoir en prévenir, . (15) M. d’Anville l’a placée à l*extrémité de cette montagne, sur le bord de la mer. C’est parce qu’elle étoit au pied de la montagne, que l’on .la nommoit auffi, selon Strabon, Hypochalcis.

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