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ditaire par le sort des armes, & dont les habitans sont moins sujets que citoyens de l’Empire.

Du roi de Bohême envisagé comme électeur, & de ses prérogatives royales. Le roi de Bohême, en qualité de prince électoral du saint-Empire, paye à Wetzlar 300 florins ; & il est taxé d’ailleurs sur le pied des autres électeurs. La bulle d’or lui accorde la préséance sur les électeurs séculiers ; & dans les grandes solemnités publiques, il la prend même sur l’impératrice. La Bohême, dans les interrégnes de l’empire, ne reconnoît pas l’autorité du vicaire. On ne peut point appeller des sentences de ses tribunaux aux tribunaux de l’Empire.

Ses sujets ne peuvent être cités hors du royaume. U estrsoumis â’ìa jurisdiction de l’Empire dont ilest vassal : mais il s’agit de savoir s’il y est soumis comme roi ou comme électeur ; là’ question fl’ést pas décidée. C’est vraisemblablement en cette dernière qualité ; czx la Bohême n eíl pis uii fief de TEnipire, & le roi, comme tel, est indépendant. Les rois de Bohême ont toujours joui des prérogatives rpyales, du pouvoir de faire dés lòix,de battre monnoie, de créer dés nobles ,des comtes, dés barons., de fairëla guerre ou lá paix, de.lever des impôts, sauf lés privilèges"des états du royaume.

Nous avóns dit ailleurs que lés.rois de Bohême. liefoht point obligés de "recevoir l’in.yestiture àja cour impériale & hors de leur état

Des públiçistes ;oií ;t cru que le rói dé Bohême n’est oas véritablement électeur de TEmpire : :, obliges.de convenir • qu’il a un .suffrage dans lè- collège électoral, ils diseiit qu’on lui á.permis çle, donner fa voix, afin de fairë"pehçhërJa.balancé, ; lòrfquè’ celles dés électeurs ;së’trpúvéroiérit pàrtá-’. gees. Leur méprise vient de çë que les rois dé Bohême ’ont- paru rarement aux assemblées de TEmpire avant la fin du dernier siècle, de ce qu’ils’ ri’oht jamais voxdu contribuer aux dépenses du corps germanique , defçe qu’ils ipJi.t.’ dit ppur sé’ justifier, qùë lëur ;’rÒy ;aUm’é.formPÌtun état"séparé de j’Allemagne,’ queJeìírS sujé’ts’ párlàrftùnejáh-, : giiëdifféreritë de celle des allemands", &t ne’ ;rèce-’ vant aucune protection de l’empire, ils n’étoient point :obliges de supporter les’charges du corps germanique.

Il passe.pour.còhstarit, d’àprès Jës actes publics &Jes ::cPnstitutions ;,de rEmpire""-,’ .’qùë lé ioi.âiBqhêmé est lé premier des électeurs laïques ; 1I5.eíìrëvêtu d’un"dès’ archi-offices de l’Empire : liiâis’ nous avouerons eh même- temps^,". qu’ex--Ç’ep ; té les diètes pour l’élection d’un roi des romains -,Jës rois de Bohême n ónt point pívu aux aflçmbíées de l’Empire ni rriêmé aux diètes particulières des électeurs, où il n’étpitquestion que des intérêts du collège électoral-.’peút>!étre que 53iIsavoiènt.youlú’y être’admis, pn",le.lèur.3Ùroit íefiisé, ou que du moins ils n’y àurpient point eu devojx. Nous ájóuterón’s'quê íç roi dé Bókc/nexïï fut jamais appelle, pour dresser la capitulation lors de l’élection de l’empëreur Léoppld’ ; ce prince demanda’à être admis., en qualité de roi de Bohême ,à Jà rédaction de la capitulation ; mais fa demande fut unanimement rejettée , 8c même oh ne voulut pas recevoir les mémoires qui contenoient ses avis fuir cette matière, quoiqu’on ne rejette pas ceux des princes & des-villes impériales.

À l’élection de Joseph, fils aîné de Léopold, 1 tout ce que put obtëhir du collège électoral la maison’d'Autriche-, fut que la capitulation seroic

luè à l’arnbassadeur

qui représentoit le roi de Bohême} £k qu’on lui demanderoit s’il avôit quelqué "chosc’ à proposer, avant qu’elle fût.signée ; mais plusieurs écrivains allémans croient que, si ce ministre ayoít proposé des.retranchémens ou. j des additions oh. ne l’auroitpás écouté. L’ém’pèrëut Joseph crut ..alors qu’il étoit de son intérêt , çòmmé roi de’.Bohême ,de rétablir son suffrage dans les assemblées de l’Empire ’,.’& il y parvint en 1708.-Depuis.cëftê réadmission, lá maison d’Autriche a toujours eu un ambassv deur aux diètes, pour représenter le roi de Bohême. oyez le Dictionnaire de Géographie. Son article {Bohême, servira de supplément à celui-ci.

BOIS, s. m. Substance végétale & solide, qui forme la tige & les branches des arbres, qui tire sa nourriture & son accroissement de l’humide radical & des sucs de la terre.

jBois sé dit également d’un terfein planté d’ar- j brës’V. propres’ à Já cohstruction ; dés bâtimëris de’ i terre ;& :;de’mef, à’I.á.çharpéntëjàJíimenUisërië, í à’entretenir .le ;feu..dan’s.’nò"s ;cuisi app.ar’témëns",’ 6V àWèJnfinité d’âut’rés usages. SousJa déaòrriiria’tiòh "générique de bois ; on .comprend les forêts, les futaies, les taillis, les- bïiissòns, les Bouquets j lés garëiìnes ’,' les lisières , .’ les bordures, ^&ç. qu’onçìiflingùë l’un de l’autre spar retendue :, par J’age , . par Ja hâuteurdès ar- i brës , ;pàr lê.ìfr "éípè.ce ,"par ’léur.’.déftin’áti’oB.. Le buisson ’contient-^.depuis.,50 "arpëri.s jusqu’à. 2000 j ìlâ forêt depuis 2000 jusqu’à tout espace qùèí-

conque âu-dessus.

Nous n’entrerons point ici dáris le détail de toutes ces divisions, déjà traitées sous les mots qui j les concernent dans d’autres parties de rEricy-, | dlôpédie .méthodique ( Voye^ les Dictiorinairesj d’ÁgriçùJture,’ de Commerce , de Jurisprudence ’ à l’article Bóïs) ; máisdans les vues & félon les plans dëTéconomîe politique, nous examinerons-

succiritément-la

nature 8í rhistòriquè des bois} 1 importance", dont ils sont" pour la société , leur dépérissement,progressif en^Europë’& : surrtqut en i France ; enfin, lés "moyens". d’en larrêter la dégra-’ dation &-d’eh ôpéreflérétáblissèmëÉ.t dans notre I patrie..’. .’

Les bois couvrent naturellement la terre, partout, où des marais & l’indigence absolue du sol