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la conduite de chaque pasteur, & délibérer sur les matières qui intéressent l’église & le clergé.

Le pays de Vaud est pat ragé de même en cinq synodes, qui comprennent les églises des bailliages Communs à Berne , à Fribourg ; & celles du Boucsiefréfg , au canton de Soleure, qui ont embrassé la réformation. Les pasteurs assistent aux consistoires desparoisses, où l’on dénonce les fautes contre les "bonnes moeurs , ks crimes de fornication ou d’adultère, & ks causes matrimoniales du de divorce.. Les procès-verbaux sont ensuite adressés’au consistoire suprême de Berne, qui e’stcomposé de juges civils & ecclésiastiques.

SECTIONVIIe. •’ y - Des productions G" du commercé. "Ën général, le produit des moissons ne suffit pas à la consommation" annuelle. Le canton ne parviendra à ce point si important , que loff-’qu’ilfera enclore la plupart des terres encore asserviesau parcours. La propriété la plus entière estune condition fans laquelle la culture ne peut sc perfectionner à un haut degré. II paroît que Padministration ne cherche pas à encourager le commerce, 8c cette politique est est très-sage. Les richesses introduiraient le luxe, & ies bernois" perdraient kur simplicité 8c kur bonheur. Lé commerce, est assez négligé dans la capitale : . ’ la perspective’ des emplois de magistrature & le service militaire offrent un espoir plus séduisant à -lai jeunesse. Le peu de manufactures 8c d’entreprises de négoce qu’on y voìt, íònt,entre ks mains de ceux qui n’ont aucune espérance d’arriver. aux charges publiques. Mais le canton tire si peu de chose, de l’étranger ; il y envoie une quantité,-si’considérable de chevaux, de fromages 8c d’ouvrages de son industrie } °ù des productions de son territoire , que la quantité de son numéraire augmente d’une année à l’autre.

BERRY, (province de France.) On y a établi une administration provinciale. Voyez le Dictionnaire des Finances, art. Administrations provinciales. Voyez aussi le Dictionnaire de Jurisprudence & le Dictionnaire de Géographie, ou l’on parle de l’époque de sa réunion à la couronne, &c.

BEY ou BEG, gouverneur d’un pays ou d’une ville chez les turcs. Voyez le Dictionnaire de Jurisprudence.

BÉZIERS. (vicomté de) L’histoire de sa réunion à la couronne de France, se trouve dans lé Dictionnaire de Jurisprudence , art." BEZIERS.

BIBÉRACH, ville libre & impériale de la Souabe. Voyez le Dictionnaire de Géographie.

BIEN PUBLIC, s. m . C’est un mot composé, qui dénote collectivement tout ce qui constitue d’avantage d’une société, d’un empire. Dès qu’il est visible 8c démontré que l’homme ne peut vivre 8c prospérer qu’en société, il est diiffi démontré que le bien public & k bien particulier sont la même chose. L’objet de Fhomme, ’ quand il s’associe, est son propre avantage ; l’objet de P association est l’avantage des associés : cela est clair 8c simple selon la nature , comme le sont tous ses procédés. Tout ce qui peut rendre contradictoires l’intérêt de l’homme & Fintérêt de la société, provient évidemment de l’homme, 8c de l’homme qui attenté par k fait aux loix de l’ordre naturel. Mais cet attentat éminent est selon la nature même de l’homme yen effet, son impatience naturelle , qui lui rend tout joug odieux 1, devenant Faiguillon de son activité , lui fait prendre le plus’ court chemin pour satisfaire fa cupidité & contenter ses désirs j 8c par l’abus de ces derniers ressorts du perfectionnement de l’homme , tourne ses forces & scs facultés au détriment deTunion sociale. , C’est ce péril, attaché en quelque forte à lanature même de Fhomme, qui rend Pautorité nécessaire à la tête de toute société., autorité - dont l’objet utile n’est autre que de réprimer l’homme. qui ’ s’égare ,’& de le contenir dans la voie de la justice.,, marquée par les loix constantes de l’ordre naturel. , Ces loix veulent que l’homme prépare avant . de semer, qu’il sème avant de recueillir ; qu’il fasse toutes ces choses d’avance, 8c qu’il ne recueille qu’en raison & en proportion de ce qu’il aura avancé. Les effets de ces loix sont lents 8c mesurés j mais cependant ces loix seules peuvent conduire l’homme au profit réel & durable. Toute autre manière de profiter revient au pillage, qui consiste à-ravir les fruits du travail d’autrui, manoeuvre qui ne peut continuer long- temps, 8c qui force l’homme lézé aux représailles , lesquelles. , loin de réparer le désordre, redoublent au contraire, & accélèrent le mal. L’autorité par son essence, ne pouvant être associée à aucun intérêt particulier exclusivement . à un autre , ne peut embrasser que le bien public { mais elle n’a rien à changer à son essence composée de tous les intérêts particuliers réunis. Je dis réunis, car c’est dans leur réunion feule que consiste le bien -public , la moindre scission à cette universalité en opère la solution, & fait schisme & séparation, dont la suite funeste 8c inévitable est lá dissolution du tout.. On a dit dès-long-tëmps, & de tout temps fans doute : Salus populi fuprema lex efto , 8c cet. axiome est la vérité même,, s’il signifie "que le salut du peuple., du plus petit d’entre la multitude , est l’objet suprême de la loi.

C’est connoître, c’est révérer, c’est promulguer la loi de la nature, qui, donnant à chacun