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gestion à cette chambre ; on s’en rapporte toujours aux déclarations des particuliers sur la quantité de vin qu’ils ont fait entrer dans leurs eaves & qu’ils ont débités.

Une chambre, ~ou commission, établie pour kspéages, régit cette partie des revenus, dont le produit est employé à réparer ks chemins & à en pratiquer de nouveaux.

Enfin, la vente du sel est régie par une autre chambre ou commission. En général, les revenus du canton rentrent exactement dans la caisse publique, mais l’état fait peu d’épargnes ; ks bâtimens publics bien en-- tretenus ; les chemins, les ponts de nouvelle construction, la police & les embellissemeris de la capitale, les frais de l’arfenal 8c du département militaire, quelques pensions & gratifications extraordinaires, absorbent à-peu-près ces revenus. On conserve en dépôt dans la capitale un trésor , dont l’opinion publique exagère vraisemblablement la richesse, 8c qui est destiné à des besoins .imprévus de la republique. _ . Chaque-ville, bourg où village a aussi son trésor ou fa caisse particulièrepour subvenir aux besoins pressans ; -cette caisse- est alimentée par le produit des fonds qui appartiennent à ces communautés. SECTION Ve. Police militaire. Tout mâle est classé dans lá milice nationale , dès l’âge de -vingt, ans ; le tiers des hommes ainsi enrôlé , est formé en régimens particuliers , composés de fusiliers & d’ékctionnaires. Les premiers sont les jeunes gens’non’mariés, ks autres sont les pères de famille. Tout homme compris dans ces divisions, d°h : sc fournir, à scs frais, d’un Un ;tformev,. d’un, mousquet & d’une certaine quantité de balles • : ìïïïl paysan n’obtient la perrniflîôn de -se marier, qu’il ne soit en état de représenter son armement complet : Le-conseil de guerre envoie tous ks ans un certain nombre d’officiers nommés lands-majors, pour inspecter les armes-& les munitions des soldats ,compléter les régimens & exercer là milice ; re- venus de kur tournée , ils en font le rapport au conseil. Indépendamment-dé cette revue annuelle, ks régimens ont quelques exercices particuliers , commandés par des vétérans commis à cet-effet. Outre ks armes entretenues dans l’arfenal de Berne , chaque bailliage eh conserve dans un arsenal particulier -, àútant qu’il en faut pour toute la milice du district., & garde encaisse une somme suffisante pour, solder pendant troismois la- troupe des électionnaires, en cas de service actuel, ’ - La cavalerie est composée de -bons laboureurs ; chacun d’eux fournit son cheval 8c tout son équipement.

En temps de paix, Favoyer non régnant préside au conseil de guerre. ~&l’undes membres de çe cojrseil est à la tête de l’armée du pays de Vaud. Mais eh temps-de guerre, on nomme un général qui commande toutes les forces dela rér publique. : on a. placé des signaux fur ks terreins les plus élevés de chaque bailliage, pour rassembler ; la milice en un certain lieu .où- élk reçoit les ordres qui déterminent fa marche.

L’infanterie est composée de vingt-un régimens de fusiliers, chacun de seize compagnies ou quai tre bataillons, outre uhe compagnie de grenadiers, par bataillon, 8c quatre compagnies-de chasseurs ; ’il’y a quatre régimens de dragons, cha’cuh de quatre compagnies ou deux escadrons, outre, deux compagnies détachées , les cavaliers des vassaux, une compagnie de cuirassiers ; k corps d’artillerie, & six compagnies de canoniers. Le conseil de guerre a la surintendance dé tout ce qui regarde le militaire. En vertu des- capitulations avec le Roi de France , le Roi de Sardaigne 8c les Etats généraux, lé canton’ dé Berne fournit ks recrues de quatre régimens, dont deux font au service de íâ Hollande. -SECTION VIe.

Loix £f police religieuses :

Le.sénat de Berne ne desiroifpaslaréformatiorj qui enkvoit aux familles qui k composoienf, lesbénéfices de l’état qu’elles se réfervoiënt !ordinairement ; d’ailleurs ks réformateurs s’ékvpien’t avéc énergie, non-feulement contre les abus du culte-, mais encore contre ceux de l’état, contre, la corruption & la vénalité qhi siéraient introduites parmi les chefs : mais la bourge-oisié entraîna le conseil des deux-cens ; on fit disputét les prêtres 8c lés ministres, Sr la pluralité des suffrages fut pour les derniers. La réíormation fut ensuite proposée aux communautés sujettes ; partout elle fut.soumife à la pluralité des voix. ; dans- . ks lieux où elle prévalut -, l’.ancien culte fut aboli : dans ks autres , on conserva la liberté de conscience, eh ’se réservant de’reprendre la délibération.

Voici maintenant quelle est la police ecclésiastique. Ceux qui se vouent àl’étatde ministre, font kur cours,d’étude dans ""une des deux académies de Berne ou de Lausanne ; après l’examen , les étudians reçoivent avec la consécration , par l’impo ? sition des mains , la capacité de desservir les cures. Ces bénéfices sc donnent parle sénat, à l’ex-rception de ceux de la capitale, qui sont réservés au choix du grand :Çonfeil, & de ceux de .collation ou de patronage laïque.

Le clergé du canton allemand est divisé en huit synodes, qui s’assemblent séparément chaque année sous la présidence d’un avoyer, pour examiner