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BANTAM, royaume dans l’isle de Java. Voyez le Dictionnaire de Géographie.

BAR ou BARRA, royaume d’Afrique ; il a environ soixante lieues d’étendue : il est borné dans toute sa longueur par la rivière de Gambie.

C’est de tous ks états de la côte d’Afrique celui où k-commerce, des européens est Je plus solidé"8c le mieux réglé. Les officiers du roi surveillent ks échanges, 8c ils, sont généralement équitables.

La traite des nègres y est la principale branche du commerce

cette traite forme l’article le pks

considérable des revenus du souverain , qui lève un droit sur tous ks-hoirs qu’on vend dans scs. états : Le, produit de .cet impôt lui donnant des moyens de fournir à scs dépenses , il ne pille pas ses sujets comme les autres princes ses voisins.. Son territoire n’étant pas fort peuplé , il, ne permet point qu’on vende des noirs de son royaume. Ceux qu’on y achète sont descendus par la rivière-de Gambie, ou ils viennent de Fintérieur de P Afrique.

Pour qu’on puisse vendre un noir .de’ Bara, il faut, .dit-on , qu’ilsoit accusé d’êtresorçier’, 8c il n’appartient

qu’au

souverain de prononcer sur ’ cette inculpation. Lorsque ce prince a des besoins pressans, ou des mécontentemens particuliers, il use de cette singulière ressource : jl déclare une tellé famille convaincue de sortilège, 8c. elle est ensuite vendue à son profit. Excepté cet abus criàrir, la justice 8c la fureté font aussi parfaitement établies dans le royaume de Barra , assurent les voyageurs, que dans les états les mieux policés de l’Europe, maisil est difficile de k croire ; " 11 est divisé eh plusieurs départemens -ou intendances, administrés par un officier du roi. Les européens n’ont pas d’injustice à craindre lors- qu’ils ont eu soin de passer leur marché en présence de Cet officier

la moindre

infidélité du traitant . nègre est sévèrement punie. Mais si Ja traite se Tait à l’insçif de FoíEcier, le marchand européen • n’est point écouté dans ses réclamations. Lésfrahçois, ks anglóis, les hollandois , ks danois/{ont des établisseméns dans-k .royaume de Barra. Celuides françois est le plus important de tous ceux que là cour de Versailles.a formés fur la côte d’Afrique. II seroit susceptible d’amélioration, 8c PAngleterre qui le sait bien, a traversé •toutes nos entreprises lorsque nous nous en som-’ mes occupé. Ellé a même prétendu s’attribuer la navigation exclusive de la rivière de Gambie aur dessus du royaume de Barra, Les différends qui s’étoiënf élevés à ce sujet,’ furent terminés’ en 1765.

BAR (duché de), en France. Voyez le Dictionnaire de Jurisprudence, & celui de Géographie.

BARBADE, isle des Antilles. Voyez sa position, &c. dans le Dictionnaire de Géographie.

Histoire de la colonie. Cette isle située au vent ..•-....

m-.. de toutes, les autres, ne paroissoit pas avoir été habitée ,*"même par dés sauvages, lorsqu’en 1627 quelques familles angloiscs s’y transportèrent, mais fans aucune influence.dé Pautorité publique-Ce ne fut que déux.ans après qu’il s^y forma une colonie régaliérè aux dépens 8c par les soins du comte de Carliste, qui, -à la mort tragique !de ’ Charles I, perdit une propriété que ce foible prince lui avoit imprudemment accordée. On la trouva couverte d^arbres si gros 8c si durs, qu’il falloít, pour les abattre, un caractère, une pa-. tience 8c des besoins peu-communs. La terre fut bientôt libre de ce fardeau, ou dépouillée dé~cet ornement. Des citoyens , las de voir couler k sang de leur patrie, se hâtèrent dépeupler ce séjour étranger. Tandis que les aunes colonies étoierit plutôt dévastées que cultivées, par des vagabonds que la misère 8c le libertinage avoient banhis de leurs foyers,,. la Barbade recevoit tous les jours de nouveaux habitans, qui lui apportoient avec.des capitaux , du goût-pour le travail,-du courage, deFactivité, de l’ambition, ces vices 8c ces vertus qui font k fruit des guerres civiles. . Avec ; ces moyens, une ifle qui n’à que sept 1 lieues de longueur, depuis.. deux jusqu’à cinq de largeur, 8c dix - huit lieues de circonférence, s’é- leva, en moins de quarante ans, à une population de plus de cent mille âmes ’, à un commerce qui oçeupoit quatre cens navires de cent cinquante tonneaux chacun. Jamais peut - être le globe n’avoit vu sc former un si grand nombre de çult’íva-’ teursdans un efpace’si resserré , ni créé de si riches productions en si peu de temps. Les tra^ vaux, dirigés par des européens , étoient supportés par des malheureux achetés fur les plages africaines , ou même volés en Amérique. Cette dernière espèce de barbarie étoit un appui.ruineux ppur. un nouvel édifice. Elle faillit en causerie "renversement. Les caraïbes 8c les nègres formèrent à cette époque une conspiration terrible, dont on trouve les détails dans VHistoire philosophique fy politique des ’.établisseméns européens, dans les deux Indes. Etat aiïuel de la Barbadë. Cette «colonie a prodigieusement déchu de son ancienne prospérité. Ce n’est pas qu’on n’y compte encore dix mille blancs 8c cinquante mille 1 noirs : mais les récoltes ne répondent pas.à . la population. Elles nes’élèyent pas, dans les meilleures années,"au-dessus de vingt millions pesant de sucre , 8c restent très.- . souvent au - dessous de dix . millions. Encore -, pour obtenir ce foible produit, "faut-il faire des dépenses’ beaucoup plus considérables que rien exigeoit. un revenu double dans ks premiers temps. ’" - ", Le sol dela colonie , qui n’.est qu’un rocher de pierre calcaire/ recouvert de fort peude terré, est entièrement usé. Tous les ans il faút Pouvrir aune’ assez grande profondeur, 8c remplir de fumier ’ks trous qu’on a faits. ! Le plus ordinaire de ces