plan de cette nature ; & que plutôt d’adopter, aucun de ceux qui ont été imaginés jusqu’ici (1), » nous suivons un usage très-absurde 8c trèsr ,» déraisonnable en apparence. Une usurpation ou.- : j », verte Sc continue est permise à la couronne , au » milieu de la plus grande jalousie 8c de la, plus w grande vigilance de la part du peuple.
» L’état sauvage de la nature est renouvelle au « milieu-d’une des sociétés les plus civilisées du y genre humain. De grandes violences , ,8c toutes wfortes de désordres sc.commettent impunément » parmi le peuple qui a le plus de douceur 8Cd’huw-manité "^ tandis que l’un des "partis exige l’obéis-. » sance ’ au suprême magistrat, Sc que l’autre réclame en sa faveur les. loix fondamentales de la n constitution » (i). : Pour ajouter encore à ces réflexions dèM.-Hm me , j’observerai qù’enxlassant les matelots fur le - modèle des milices de terre , A’Angleterre ne seroit jamais sûre de trouver des équipages pour’ ses vais, seaux j ou qu’ilen résulterait des inquisitions contraires aux : loix. C’est dans les ports , c’est fur la mer que se tiennent les matelots ;.à : rapproche d’une guerre, qui empêche les matelots classés de passer au service d’une puissance étrangère ? Tous les anglois-ayant : le droit :de sortir deleùr iflè sans passe-port, Jes miliciens peuvent áuffii s’enfuir fur le continent ; mais qu’y, feront :-ils ? 8c óù troueront-ils de l’argênt pour .’ce voyage ?- Í Ensuite, il faut l’avouer, toutes les puissances maritimes racolent^ à peu près de force, leurs matelots ën.temps de :guérrè. :D !ailleurs.la pressé j •qui paroît ii-dure au premier. coup-d oeiL, l’est beaucoup moins lorsqu’on lexaminè de près ; le’s matelots sont très bien payés, 8c durant la paix ils Tont maîtres absolus de leur personne 8c de . leur industrie. Les enrôlemens volontaires suffisent pour former les équipages des vaisseaux qu’arme alors. YAngleterre.^ —
- Des abus qui parolffent Inhérens a la nature humaine.
U n’y a peut-être jamais eu dé pays où l’on ait exécuté les loix avec autant d’exactitude . qu’en -Angleterre ; il est cependant plusieurs de ces loix qu’on élude ;
- i°. Le représentant d’un comté doit avoir en biens fonds 6oo liv. sterling de revenus ; celui qui est députe par une ville ou par un bourg., doit én avoir 300 : en termes de jurisprudence, on appelle la possession de cê revenu qualification ; celui qui n’a pas cette qualification , 8c qui a obtenu les suffrages des électeurs-s’attache à un parti, Sc les membres -de cê parti lui ont bientôt procuré ce qui lui manque ; à peu près comme en d’autres pays on prête un titre ou patrimoine aux clercs qui prennent Jè fous - diaconat, "îl fera difficile de réformer cet abus. .
- • i ?.- VAngleterre .faitsun.commercé
si étendu ; ses. peuples, sont /si" industrieux ? Sc ’si actifs ; elle a d’es-établissemens si considérables dans toutes les parties du monde, :qu’il y règne une grande opuïence. ’Les anglois ont toute la corruption qui fuit la richesse ,-- 8c il ne faut pas s’étonner’s'ils abu- sent de leurs richesses :; :.íì 1l’arnóur de.>la : fortune, y. est. Une passion idoirìinantéj ; :maisvil est : essentiel de réprimer rcet. abus- quon/ :ne pourra peut-être jamais détruire entièrement. S’ils neregardoient pas la liberté comme le plus grand des biens ; s’ils la sacriftoient à -dés intérêts sordides ou à la passion servile de l’argênt, qui , plus que toutes les autres ^ est propre à dégrader les airies’i à. rétrécir, le xqeuf,,, à..conduirei’jiomme à l’ese clavage , le roi augmenterait son pouvoir. Qu’ils y prennent gardé , c’eftVla fortuné .qui.leS., perdra. Ils.pe craignent pas d’être subjugués !par la.con ?quête jamais ils doivent.craindre.de l’être par leur cupidité. .. ’ . :;, .. .. .. .. .,’-." - , 5°. A Rome , à Athènes, dans toutes, les républiques ’de l’antiquité ceux qui. aspiraient aux charges , corrompoient lesélecteurs : cela se.verra toujours ;. mais il faut avouer iqu’iLn/y a jamais rien eu d’áussi : scapdaleux que íesr élections, dèï membres des .communes d’Angleterre ;.> .-. .,.-,- > La populace y vend publiquement.son suffrage. C’est au milieu desrixes, ’des.cabales :,.ides combats Tanglans d’utie troupe ainsi composée., le plus souvent plongée dans la crapule ,8cTivresse , que s’élisent les hommes qui. feront chargés de défendrela : liberté ;publique contre, les entrepriscs d’un monarque ou d’un ministre en état.de eprr rompre, par mille moyens ;. les adversaires qu’on lui oppose. 40. Une très-longue expérience prouve que le patriotisme de ceux qui se trouvent, opposés .à là cour ou au parti du ministère, n’a pour objet que d’importuner le souverain., de contrarier les, actions de ses ministres, 8c dé renverser leurs pro,jets les plus sensés, afin d’avoir part au ministère. Ces patriotes, si vantés ne -font.’ : ordinairement que des ambitieux qui font des efforts pour •envahir la place des ministres qu’ils décrient, our bien des hommes avides qui :ont besoin d’argent, ou des factieux qui cherchent à rétablir une fortune délabrée. Ce n’est pas les : intérêts de leur pays qui les anime- Dès qu’ils, jouissent des objets de leurs voeux , ils suivent les traces de leurs ad^verfaires , 8cdeviennent à leur tour les objets de J’envie 8c des criailleries de ceux qu’ils, on.t .’ .dëV placés : ceux-ci jouent alors le rôle de patriotes aux yeux du peuple , qui croit toujours que Xes vrais amis sont les ennemis de ceux qui sont re^ vêtus du pouvoir exécurif. Pour être un vrai patriote, il faut une ame
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On croit que le lgrd Keppell, aujourd’hui premierlord de Tamirauté, en .présentera un noù>eau au parlem.eiíí, 1 (2) Discours politiques.
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. . .. - . . ... ,. {Sion, polit, fy diplomatique. Tom.J. Aa