Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/172

Cette page n’a pas encore été corrigée

pairs, achetèrent leur sûreté personnelle aux dépens de la liberté générale : on créa.Tes loix les : íplus .avilissantes-, on rendit, les.jugemens les plus : odieux,} -8c en lisant i-histpire des deux premiers princes de la maison de Tudor, oncroit lire ce -que Tacite iraconte de Tibère 8c du sénat rò- .•máin..(1).

On eût dit que la nation ianglôisc àlloit subir ^à’.sohTtDur le sort des :autres parions de TEurqpe ; i jqae-toutes ces ; barrières, :rdont elle avoit muni fa , dîb.erié Ï îi’a voient i art que retarder lés’inévitables : éfféts du pouvoir. Mais le souvenir des anciennes loix , - de cette

gránde
charte , :& souvent Sc si solemneílement,

-c onfirmée, étoit trop .bien gravée dans’ lé Coeur ; ides anglois i, pour que Toppression leur : donnât : le ; caractère de la servitude. . ... •-,••’ f[

. L’Angleterre en outre avoit Tinestimáblé àvan-’ tage d’être" réunie én un seul corps. : Si elle.eût | été divisée en plusieurs., elle aurait eU plusieurs i assemblées nationales. Ces assemblées, ôohvp- : -quees en des temps Sc en des lieux différens,, írauroien’t..pu agir de concert ; 8c lé droit de ; refuser desTubsides -, ce droit’ importàn’t-j -quând - il réduit le souverain à Timpossibilké d’agir, n’eut ] - été cjue Te droit funeste d’irriter un "maître qui i - aurait eu ailleurs des ressouraêSi

’"' ’,'

-I -’ Ghacun de-ces parlemens ou ; états généraux j ne pouvant se faire un mérite qUè d’une prompte : -obéissance , aurait accordé à, Tenvi ce qu’il eût ’ été inutileSc même dangereux de refuser : lé -roi n’áurait pas tardé à exiger , ;’comme un-tribut, ; iún do& : qu’il étoit fur d’obtenir ;’.ou. si Ton aVpit ên’còre demandé le consentement dés-peuples, ce to-eût été que comme un : moyen de plus de lès , -opprimer fans périls.’

'

' ;

.-’ í -’ Mais le. voi d’Angleterre né pouvóit ; alors :jêx- íposer sesbesoins qu’.à ; une feule assemblée : quelle que fût Taugmentation de Ton pouvoir,Té parlev’ment -féuT pòuvoït Tuï’fpurn.ir lés" moyens dé le : ’déployer ; : soit’ que ; ceux :-qui le eqmppsoient Tentissent.’vivement- leurs avantages-, - soit que Tintérêt particulier., vînt à 1appui du patriotisme, ils’ revendiquèrent dans tous lès temps lé droit • :dèrefusér-desTubsides. ; «  Sc, dáns TabandOngé-’iVn. éràT de tout ce iqui- devoit leur être : cher , dit «’ M.- dé : Lplttíe,’ qui nous fournit ces remarques, DJils tinrent du moins opiniâtrement embrassée ,1a iï planché qui-devoit enfin lés sauver (i) ". . . .Soiis ’Edouard Viles imonstrueusc-s loix de trahison , in ventées sous Henri VIÌÍ’-j son prédécesseur, furent abolies ; mais ce jeune 8c vertueux prince n’ayant occupé le trône qu’un moment-, îa sanguinaire Marie étonna Tunivers par scs cruautés. • ’ J L’.Angleterre commença à respirer fous-le beau, règne d’Elisabeth^ 8c la religion protestante rétablie fur lé trône , amena avec elle -un peu plus de liberté 8c de tolérance. y

-La chambre étoilée,’ce

monument affreux de la tyrannie dés- deuxHenri y fubsistoit cependant toujours’ :on créa même le tribunal de la haUtecommission, qui éxerçoit une-inquisition redou- , table ; 8c le joug du pouvoir accabloit encore les sujets. Mais J’amour pour une reine dont les -malheurs avoient excité un si vif intérêt, les dangers-éminens auxquels YAngleterre échappa , Sc Tadministratión glorieuse d’Elisabeth, firent supporter dès violences qUi paraîtraient aujourd’hui Te comble de k tyrannie. Lorsque-les an- glois ont proposé kreine Elisabeth pour modèle, Cen’étoit pas à cause de sés principes (3 )>. mais à cause de ses grands^talens. Enfin, fous le règne des. Stuarts, k nation ïeprit toute’sa’fierté.’ Jacques lés, prince plus imprudent que tyrannique, Tevâ le voile qui avpit. jusquès-Ià déguisé tant ’ d’usurpations j. ses prédécesseurs les avoient tenu-cachées, il ne craignît point de Tèi montrer au-grand’jour. -, -1-.’ y’- " . ’ Tl repérait qu’on ne doit pas plus s’opposer au pouvoir’ des rois qu’à éelui.de Dieu ;" :qp’ils étoient toUt-puissáns ainsi que le maître de Tunivers ; que ces privilèges ,’réclamés ^ar k nation avec tant de bruit i comme un héritage 8c comme des droits apportés én venant au monde, ne dévoient être -attribués qu’à k faveur 8c à la tolérance de sos ancêtres. (4),- •’ ’• - : • Ges principes’, conservés jusqu’alors dans le secret du cabinet 8c des cours de justice, s’étoient maintenus par leur obscurité même : énoncés dû tìáút du trône , 8c retentíssans dans les chaires j ils répandirent une alarmé universelle. Le commerce, les arts j qui eíi-sont k fuite, 8c surtout Ti’mp’rimerie, donnoient des idées plus faines à’tous les-ordres de Tétat ; un nouveau jour commençoit à éclairer la nation, 8c Ton appetçut sous, cè règne, un esprit d’opposition , auquel les- monarques anglois n’étoient plus accoiâtumés dès long-temps. MaisTorage, qúi nkvoit fait que se préparer fous Jacques , éclata sous Charles premier, son successeur ; Sc àT’avénement de cé prince, tout annonçok une grande-catastrophe. Les idées religieuses 1 par un concours singu-.- {1 )’ Quahtó aiiis : illustrior 1, tahtò mágis saisi a’c féstihantes. ’- . ’ . ,. ’ .

( í ) Lorsque’, fous Charles premier , íé pouvoir du roi "fut réduit à cédera eelui dupeuple, llrhnde, á peine ciyilisée ; ne faisoic qu’augmenter sa dépendance en-augmentant ses besoins ; 1’Ecosse n’obéissbit plus au roi. Quoique 1Ecosle & l’Irlandé ne soient, pat l’à petitesse -de leur étendue, qu’accessoires â VAngleterre’, dapres ce qui s’est paste dans ces -deux contrées depUisTa- révolution de i6%9 , c’est un bonheur pour les anglois que la grande crise du règne de Charles premier &.le-pas décisif que -fit alors, là constitution, ájent devancé l’époque de la reunion des trois royaumes. ’( 3 ) En matière de gouvernement. - (4). Déclarations faites ea parlement 4 ?í»s les appéçsijîip 5í líjli r y.- «