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Brunswick Hanower & Lunebourg, le duché de Magdebourg, la principauté d’Halberstad, le duché de Mecklembourg, celui de Brême, de Holstein, de Sleswick, le duché de Saxe-Lawembourg, l’évêché d’Hildesheim, & quatre villes impériales & libres, qui sont Hambourg, Lubeck, Brême & Gotzlar.

VI. Les états du cercle de Westphalie, sont les évêchés de Munster, de Liége, d’Osnabrug, de Paderborn, le duché de Westphalie propre, ceux de Clèves & de Juliers, les principautés d’Oostfrise, de Minden & de Ferden, plusieurs comtés comme ceux d’Oldembourg & de Delmenhorst, appartenans au roi de Dannemark, ceux de la Marck & de Ravensperg, & de la Lippe.

VII. Le cercle de Franconie comprend les évêchés de Bamberg, de Wurtsbourg & Aichstett, & les terres de l’ordre Teutonique, les marquisats d’Anspach, de Cullemback, le duché de Cobourg, la comté ou principauté d’Henneberg, six villes impériales, dont les principales sont Nuremberg & Francfort.

VIII. Les cercles du Rhin se croisent, & il est assez difficile de distinguer ce qui fait partie de l’un, de ce qui appartient à l’autre ; celui du haut Rhin renferme les états des comtes Palatins du Rhin, dont la maison est divisée en plusieurs branches, comme celle des deux-Ponts, celle de Birkenfeld & de Feldentz ; la Hesse divisée en deux principales parties, Hesse-Cassel & Hesse-Darmstad, les états des comtes de Nassau, le comté de Hanau, quelques autres souverainetés peu étendues, les évêchés de Spire & de Worms, les villes impériales de Spire, de Worms & de Wetzlar.

IX. On trouve dans le cercle électoral, du bas Rhin, quatre électorats, trois ecclésiastiques & un séculier, 1o. l’archevêché de Mayence, 2o. l’archevêché de Trèves, 3o. celui de Cologne. Le quatrième électeur, qui réside dans ce cercle est l’électeur Palatin, On y trouve aussi une ville impériale, qui est Cologne & quelques comtés.

On comptoit ci-devant un dixième cercle, celui de Bourgogne, qui renfermoit les Pays-Bas.

Il reste un grand pays dont le roi est un des électeurs, & qui sans être un cercle de l’empire, ne laisse pas d’en relever ; c’est la Bohême. On le divise en dix cercles. Voyez Bohême. Le marquisat de Moravie en est une dépendance ; autrefois la Silésie en faisoit partie.

Origine & cause de l’institution des cercles. L’institution des dix cercles, établis d’abord par Maximilien Ir., fut confirmée en 1521 à la diète de Worms, & en 1522 à celle de Nuremberg. On les incorpora, afin de maintenir la paix & la tranquillité intérieure, de prévenir tout acte de violence, de hâter les délibérations & les arrangemens nécessaires au bien commun de l’empire, de faciliter les contributions accordées en argent & en troupes, l’exécution des jugemens rendus par les tribunaux supérieurs contre les états, la nomination des assesseurs de la chambre impériale, afin d’empêcher les abus des péages, & du monnoyage, &c.

Remarques sur la division des cercles. Les cercles n’ont entre eux aucun rang déterminé ; les réglemens, les recès & les actes de l’empire les citent sans aucun ordre fixe ; cependant, si l’on suit le rang que prennent les assesseurs de la chambre impériale qui représente les cercles, ou si l’on s’en rapporte aux conventions particulières qu’ils ont formé entr’eux, ou à l’usage, on peut les placer dans l’ordre que voici : 1o. celui d’Autriche ; 2o. celui de Bourgogne[1] ; 3o. celui du Bas-Rhin ; 4o. celui de Franconie ; 5o. celui de Bavière ; 6o. celui de Suabe ; 7o. celui du haut Rhin ; 8o. celui de Westphalie ; 9o. celui de haute Saxe ; 10o. celui de Basse-Saxe.

La division des cercles est imparfaite ; 1o. tous les états & provinces de l’empire n’y sont point compris ; 2o. on n’a pas eu assez d’égard à la situation des provinces : par exemple, une partie des terres appartenantes au cercle d’Autriche, & d’autres dépendantes du cercle du Haut-Rhin, se trouve répandue en Suabe, & on auroit dû les incorporer à ce dernier cercle : un pareil mêlange se voit aussi dans les cercles de Westphalie, du haut & du bas-Rhin ; 3o. On comprend dans un cercle des états qui n’y possèdent aucune terre immédiate, & qui même n’en possèdent point ailleurs : c’est ainsi que jusqu’à présent la maison de la Tour & Taxis a fait partie du cercle du bas-Rhin sans y avoir de possession immédiate ; les comtes de Plate ont voix & séances aux assemblées du cercle de Westphalie comme comtes d’Hallermun, sans rien posséder dans ce comté, &c. Chaque cercle a la faculté de recevoir de nouveaux membres ; quelques-uns se sont accrus, d’autres ont diminué, particulièrement celui du haut-Rhin. Aucun état n’a le droit de se détacher de son cercle, mais on enfreint les règles.

À l’égard de la Religion, on divise les cercles en catholiques, savoir, ceux d’Autriche & de Bourgogne : en protestans, qui sont ceux de haute & de basse-Saxe ; tous les autres sont mi-partis.

Les princes convoquans (Kreis-Auffchreibendet fürst) de chaque cercle, fixent l’assemblée de leur cercle, la dirigent, reçoivent toutes les pièces sur les affaires qui ont rapport au cercle, les communiquent aux autres états, exécutent les jugemens des tribunaux supérieurs, rendus contre un état, &c. Les six cercles anciens ont chacun deux princes convoquans, l’un ecclésiastique, l’autre séculier ;

  1. Nous avons déjà dit que ce cercle de Bourgogne n’existe plus.