4 EXPLICATION DES PLANCHES.
Fig. I o. Fourneau de fusion. C’est un fourneau de réverbère sans laboratoire. Le creuset qu’on veut chauffer doit être placé sur un disque d’argile cuite, zppeé fromage ^ qui repose immédiatement sur la grille placée en KL. (Pour l’explication des lettres, voye^ la figure 9.) Fig. II. C’est un fourneau de fusion desciné aux opérations qui exigent une température plus élevée que celles qu’on &it dans le fourneau de Iz, figure io. Le cendrier aune ouverture E, dans laquelle s’engage le tuyau d’un soufflet, qui doit y être solidement iuté. Le dôme G A B H a une ouverture par laquelle on introduit le combustible dans le fourneau } on la ferme avec une porte l.
PLANCHE II.
Figure^ II. Elle est destinée i (aire concevoir la théorie du tirage de Taîr qui s’établit dans un fourneau lorsque le combustible y brûle.
ce Soie supposé un fourneau A B C D E F, ouvert par le haut et rempli de charbons ardens } la force avec laquelle l’air sera obligé de passer â travers les charbons sera mesurée par la diffé^* rence de pesanteur spécifique de deux colonnes A C, l’une d’air froid pris en dehors du fourneau ^ 1 autre d’air chaud pris en dedans : ce n’est pas qu’il n’y ait encore de l’ait échauffé au-dessus de l’ouverture A B du fourneau , et il est certain que son excès de légèreté doit entrer aussi pour quelque chose dans le calcul ; mais comme cet air chaud est continuellement refroidi et emporté par l’air extérieur, cette portion ne peut pas faire beaucoup d’effet. M Mais si à ce même fourneau on ajoute un grand tuyau creux de même diamètre que lui G H A B , qui défende l’air qui a été échauffé par les charbons ardens d’être refroidi , dispersé et emporté par l’air environnant, la diffëtençe de pesanteur spécifique, en vertu de laquelle s’opérera la circulation de l’air, ne sera plus celle de deux colonnes A C , l’une extérieure ^ l’autre intérieure y ce sera celle de deux colonnes égales.à G C. Or , à chaleur égale , si la colonne G C = :: } A C , la circulation de Tair se fera en raison d’une force triple. Il est vrai que |e suppose ici que l’air contenu dans la capacité G H C D est autant échauffé que l’étoit l’air contenu dans la capacité A B CD, ce qui n’est pas rigoureusement vrai^ car la chaleur doit décroître de AB à GH ^ mais comme il est évident que l’air de’ la capacité GH AB est beaucoup plus chaud que l’air extérieur, il en résulte toujours que laddicion de la tour creuse G H A d augmente la rapidité du courant d air , qu’il en passe plus à travers les charbons^ et que par conséquent il y aura pluf de combustion.
» Conclurons-no,us de ces principes quH fallïe augmenter indéfiniment la longueur du tuyao G H A B ? Non , san$ doute > car puisque la chaleur de fair diminue de A B en G H , ne fut - ce que par le refroidissemetK causé â cer air par le contact des parois du tuyau , il en. résulte que la pesanteur spécifique de Tair qui le traverse,, diminue graduellement,, et que si le tuyau étoit prolongé à un certain point ,. on arriveroit à un terme où la pesanteur spécifique de l’air seroit égale en dedans et en dehors du tupu , et il est évident qu’alors cet air nroid qui ne tendroit plus i monter , seroit une masse i déplacer qui apporteroit une résistance à l’ascension, de l’air inférieur : bien plus , comuie cet air est nécessairement mêlé de gaz acide carbonique» €t que ce gaz esr plus lourd que l’air atmosphérique ,. il arsiveroit ,. si ce tuyau étoit assez long pour que l’aie, avant de parvenir â son extrémité., put se rapprocher de fa rempérature extérieure,^ qu’il tendroit à redescendre 1 d’oà il faur conclure que, la longueur des tuyaux qu’on ajoute sur les fourneaux est limitée par la nature des choses. >» C Extrait des Èlémens de Chimie de Lavoisier.X ^g*- ^i*- Fourneau de fusion de- Lavoisier. Il a la forme d’un sphéroïde elliptique A C D B^ ^ont les. deux bouts sont coupés par un plan qui passecoit par chacun des foyers perpendiculairement au grand axe^certe forme le tend propre a contenir beaucoup de charbon l il est entiéiement ouvert dans la partie C D. Cette partie s’applique sur un trépied muni d !une grille représentée dana la figure 14.. Le fijurneau esr surmonté d’un tuyau FABG en terre cuite, de dix-huic f îeds de hauteur > et donc le diamètre intérieur est presque de moitié, de celui du fourneau..
