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Cette plante croît dans les Indes orientales. O (Descript. ex Linn. f.)

(Poiret.)

POUSSIÈRE FÉCONDANTE ou des étamines ( Pollen. ). On donne ce nom à ces peiits grains puiverulens renfermés dans les anthères , & qui s’en échappent avec élalticité loifque cel- ,les-ci entr’ouvrent leur capfule à l’époque de la fécondation. Ces petits globule ? j contenus dans Jes anthères, ont reçu improprement le nom de ■poaffi’ere ^ qu’ils ne doivent qu’a leur extrême petitelle ; ce font autant de petites capfules remplies ■d’une liqueur virqueufe , qui s’élancent contre le ■fiigmate du piftil , s’y attachent , y crèvent, & : l’inondent d’un fluide mucilagineux , qui- eft le vrai principe de la féconda. ion, Lorfque les ovai- ,rcs n’ont point été vivifiés par l’émiflion de la

■ poufllère fécondante, ils rtitent ftériles, & les iemences ne mûiilTent pas.

L’expérience a confirmé cette théorie, ou plutôt elle nous a conduits à fa découverte. En etfet, fi l’on en’ève de bonne heure toutes les étamines ^à un pied de tulipe, de lys ou de toute autre plante, les ovaires non-fécondés de ces pfmtes avortent, & il n’en réfulte aucune graine ; il, •au lieu de toucher aux étamines , on coupe les ftigmates des pilids, ou que l’on enduife ces ftigmates de quelque matière gralTe, capable d’empêcher le coiuad de la poulfière des étamines, on fapprimera encore la fécondation, & les plantes ne fiuftifîeront point.

Enfin, fi l’on ôte toutes les fleurs mâles d’un

Eied ifoié de melon, ou de concombre av.mt qu’el-

s aient produit leur poulllèrc fécondât te , toutes

les fleurs femelles , auxquelLs on n’aura point

■ touché , demeureront cependant tout-à-fait iteriles : il en feroit de nême d’un pied femelle de chanvre , de houblon ou d’épii ard , que l’on cuitiveroit dans un lieu où l’on fe feroit affuré qu’a de très-grandes difîances il n’exideroit aucun in- .dividu mâle de ces plantes. Au refte, ces expériences font fi délicates , la nature fi fertile en nioens pour la reproduction des écres , qu’on n’eil : pas toujours certain de reulllr.

Si l’on jette dans l’eau la poufllère des étamines , l’écorce ou l’enveloppe de chaque petit grain ■fe déchire & fe fend : il en fort une liqueur qui ne fe mêle point à l’e.’iu , mais qui fe dilfoud dans l’efprit-de-vin. C’eft la vraie cire brute que les ’abeilles recueiller.t pour la conftrudtion de leurs ruches : c’eft .à la poufllère des ctammes des pins que l’on doit ces prétendues pluies de foufre qui tombent dans le voilînage des montagnes couvertes de ces arbres, & qui même quelquefois s’étendent alTcz, loin.

( POIRET. )

■^ POUTÉRIER. Fouterla. Genre de plantes di- , Loiar.iqac. Tome V.

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cotylédones, à fleurs complètes, monopétalées , de la famille des plaqueminiers, qui a desr.ipports avec les royena & esftyrax, Û qui comprend dcS arbriffeaux exotiques à feuilles alternes, entières, à fleurs fefllles , axillaires, prefque folicaiies.

Le caraâère effentie ! de ce genre e/I d’avoir :

Un calice à quatre folioles ; une corolle prefque campanulée i une capfule à quatre loges , des femences folitaires.

Caractère générique.

Chaque fleur offre :

I". Un ca/ice perfiftant, à quatre folioles , dont deux droites & oppofées, deux plus petites, ovales, obtufes, concaves.

2°. Une corolle monopétale, prefque campanulée, munie d’un tube plus court que le calice, d’un limbe à quatte divifîons , droites , obtufes , petites ; deux autres lancéolées, très-pttites, oppofées entre les divifions.de la corolle.

^°. Quatre étamines , dont les filamens font droits, fubulés, de la longueur de la corolle, contigus au pifiil, terminés par des anthères droites, acuminées. • ^

jf°. Un ovaire fupérieur , prefqu’arrondi , fort petit, furmonté d’nn ftyle ûibulé, de la longueur des étanunes , & : terminé par un ftyle fimple 6c obtuf.

.e fruit eft une capfule grande , prefqn’arrondie, rude, à quatre loges, contenant des femences folitaires, oblongues, comprimées.

Espèce.

I. PoUTÉRiER de G-uiane. Pouteria guianenfs. Aubl, Guian. vol. i. pag. 8. tab. 3^. -^ Lam. 111. Gêner, tab. 72.

Pouteria foliis integris ^ lanceolaiis : ûoriôus [tffilibus. {^.) ^

Laiatia filpjifora. Swiïtz. Prodr. 31. — idem. Flor. Ind. occid. vol. i. pag. 263.

Chitocurpus. Schreb. Gêner. Plant. n°. 179 & 1724.

C’eft un arbre dont le tronc s’élève à quarante pieds & plus , fur ttois pieds de diamètre : fon ecorce eft lidee, de couleur roufiatre ; ("on bois blanc, dur èV" compaâe : il fe diviie en branches longues, droites & rameufes, & en rameaux garnis vers leur extrémité de feuilles alternes .pétiolées, trèi-rapprochées, lancéolées, oblongues, fermes, entières & un peu convexes à leurs bords ; obtu-. fes & un peu recourbées à leur fommet ; veinées, liftes dans leur vieilleiTe ; recouvertes , dans leur

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