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la masse du fourneau, & sert en même temps à serrer les gros ustensiles. D, chapiteau ou dôme mobile, dont l'ouverture se bouche avec la porte de terre E.

Fig. 13. Plan du fourneau ; on y voit en A A, l'épaisseur de ses murs. Sa grille B est remarquable, en ce qu'elle est faite en treillage, & qu'à son centre, elle a un trou rond C, dans lequel doit entrer jusqu'à moitié le creuset D, ou celui E, qui est soutenu par le bas sur un culot de terre F.

Fig. 14. Coupe du fourneau précédent, garni de son creuset. A, A, A, A, sont les murs : B, la voûte inférieure : C, la porte du cendrier : D, la grille de la fig. 13, posée de manière à séparer en deux parties le vuide intérieur du fourneau. On voit en E le creuset, posé tel qu'il doit être pendant l'opération ; & en F, l'orifice supérieur du fourneau qui doit être d'un diamètre moindre que sa capacité. G, est le dôme de terre, dont H désigne l'ouverture. F, I ; la cheminée. On a cru inutile d'indiquer par des lettres les bandes de fer qui entourent extérieurement le fourneau, pour lui donner plus de solidité.

PLANCHE II.

Fourneau de la famille le Vieil, pour la recuisson du verre peint.

Fig. 1. Vue de face du fourneau à recuire. A, A, A, A, murs du fourneau. B, voûte inférieure. C, première porte de tôle, qui est de niveau avec le sol du cendrier. D, seconde porte de tôle, qui est de niveau avec la grille inférieure. E, autre porte de tôle, qui, d'un côté, tient par des couplets à une seconde G, & de l'autre côté, par des loquets, à une troisième porte F ; en sorte que l'artiste peut, à volonté, n'ouvrir ou la porte dit milieu, ou aucune des trois portes, que quand il s'agit d'enfourner sa poële ou de la retirer. Cette porte E a, dans son centre, une petite ouverture H, qu'on appelle la porte aux essais. L est une dernière porte supérieure, dont la base est de niveau avec la grille ; car ce fourneau a trois grilles : une entre D & C ; une entre F & D, & une troisième I, E. Le manteau de la cheminée F, où est établi le fourneau. L est une espèce de soupape qui sert à voir la hauteur de la flamme & à en remarquer la couleur. M, est le tuyau de la cheminée. N, plaque de tôle, assez grande & assez large pour recouvrir les portes C, D, E, H, I. On a marqué dans cette figure 1, par a & b, les bandes de fer qui soutiennent la maçonnerie.

Fig. 2. Coupe du fourneau A, A, A, A, sous les murs. B, la voûte inférieure. C, ce


que nous appellons la première chambre ; elle a pour plancher supérieur une grille en treillage D. Voyez fig. 3, où elle est représentée scellée en B, B, ayant la face A du côté de la porte. E, est la seconde chambre : elle a pour plancher supérieur une grille F, composée seulement de trois barreaux : Voyez fig. 4, où A, A, montre l'épaisseur des murs ; b, b, b, les trois barreaux en question ; C, la place des portes, & d, une bande de fer. H représente la troisième chambre, dans laquelle est posée la poële G, sur la grille F. On voit en I, une grille semblable à celle de la fig. 3, qui sert de plancher à celle de la quatrième chambre K, formée en voûte, don le milieu est percé par le trou L qui se perd dans la cheminée, sous laquelle est établi le fourneau. M, désigne cette cheminée ; N, la soupape ; O, le noyau.

Fig. 5. Elle montre le chassis de fer sur lequel doivent être montées toutes les portes de la fig. 1. Il est divisé en quatre parties, A, B, C, D. a, c, f, sont les mentonnières de ces portes : b, b, d, d, e, e, g, g, sont les gonds. On a désigné dans la partie C par des chiffres 1, 2, 3, les trois portes qui doivent être dans cette partie du chassis.

Fig. 6. Poële de tôle battue, dans laquelle sont placées les pièces de verre peint pour recuire. A est cette poële. On y distingue les bandes de fer qui en soutiennent l'assemblage a, a, a. Les ouvertures des essais sont maquées b, b, b. Le couvercle de la poële est marqué C. On voit en d, d, d, d, à ses quatre coins, l'espèce de talon qui emboîte le couvercle avec la poële.

Descrption de ce fourneau, telle qu'elle a été donnée par P. le Vieil.

Sous une cheminée dont la hotte soit haute & avancée, on établit une première bâtisse de seize pouces de hauteur, sur trois pieds de large, & deux pieds & demi de profondeur. Pour épargner le massif, on construit cette bâtisse avec une voûte qui a neuf pouces dans sa plus grande hauteur. Les murs latéraux qu'on élève dans les proportions données de largeur & profondeur, ont neuf pouces d'épaisseur, & en les élève jusqu'à la hauteur de deux pieds dix pouces ; ce qui forme une capacité qui a, dans oeuvre, deux pieds dix pouces de haut, sur quatorze & dix-sept pouces de large. On comprendra incessamment ces deux dernières dimensions.

L'espace vuide du fourneau se divise en cinq parties ou chambres, que nous allons décrire séparément.

La portion la plus inférieure, ou première chambre, qui, dans l'usage, sert d'abord de

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