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greffe entre le doigt & le bord du vafe ou de la . cloilbn ; on fait ainû tomber Jans la partie du pincelicr où il n’y a point d’huile nette , la couleur dont les pinceaux font chargés après avoir iervi , &«jiiiles gâteroit fi on lui laiffoit le temps deféchsr. C’efl : de ce réfidu des pincelie/s que fe fait l’or-couleur.

PLANTEj ( fubft. fe’m.) Si l’oft mêle une certaine quantité d’alun dans une décoâlion de plantes colorantes , la terre de ce fel quitte fon acide &faifit les principes colorans. Telle eft : la bafe des flils- de-grains , tous compofés du fuc de quelques fubftances végétales mêlé d’alun , & paitri avec de la craie. Le célèbre BufFon a donc eu raifon de dire que la plupart des paftels ne font que des terres d’alun, teintes de différentes couleurs, Ainli toutes les plantes capables de donner une teinture , le font auffi de fournir des couleurs aux peintres : mais -ils ne doivent pas en faire un ufage inconfidéré. Kaye^ l’article Stii-de- grain. On y trouve des détails fur les couleurs que peuvent fournir différentes plantas exotiques & indigènes. Foyf^ au fîi l’article Laque.

PLINTHE. ( fubtl. fem. ) Ce mot eft dérivé du grec ’j-hivûoç , qui fignifie brique : la plinthe doit ce nom à fa forme ; elle doit être confidérée comme une table qui fupporte une colonne , un piédeftial , &c. En fculpture , a. plinthe eft la bafe qui fupporte la ftatue. Ce que le fculpteur appelle faire un lit fous plinthe , c’eft donner le preinier coup de fcie au bloc dont on doit tirer la ftatue , & fournir ainfl à la partie inférieure de ce bloc une aflife , une iafe , une plir.the , qui foutiendra le refte de l’ouvrage. La plinthe , dans ce fens , fait partie du bloc , & fera de même partie du morceau de fculpture qui doit en fortir.

PLUME, (fubft. fem.) La plume à dsfllner eft ia même que celle à écrire. Cependant quand on veut delïïner à la plume dei traits extrêmement &ns , on fe fert de plumes de corbeaux. POINÇON. ( fubft. mafc. ) C"eft , en terme de gravure , un morceau d’acier forgé un peu en pointe, pl’JS gros ou plus petit fuivant fa deftination, fur lequel eft gravé en relief, à l’un des bouts, quelqu’objet comme une tête, une figure , une lettre , un ornement, &c. Ce poinçon , après avoir été durci par la trempe , fert à imprimer la figure par laquelle il fe termine , dans une autre pièce de quelque métal que ce foit ; d’or, d’argent, de cuivre, ou même d’acier, pour la gra^’ure des cachets ; & toujours d’acier pour les matrices ou les coins de médailles , de jetons & de monnoies. Pour imprimer la figure du poinçon , on frappe fur le côte oppofé à cette -PIN


figure. L’împrelîîon d’un poinçon fur une matrice de monnoie ne doit jamais être retouchée , parce qu’il faut précieufement conferver l’identité de ia gravure ; mais pour les jettons ou les médailles, on y retouche fouvent, l’empreinte fournie par le poinçon ayant rarement toute la perfcâion que defire l’artifte. F’oye :^ les articles GRAVURE en médaillon , matrice , MON-NOYAGE. ( Article de M. Duvivier. ) Comme les graveurs de^achetsont été jufqu’à préfent employés fur-tout à graver des armoiries, ils étoient munis d’un grand nombre depoinçons^ repréfentant les différentes pièces qui reviennenc le plus fouvent dans le blafon , & ces outils fait foient la plus grande partie de l’ouviage. Poinçon. La fagacité & l’efpriî obfervateu ? de MrMorgez , garde des antiques de Sainte-Geneviève , & mon confrère à l’Académie des Belles-Lettres , lui ont fait découvrir les procédés des Anciens dans l’art de graver & de frapper les m.édiilles. Il a bien voulu me communiquée le Mémoire qu’il a lu dans nos Affemblées , & me permettre d’en extraire ce qui peut éclairer fur des manoeuvres que l’on a droit d’appeller nouvelles, puifqu’elles étoient reftées , jufqu’àlui , parfaitement inconnues des Modernes. Accoutumés à voir graver les poinçons & les coins par des moyens qui n’éroient pas ceux de l’antiquité, & à voir frapper les médailles à froid , les Antiquaires ne poiivoient trouver la route qu’ont tenue les Anciens. M. Mongez a eu la fageffe d’adopter la méthode que prefcrit Defcartes pour la recherche de la vérité ; l’oubli des idées reçues. Il s’eft prefcrit d’oublier , ou du moins de mettre à l’écart , les pratiques donc nous fommes témoins , §c par-là fes recherches font devenues fruftueufes.

L’examen d’un coin antique , confervé dans le cabinet de Sainte-Geneviève, lui avoir fait alTurer, dès 1785, que les Anciens n’employoienc pas, comme les Modernes, des coins de fer, mais de bronze. La fragilité de cet alliage , lorsqu’il eft immédiatement foumis à de forts movens de percuflion , fembloit dépofer contre la juftefTe de fon idée ; mais il conçut qu’en enveloppant le coin d’un mandrin de fer, on eij. vaincroit la fragilité.

Ce n’étoit encore qu’une conjeâure : l’expérience l’a changée en certitude. « On a d’abord » forgé les mandrins de fer ; on y a creule fur le » tour le&trous deftinés à recevoir les coinî. Ces » coins faits avec l’alliage des cloches , c’eft-àdire , environ une partie d’etain & quatre » parties de cuivre, ont été moulés & chaffés » dans les mandrins chauffes au ronge. Penn dant que lespièceséto’ent chaude àcedi’gré, » on a placé entre les coin- ; une midaiile froide , a & on a frappé un coup d’un marteau très-lourd Bbbb b ij