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«us les autres objers à élever dans le tableau , & les placerfur tous les plans podibles , dans une proportion fort exafte , même les objets qui doivent être placés au-deffus de l’horifon. Nous allons en donner nn exemple par une autre figure, pour ne pas mettre de confulïon dans les lignes 8c les lettres de renvoi.

Noca. J’obferveraî encore une fois que les ■échelles d’élés^ation fe peuvent faire à tous les «ndroitsdu tableau qu’il fera commode à l’artifle de choifir ; & il peut en mener les rayons fur la partie de la ligne horizontale qui lui plaira, ainfi que je i’ai dit Art. VII , parce qu’il en réfiilte tofljours les mêmes hauteurs progreffives. Jepaiïe à la manière de trouver le plan &r la proportion des objets qu’on veut mettre en Tair. Après avoir fait le treillis perfpedif fuivant la méthode qui vient d’être indiquée , & avoir divifé &cotté les bords du deflin ; fî je veux placer un parallelipipede élevé à quatre pieds de terre, ce cube ayant deux pieds & demi de long , fur un pied d’ipaiffeur, ainfi que le montre le plan A, fy- 3- P^- ^l’t fi J2 veux, dis-]e, qu’il foit placé à un pied d’enfoncement dans, le tableau, & à fix pouces du rayon ^,v ; j’en trouveaifément laperfpeftive fur le treillis en <z , ^. Si mon intention eSt telle que je veuille l’objet diftant du plancher comme de c en 5 ; du point J 5 je tire un rayon au point de vue v ; puis ayant mené fur le rayon inférieur ^ v , des parallèles partant des lignes du plan rt , g , je levé fur l’échelle perfpe 6live de hauteurs, des perpendiculaires partant de la faction des parallèles fur le rayon inférieur. A la rencontre de ces perpendiculaires far le rayon lupérieur 5 , v, je tire des parallèles indéfinies A , À , & aux endroits o , o, , j où ces parallèles rencontrent les perpendiculaires élevées fur les points b ,i du plan ,i’ai des points qui me donnent le terme des largeur & profondeur de mon parallelipipede du côté 0,0,0^0, & j’ai le terme de largeur & profondeur du côté .oppofé, en élevant des perpendiculaires qui offrent les points donnés par les mêmes parallcles. Pour attacher ceyci//(/e au plancher avec une corde en fon milieu , il faut , d’angle en angle du plan & de la face fupérieure du parallelipipede, tirer des diagonales. Leurs rencontres donneront les milieux de ces partiei , par lefquels imilieux vous avez une perpendiculaire exacle que vous élevez indéfiniment. Il s’agit maintenant d’avoir le point de fon attache au plancher ; pourl’obtenir , du milieu d’en bas, ou plus fiaiplement du milieu déterminé fur la face fupérieure , menez une parallèle fur le rayon 5 , v. où elle le rencontre , prenez un point. Enfinte tirez du point c qui marque le bord du plancher , un rayon en c, v , &c ayant élsvé fur le point , (venant du milieu en r fur le point j , v , ) une P E R

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perpendiculaire jufqu’à la rencontre du rayon c , V , vous menez une parallèle de z^ en j , & à la rencontre de la perpendiculaire du milieu , vous avez le point d’attache de la corde au plancher.

S’il arrivoit que le parallelipipede ou tout iutre /oUde fût incliné au-deffus, ou au-deffous de l’horifon , alors fa déclinaîfon donneroit , par les moyens propofés , /V. 4. pi, ly, des points accid ^ntaux auxquels tendroient toutes les moulures dont i ! feroit fufceptible. On Cent par cet exemple , que le treillis pe-ppeclif donne les moyens prompts de mefurer les objeti en l’air , à quelque profondeur^qu’on les veuille placer dans le tableau.

Son ufage propre, comme nous l’avons dit, aux feules perfonnes inflruites , eil d’une commodité infinie. La tradition nous apprend que le Poujjïti , h Sueur, la Hyrs ., & les autres peintt^s favans en perl’peftive de notre Ecole , n’employoient pas d’autre méthode.

R T I c r E

X I.

Donner au point de diflanct dans le tableau , îs. valeur de tel éloignement qu’on pourra defirer^ Nous avons démontré dans l’expofition des loix d’optique. Loi VII. pi. II. fig. i. que le point de diftaace devoit être éloigné du point da vue de telle forte, que la plus grande dimmfion du tableau formât avec l’œil un angle ds quarante-cinq dégrés au plus. Or, la longueur d’un tel angle ayant à-peu-près un qyarr en fus de fa bafe, on conçoit que le point de diflanccne peut jamais fe trouver dans le tableau avec le point de vus qui y eft le plus fouvent placé. Il fe préfente d’abord un moyen , qui eft de prolonger, ( en allongeant le tableau par une toile , ou quelqu’autre objet, ) la ligne horifontale, autant qu’il peut être nécefiairo pour y- mettre s point de diflance à un éloignement convenable.-Mais ce moyen rencontre des diitîcultés fouvenc infurmontables , furtout pour un grand ouvrage. On l’applanit, enrcduifant l’échelle de la lign*da terre ^ & : ce moyen aura le même réfuhan que l’opération qui éloigneroit en effet le point de diftance en prolongeant l’horifon , comme : nous allons le démontrer.

Cette méthode confifte à prendre une portion de la diftance réelle de l’csiî au tableau , afia qu’elle puiiTe y être conteftue , & qu’elle tier.nalieu du vrai point de diftance. Il faudra obferver , en ufant de ce procédé , de n’employer que des mefures régulières, telles que la moitié, la quart, ou telles a’-itres portions des profondeurs géomitrales des objets , pour trouver enfuits leurs enfoncemens rerfpeél’.f ;. Nous apportons, en exemple !a_/ ?g, i. de Hpl.lV. Soit un tableau ^3 ° >P->1 ’ '^O’î^ i^ bord- inférieur (bit divifé eii Z » ï a i j