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tïes deTouffi-e, contre une d’arfenîc : îl eft quelquefois demi-tranlparent.

Vorpin & le réaîgar faélices que l’on trouve dans ie commerce , fe préparent artificiellement en faifant fubiimer enfemble de l’arfenic &.un dixième de fouffre pour l’orpiment ; de l’arfenic & cinq parties de IbuiFre pour le réalgar.

-Les orpins Se les réalgars ne font pas ficcatîfs, on eft obligé de les employer avec de l’huile g rafle.

Le réalgar eft d’un grand ufage à la Chine. On en fair dUTtrentes ligures , Se des vafes qui fervent à-purger.

C’eft peut-être ce réalgar quî eft nommé orpin de Chine , dans une petite note que j’ai trouvée enti-e les papiers de M. Waîelet. Cet amateur y dit que Vorpin de Chine eft excellent , qu’il fe broyé aulïï facilemeut que le blanc de plomb , au lieu que le nôtre laiffe toujours des parcelles écailleufes. Malgré l’autorité de notre amateur , je n’oferois confeiller aux arriftes l'ufage d'aucun or/>in, même de celui de Chine j je crois qu’il elt beaucoup plus fage de s’en tenir à l’avis prudent de M. de Bomare , & à celui de l’auteur du traité de la peinture au paftel qui dit : » Cette drogue eft horriblement » dangcreufe, & la couleur nen vaut rien, » de quelque nuance qu’elle foit , & quelque » nom qu’elle porte «. Il eft certain que tous les orpimens noircilTent à l’huile & à la détrempe, foit qu’on les employé purs ou rompus : OSTÉOLOGIE. ( fubft. fém. ) Science des os. Cette fcience peut être nommée le fondement du deffin , piiilque le fyftême oiTeux forme la charpente du corps, Se que la forme &r les proportions de cette charpente règlent celles des parties qui la couvrent. Il ne l’uffit pas d’étudier l’ojîéologie fur des figures gravées ; il faut auffi étudier des fq’. :eleîes naturels, & même deiïiner les principaux offemens & fur-tout les os de la tête.

Le fqnelète fe divife en trois parties ; la tête , le tron ; & les exirémitës. Les mâchoires & le col font compris dans les parties de la tête. Le tronc fe divife aufli en trois parties ; l’épine, le thorax , & l’os fans nom. L’épine contient tout ce qui eft depuis la première vertèbre jufqii’au coccix : elle eft compofée de plufieursos pour la facilité du mouvement. On petit remarquer qu’elle fe recourbe en dedans à fes Jeux extrémité :; ; favoir , au coi & au coccix. Aux vertèbres du des ,’ elle forme une éminence en-dehors ; aux lombes elle éprouve un renfoncement , & redevientéminente à l’os facrum Les difterens os qui la composent fe nomment vertèbns. L’épine fe partage en quatre parties ; coi , dos , lombes & os lacrum. O S T

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La féconde partie du tronc , appelles thorax ^ eft bornée en haut par les clavicules, & en bas par le cartilage xiphoïde & les fauffe« côtes, La forme des clavicules eft inégale & trace à-peu-près la figure d’une S. Les clavicule» s’articulent par-dêvanc avec le fternum , & par-derrière avec l’omoplate : le nom qu’elles portent fignifie peints cltfi , & leur a été donné parce qu’elles irrvent Je clefs au thorax. Le corps humain a , de chaque côté , douze cô’es qui partent des vsrtebres. Seji ibnt nommées vraies ; parce qu’elies s’articulent au fteri num , & qu’ainii elles paroiflent être entièrei & parfaites. Les cinq autres , nommées faufles, s’arrêtant dans leur route & ne parvenant pas jufqu’au fternum , femblent imparfaites & tronquées : elles diminuent de longueur depuii la plus haute, c’eft-à-dire la plus voifine du fternum j jufqu’à la plus balTe , ou la dernière. On peut rapporter au thorax , l’épaule ou l’omoplate, puifqu’elle eft faite en partie pour fa défenfe & pour l’articulation. îl faut remarquer , en l’omoplate, plufieurs chofes néceffaires pour l’intelligence’ des mul’cles : favoir, la bafe , qui regarde l’épine du dos ; la côte inférieure , la côte fupérieure , l’angle fupérieur, l’angle inférieur, la partie cave ou intérieure, la partie gibbe, c’eft-à-dire, boffue , ou extérieure , l’épine & l’extrémité de l’épine, ap». pellée acromioB.

La bafe du tronc eft un grand os , qui dans fa totalité, n’a pas de nom particulier, & quî en a trois diiférens, confideré dans trois de l’es parties : Par devant , il s’appelle os pubis ; fur les côtés, os des îles ; par derrière , os ifchion. Véfale l’a nommé le grand os, & il eft en effet le plus grand du corps humain. Les autres parties du fquelete, fe nomment extrémités : l’une elt compofée du bras & de la main ; l’autre de la cuiife , de la jambe & du pied.

Ce qu’on appelle le bras dans la langue commune, fe divife dans la langue de l’art, en bras, & avant-bras ; l’avant-bras eftla partie à laquelle eft attachée la main.

Le bras n’a qu’un os nommé humérus ; il eft grand & gros. Il a deux têtes dans la partie inr ferieure, & s’y termine en façon de poulie, pour s’articuler à l’os du coude. L’avant-bras eft compofë de deux os ; l’un eft l’os du coude ou le cubitus, plus gros que l’autre en fa partie fupérieure : l’autre eft le rayon , ou radius, qui eft plus gros que le cubitus en fa partie inférieure. Le mouvement propre de l’os du coude eft la flexion & l’extenfion ; le mouvement du rayon, eft de tourner la main. L’os de la cuiffe , appelle fémur., eft le plus long de tout le corps. Il eft voûté ou convexe par-devanr ; enfoncé ou concave par-derrierel La tête fupcrieure de cet os fe courbe avtic fon