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éhant. Il en bon qu^ graveur a !t une meuTe pour faire cette opération lui-même a Ion gre, parce qu’il falc mieux comment iî veut que foit fon burin qu’il ne le feroit comprendre a sn coutelier. i„,„„

Comme le burin quarré forme une taille !arg. fans profondeur, il fournit des travaux dune


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coule

peu de

ursrife, parce que ces tailles reçoiven e noir. D’ailleurs ces t ?avaux peu pro^""’ ! peu ce noir. J^ aiiic^iij w^-j -"• , ’ r i’ „ feront de peu de durée. Il faut donc fi Ion ébauche les tailles avec un burin quarrs, les rentrer enfuite avec un burin lolange. On doit avoir grand foin ds tenir toujours - ■le burin parfaitement aiguife ; car 11 ’ o" le Ipermet de faire ou de rentrer des tailles avec (un burin cmouffe, le tra’.-ail manquera ue netteté, les traits feront bavocheux, & tout 1 ouvrage ■ fera mal propre. , . , . /- ,

Nous venons de dire qu’on evidoit fur la meule l’extrémité du burin : mais les deux cotes inférieurs, qu’on appelle le ventre, doivent être aiguifés fur la pierre à l’huile dont nous avons parlé en traitant des pointes. Pour a.guiler le ventre du burin, on en tient luccefllvemsnt chacun des deux côtés bien à plat fur la pierre humeaée d’huile. On tient le manche du burin ■de la ipain droite, & Ton appuie lur la la«e du burin deux do-gts de la main gauche ahn , (fi’il ne vacille pa.. Cette opération elt tres- ^ difficile & demande beaucoup d’ufage. M on arrondit le ventre du burin en l’aiguilant , il ne I coupe pas ; il faut que les cô :és Ibient ai.guifes ’ bien plats. On won, planche l, fig.iJ , Lettre e , comment le burin doit être pofe lur la pierre . pour en aiguifer le ventre , & lettre/ comment

il doit être pofé pour en aiguiler la pointe.
Le burin fe monte dans un manche plus ou 

i moins long, garni d’une virole. On coupe un ’ côté de ce manche pour pouvoir le tenir a plat , lïir le cuivre.

On peur voir , planche lîl , fig- 4 , comment

! en tient le burin. Le bout du manche eft engage 

dans la main , & c’efV l’os du bras qui donne rimnulfion II ne fe trouve aucun doigt entre l le burin & la planche lorfqu’on applique cet

inftrument fur le cuivre pour graver. Sans cela

’ le manche du burin feroit trop élevé, la pointe , î’eneaeeroit trop dans le cuivre , & l’on ne , poiin-oii- pouffer des tailles. Il faut que le bunn gliffe horirontalement. En allégeant la main . on commence la taille d’une fineffe extrême ; ■ fi elle doit fe gonfler prcgrelTivement , on foulève le ooignet , & fi la ’aille doit devenir plus lub :ile en finiffant, on remet la main dans la même pofuion où elle ètoit quand on a commencé. Pour rentrer une taille .ébauchée , on la prend du côté oppofé à celui dont on l’a pouffee I d’abord : cependant cette règle n elt pas_ de • rigueur. Pour faire des tailles courbes , onim- S priijve de la main gauche à la flanche qui eft » élevée fur un couffinet, un m.iuvement qui s’accorde avec celui que* la main droite donne au burin. Ce couffinet doit avoir tout au plus im pouce d’cpaiiTeur , & il doit être aflez grand pour que la planche s’y tienne aifémen : ei* équilibre.

■Le burin, en coupant le cuivre, laiffe aux dsix côtés de la taille un moi fil , qui eft mûmefenfible au doigt quand là taille efb profonde. On enlève ce m^rfi ! avec l’inftriiment nomrn» grattoir ou ébarioir , dont on voit la forme ^ planche I,jÇj. 4, 5 & 6. Il doit être parfaitement aiguilo , & ap’ès l’avoir pafTé fur la pierre a l’huile, il eft à propos de le paffer fur la pierreà rafoir. S’il avoit du morfil, il feroit au cuivrer des l’aies qu’on feroit obligé d’effacer & d’écrafet" avec le bruniffoir , ce qui fatigue les travau» environnans. II ne faut pas , ébarber chaque" taille en particulier, mais attendre qu’on aitt établi une fuite de travaux. On en fentla raifonj c’eft que l’ébarboïc ufe le travail. Pour voir l’effet des tailles , on ,a un tampoi* fait do feutre ou de lifière de drap roulé. O» prend avec ce tampon de l’huile qui eft fur ]» pierre, & qui eft toujours un peu noire quanct ©île n’eil pas fraîche, ou de l’huile mêlée àe noir de fumée, & on frotte les travaux avec ce tampon. On effiiie l’huile ; le noir refte dan» les tailles Si en montre l’effet. Il ne faut pa» frotter trop Ibuvent les travaux avec le tampon, parce que ce frottement trop répété les ufe. Voilà à-peu-près tout ce qu’on doit dire ici fur la pratique de la gravure au burin. L’infpectiun des planches & leur explication achèveront de donner les.éclairc’ffemens néceilàires. Ce qui regarde la théorie de l’art a été traité amplement dans la première partie de ce Diflioanaire.

GRAVURE en manière noire. Les opérations de cette gravure font plus promptes & les effets plus moelleux que ceux de la gravure à l’Au-forte & au burin •. il eft vrai qua la préparation des cuivres eft un peu longue ; mais on peut employer toutei fortes d’ouvriers à les préparer.

TrépAratinn des planches. Elles feront d’abord choilies parmi les meilleures planches de cuivre plané : quelques artlftes préfèrent le cuivre jaune pour la grainure ; ils prétendent que fon grain s’ufe moins vite que le grain du cuivre rouge. Le cuivre’ fe prépare d’ailleurs comme pour la gravure en taille-douce.

De la grainure. Le berceau eft l’inftrument avec lequel on donne la grainure au cuivre.’ Il a la forme d’un cifeau de menuifier. Mais le cifeau coupe & le berceau pique par fes poiaces qui funt extrêmement aig-ies. Il tire^ G g g g ij