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hafardJ dans des ouvrages’ espafes à l’air , & ll’on fera bien d’imiter la circcnfpeftion. L’ochre eÇi la meilleure couleur qu’on puiffe employer pour le jaune. Il efl : facile de l’éiclaircir, & : de le réduire à la teinte da jaune ile plus tendre en y mêlant du blanc de chaux. I Le P. Pozzo nous apprend qu’à Rome on ’employé, dans a. frefque , deux terrss jaunes, dont l’umveft d’une nuance extrêmement foncée, ’& dsnt l’autre tire fur le jaune clair. Toutes deux font excellentes , & ne cèdent à rien à l’éclat du plus beau fafran , lorfqu’on fait les mêler à propos dans les draperies. Il ajoute .que dans d’autres endroits de l’Italie , on trouve

3es terres jaunes qui ont à-peu-près les mêmes
qualités.

{ M. V !atelet a imprime dans l’ancienne Enjcyclopcdie que le chmatre , quoiqije de la

!cla !T’e des minéraux, peut être employé dans 
les draperies en le préparant de la manière

jfujvante : me.tez du cinnabre en poudre dans •un vafe de terre , & jctrez par deîTus de ’■l eau de chaux pnfe au moment qu’elle bout

encore par l’efFervelcence de la chaux vive
! qu’on y a jetiée. CholffiiTez la plus claire & 

•la plus nette. Décantez enfuite cette eau de

chaux fans troubler le cinnabre , & remettg ?’

phifieurs fois de nouvelle eau de chaux femblable à la première, après avoir plufieurs fois ^ vuidé celle que vous y avez mile. Il faut acheter I le cinnibre en morceau : c°lui qui ell réduit t en poudre eft Ibuvent falnfié. I Le vitriol romain , calciné au four , efl : , fuivan t le P. Pozzo, une bonne couleur pour la fre’icjue. Détrempé dans de l’eau de vie, il devient

d’un rougs pourpre. Il eft furcout fort utile pour

. ébaucher une draperie qu’on fe propofe de terminer avec du vermillon. Le mélange de ces deux couleurs produit une très-belle teinte

aufli éclatante que la laque la plus fine.

Le rouge brun d’Angleterre peut fuppléer au ■■ YÎtriol & donne à peu près la même couleuT de pourpre. Il faut le coucher fur l’enduit encore frais, & il acquiert, en léchant, la belle teince qui li.’i efl : propre.

L’ochre jaune hruk’e produit un rouge pâle, & ne perd rien de les bonnes qu.ilités. En le mêlant avec la terre noire de Venife , on peut l’employer aux ombres des carnations & à celles des draperies jaunes.

On peut aufli faire ufage de la craie rouge ou crayon rouge ^ que l’on nomme fanguine. La terre cVomb^e eft utile fur-iout pour faire les ombres des draperies jaunes. Lorfqu’on la calcine, elle devient excellente fur-tout pour les fortes ombres des carnations , en la mêlant avec de la terre noire de Venife. Vémaîl 3c l’aïur à pouirer fuLfiftent très-bien à l’air & à la pluie ; ces deux couleurs font bonnes particulièrement pour les payfages. F RE

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l’I faut les coucher pendant quél’-êrrduitiëft encoie bien frais ; & une heure après, on ea auginente l’éclat & : la vivacité, en donnant une iéconde couche. L’émail peut fervir pour les ombres ordinaires ; mais, dans les ombres fortes, on employé le noir de charbon. L’outremer efl : excellent ; mais fa cherté ne permet guère de l’employer à difcrétion dans les grands ouvrages d. f.efcMe.

Voyez à l’article Azuii l’indication d’un bleu que l’on affure qui réufliroit très-bien à frefqui & qui .pourroit remplacer l’outremer. Cependant comme il efb métallique, il eit prudent d’en appelicr à l’expérience pour l’emploi de cette couleur dans le genre de peinture dont il s’agit ’ici. t , • ?■■•,,. PoLr les verds, la terre verte de Vérone && la meilleure de toutes. Le P. Pozzo dit même qu’elle eft la feule dont on puifîe faire ufacre à frefque , parce que prefque tous les autres verds fonc arriâcieli , métalliques & ennemis de la chsux. On connoît à la vérité d’autres verds dont l’emploi feroit innocent, mais qui n’ont pas la même beaiué.

Le verd de Montagne ne doit pas infpirer une grande confiance ; ce n’eft qu’une efpèce de malachite ; il fe trouve dans les mines de cuivre & participe de ce métal. Les cendres vertes font d’un trts mauvais ufage.

Ldiféfqui employé la terre noire de Venife z c’eft le plus beau noir dont on puiffe faire uiao^e dans ce genre de peinturé’. Il eft bon pour les ombres des carnations.

La terre noire de Rome reflemble beaucouo à celle de Venife. On l’employé communément pour les d.apcries noires.

Le noir de charbon fait avec du bois de vigne , ceu de pêche^ ctlui de lie de vin brûlée. font d’un bon ufage à la frefque : mais elle rejette abiblument Te noir d’os.

Cet article eft piincipalement extrait du Traité de perfpeclive d’André Pozzo , frère jéfulte, connu par ce rrès-bon ouvrage, & : par les grandes frefqucs qu’il a peintes à Rome. On diftingue entre autres celle du plafond de la chapelle de Saint Ignace.

FRISQUETTE (fnbft. fem. ) C’eil .m uflenfile d’imprimerie dont nous parlons ici parce qu’il peut fervir à la jufteffe des rentrées dans li gravure de Camayeu en bois. .^ fnfquette eft compofée de quatre bandes de fer plates , légères, affemblées & rivées à leurs extrémités , & : formant un chaffis quarrélong : à une des bandes de traverfe font attachées deux couplets qui font deftinés à être affeniblés à deux pareils couplets portés au haut du tympan. Là s’attache la /rzy^««r^ en paffant dans les couplets réunis dej brochettes de fer que l’on ôte & que l’on rejnei à volonté. On