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F A Y

jTous les procédés qu’on vient de donner ont (I éprouvés.

Couverte rouge. Antimoine 3 , litharge 9 ,

uille de fer i ; broyez & gardez pour l’ulage.

^Autre. Antimoine 2 , litharge 3 , fafran de Ars calciné i ; achevez comme ci-deffus. Autre,» Verre blanc, réduifez-le en poudre IIS-fine. Prenez du vitriol calcinéou rouge ; ou |atôt le caput mortuum de l’huile de vitriol, .lulcorez avec l’eau , mêlez avec le verre

!oyé. Peignez, & faites enfuite recuire votie 

(ivrage pour faire fortir le rouge. Brun pourpre. Litharge 15 , cailloux pulvérîi 18, magnéfie i , verre blanc 15. Broyez & jtes fondre.

Couverte hrune, Litharge & cailloux pulvéri-’ : , de chacun 14 ; magnefie z. Faites fondre. yé ut re. Litharge iz , magnéfie ï. Faites fondre. Couverte hrune fur fond blanc, Magnéfie 2 ,

nium & verre blanc, de chacun i. Faites fon-’S

deux fois.

Couverte couleur de fer. Litharge 15 , fable & illou 14 , cendres de cuivre 5. Faites calciner fondre.

.^wre. Litharge 11, cailloux 7, cendres de livre 7. Achevez comme ci-deffus. Tous ces procédés font d’artifles difFérens , & cun ne donne la même nuance -, il n’eft do~nc .sfuperflu d’en avoir indiqué un fi grand nom- ■e. Il n’y a pas de circonflance oYi il importe us d’avoir le choix. D’ailleurs Kunckel , dont 1 connoît l’exaélitude dans le manuel & l’art (péiimental , affure poficivement qu’ils réalTiPnt tous. {Extrait de l’a.rticle Fayence de M. ’iDEBOT, dans C ancienne Encyclopédie.) FERMOIR, (fubfl :. mafc. ) Inflrument d’acier 3nt fe fervent les graveurs en bois. Les plus petsfermoirs font faits avec des aiguilles. FIEL , (fubfl :. mafc.) Pierre d’- fiel. C’efl : une ietre qai le troiwe dans la veficule du fiel des xufs & : autres animaux ruminans. Ces pierres )nt de différentes groffeurs & plu^ou moins arandies. Brovées fur le porphyre, elles donnent n beau jaune do é qui ^’employé dans la miiature Se à la détrempe , & bien plus rarement l’huile. La bile même des animaux ruminans , près avoir ét-dtffjchée, peut être employée à lire une couleur jaune.

FIX ^9

FIXATION duFafiel. La facilité de la peinture au pallel, & ; la liberté qu’elle fournit à l’artifte de foigner , finir , retoucher fon ouvrage a.itant qu’il lui pîaît ,■ donnent à cette manière de peindre bien des avantages fur la frefque & la détrempe, & même quelques uns fur la peinture à i’huile. 11 ne manque à cette peinture que la folidité •, quelques gouttes d’eau l’altèrent , le moindre frottement la détruit : fi Ton peut y faire pénétrer quelque fubfbance tranlparente & dénature concrète en diffolution, le paftel reftera affujotti dès que cette fubilance fera féche. Mais comment appliquer une liqueur fur des couleurs qui s’enlèvent auflitôt qu’on les touche ? La queflion n’eft pas difficile à réfoudre : il faut couvrir le paftel d’un tiffu léger qui le garantiffe du frottement , & c’eft à travers ce tilTu qu’on fera filtrer la liqueur que l’on y veut incorporer, qui pénétrera les couleurs , &les imprégnera de la matière folide à la fois & tranfparente dont elle fera chargée.

Ce moyen ef !: aulTi sûrque fimple : il eft aifé d’en faire l’épreuve de la manière que je vais indiquer.

Le paftel ne s’enlève de deffus le canevas qu’autant qu’il éprouve quelque frottement , ou qu’on le heurte avec un peu de violence. Si donc on fe contente de pofer légèrement fur la peinture un chalïïs monté d’un taffetas qui ne fafle qu’effleurer le paTtel fans frottement ni fecouffe, il eft clair qu’il n’en recevra pas la moindre altération , & que , par conféquent, on peu : , fans crainte d’enlever ni d’effacer le paftel , infinuer à travers ce tiffu , la liqueur propre à fixer les couleurs.

Il ne s’agit donc plus que de trouver la fubPtance capable d’opérer cette fixation, & la liqueur capable de s’en charger.

Les réfines qui, parleur tranfparence , font la bafe des vernis , paroîtroient les fubftances les plus propres à cet ufage. Mais toutes , à l’exception du camphre, qi.i n’a point de confiftance , changent entièrement les nuances des couleurs. On ne peut donc employer que les gommes ou les colles qui n’ont aucune couleur par elles mêmes lorfqu’elîes ont peu d’epaiffeur , & qui n’altèrent pas la nuance des matières colorées. Mais comment les incorporerau paftel, fil’eau feule peut les diftbudre, & s’il eft des couleurs impénétrables à l’eau, telles que le bleu de Pruffe, les lacqucs , Src.

La réponie eft qu’il n’exifte aucune couleur impénétrable à l’efprit de vin. ïl eft vrai qu’il ne peut diffoudre les gommes, non plus que l’eau ne peut dinbudro les rtfines : raaiâ fi l’on combine enfemble l’une & l’autre liqueur, la difficulté s’e anouit : elles incorporeront au paftel la fubftance concrète dont elles feront chaigèes. C’eftle réfulcat qu’on obtiendra , lorfqu’après avoir diffout dans l’eau quelque gommé ou coUe,